Images de page
PDF
ePub

et pourtant tout paraissait favorable à la transmission par contagion. Les faits de cette nature ne sont pas rares d'ailleurs, et s'il est positif qu'on voit féquemment la fièvre typhoïde régner épidémiquement, et se propager sous l'influence d'une effrayante contagion; il n'est pas moins vrai qu'on voit aussi cette maladie, bien que tout aussi grave, tout aussi meurtrière, présenter des caractères entièrement opposés, se borner au seul individu qu'elle frappe dans une famille. En somme, tout paraît donc surabondamment se réunir pour indubitablement démontrer que la fièvre typhoïde n'est ni infailliblement contagieuse, ni infailliblement non contagieuse, et que tout dépend, pour cela, de circonstances sur lesquelles la science n'a encore que des données bien incertaines à fournir. Tout récemment, un praticien très-distingué, a cru avoir trouvé l'explication de l'énigme de la contagiosité de la fièvre typhoïde dans des cas, et de sa non-contagiosité dans d'autres, dans la circonstance que cette affection n'attaquant généralement un sujet, qu'une fois, ceux qui jouissent de l'heureux privilége de ne la point contracter, au milieu des épidémies qui se montrent les plus contagieuses, doivent cette immunité à ce que, antérieurement, ils ont eu cette maladie. Bien que trèsspécieuse, cette opinion est entièrement erronée : les faits d'observation journalière le démentent à chaque instant, et il n'est point d'observateur qui n'ait vu bon nombre d'individus, non-précédemment typhisés, conserver leur santé dans ces malheureuses circonstances. Force est donc à l'opinion médicale, quelque haut placée qu'elle soit, de fléchir devant les faits qu'elle ne peut plier à son système. Quoi qu'il en soit, le principe contagieux de la fièvre typhoïde, bien qu'il se dérobe entièrement à nos sens, qu'il échappe à tous nos moyens d'investigation, n'en paraît pas moins, dans la plupart des cas, tout aussi bien démontré que l'est celui de la variole, de la rougeole, etc., que nous ne connaissons pas mieux, et le contagium de cette maladie, comme celui des autres affections miasmatiques contagieuses, semble n'avoir d'action que sur les sujets qui se trouvent aptes à sa funeste influence. Ainsi donc, sans la prédisposition, sans ce quelque chose de tout aussi ignoré de nous, dans son essence, que l'est le principe contagieux luimême, on ne devra point contracter la fièvre typhoïde, au milieu des épidémies les plus meurtrières de cette maladie. Un fait assez curieux, relativement à l'actualité et à la négative d'aptitude à contracter la fièvre typhoïde, est le suivant : Une femme, âgée de 41 ans, était en proie à une fièvre typhoïde assez grave; son mari, à peu près du même âge, la soigna assidument pendant tout le cours de la maladie, et presque toutes les nuits, il se coucha auprès d'elle. Cet homme conserva sa santé. Mais cinq mois après, ayant eu besoin de se rendre auprès d'un individu qui paraissait toucher à la convalescence d'une fièvre typhoïde des plus graves, il devint malade lui-même quelques jours après, et sa maladie ne pouvait laisser aucun doute sur sa nature typhoïde. Mais je sens que cette digression m'entraîne au delà des limites que je me suis tracées ; je reviens à ma description. A Vaux, le nombre de malades atteints de fièvre typhoïde, a été de 29; 10 du sexe masculin et 19 du sexe féminin. La durée de la maladie a été de trente jours, et 26 guérisons ont eu lieu. Tous ces malades peuvent être répartis de la manière suivante, quant au début de leur maladie : 1 en septembre; 7 en octobre ; pareil nombre en novembre; 12 en décembre et 2 en janvier. Un brouillard épais qui, pendant toute la durée du mois de décembre, nous a entièrement caché le soleil, une température atmosphérique très-douce et l'absence de vent, seraient-ils pour quelque chose dans l'augmentation du chiffre des malades pendant ce mois? On sait que l'humidité, l'absence ou la grande diminution de la lumière, la présence d'émanations animales, la température douce du milieu qu'on respire, sont autant de conditions favorables à la transmission des maladies contagieuses Chomel. Fodéré.)

Des dix malades du sexe masculin, deux avaient de 1 à 2 ans ; deux de 10 à 15; quatre de 15 à 30; un avait 36 ans et un autre 50 ans.

Des dix-neuf malades du sexe féminin, la plus jeune avait 3 ans et demi; neuf avaient de 15 à 30 ans ; un avait 38 ans ; un 42 ans ; quatre avaient de 50 à 60 ans, et trois avaient de 60 à 70 ans.

On voit qu'à Vaux, les personnes de 15 à 30 ans, ont été les plus aptes à contracter la fièvre typhoïde, puisque des 29 malades, 13 se trouvent dans cette catégorie.

Deux de ces treize malades ont succombé avec des symptômes ataxo-adynamiques: c'étaient deux jeunes personnes exubérantes de vie et de santé, dont l'une robuste et àgée de 18 ans, est morte le treizième jour de la maladie, et dont l'autre, un peu moins forte et âgée de 22 ans et demi, est décédée aussi le treizième jour. La troisième personne dont nous avons aussi eu à déplorer la perte, était très-délicate, avait 51 ans, et a été enlevée à sa famille le vingt-neuvième jour, par des accidents pulmonaires très-insidieux.

Les malades de Vaux, ainsi que tous les autres typhiques que j'ai eu occasion de traiter, ne m'ont point offert une invasion brusque, instantanée de la maladie; toujours celle-ci a été précédée d'un état aphysiologique, dans lequel on ne pouvait méconnaître une lutte de l'économie tout entière, contre un agent de destruction qu'elle cherchait à éliminer Des malaises, des frissons, de la courbature, des douleurs au cou et au bas du rachis, qui semblaient annoncer l'état pathologique de la moelle épinière déjà signalé par plusieurs observateurs, des vertiges, des étourdissements, des éblouissements, des tintements et des bourdonnements d'oreilles, de la céphalalgie frontale, de l'anorexie, de la soif, un état de langueur et de faiblesse générales, des douleurs abdominales, de la diarrhée, des nausées, des vomissements, etc., précédèrent constamment, pendant un plus ou moins grand nombre de jours, le moment où les malades s'alitaient. Une jeune femme a vu persister ces prodromes pendant près d'un mois, avant que la maladie ne se déclarât définitivement.

La plupart des malades avaient une fièvre ardente, un pouls extrêmement fréquent (100-130), plus ou moins large, plus ou moins dépressible, et presque toujours redoublé, très-sérieux, caractère important à noter, que l'on rencontre constamment dans les affections septiques et dans toutes les maladies où le sang présente une altération analogue à celle que l'on constate dans la fièvre typhoïde, les fièvres éruptives aiguës, etc. Cet état si remarquable du pouls, qu'il ne faut jamais omettre de prendre en grande considération, a été nombre de fois la cause d'accidents graves, en poussant le praticien à des déplétions sanguines trop abondantes, dont plus tard il reconnaissait tout le danger. Des vomissements de matières muqueuses ou bilieuses, contenant parfois des lombries, et qui avaient lieu surtout quand la constipation existait, se manifestaient dans quelques cas. Ces vomissements ont quelquefois persisté pendant presque toute la durée de la maladie ; mais le plus ordinairement, il y avait une diarrhée de matières muqueuses ou bilieuses, jaunâtres, grisâtres ou verdâtres, qui contenaient assez souvent des vers ou portions de vers ascarides lombricoïdes, et qui étaient d'une fétidité repoussante. Quand ces évacuations étaient très-abondantes et fréquemment répétées, les malades ne tardaient pas à tomber dans un état anémique fort grave, et qui réclamait de prompts secours. Quelquefois les selles étaient rares, à peine s'il y en avait une de temps en temps, ce qui n'empêchait pas cependant le mal de présenter beaucoup d'intensité. Des malades ressentaient à la pression, une douleur plus ou moins forte à la région épigastrique; ce symptôme était particulier aux individus qui éprouvaient des nausées et des vomissements. Dans les cas les plus nombreux, la palpation déterminait une douleur généralement peu vive dans

la partie de l'abdomen correspondant au quart inférieur de l'iléum, c'est-à-dire, un peu au-dessous de l'ombilic et plus en dedans de l'endroit où la percussion fait reconnaître la présence du cœcum. Cette douleur qui parfois faisait défaut, et qui assez généralement était fort obscure, disparaissait fréquemment après plusieurs jours de maladie. Mais en palpant la région précitée, on déterminait dans le cœcum et non dans l'iléon, comme on l'a avancé, un bruit particulier qu'on connaît sous le nom de gargouillement, qui est dû au brusque déplacement et au mélange forcé des gaz et des liquides contenus dans ces intestins. On conçoit que ce symptôme précieux peut n'être pas perçu à toutes les explorations, ce qui doit porter le praticien à insister sur sa recherche à chacune de ses visites. Quelques malades m'ont offert aussi du gargouillement dans la fosse iliaque gauche, mais alors cette circonstance pouvait être rattachée à une colite ou une colo-rectite concomitante. Une des deux jeunes personnes qui ont succombé, présentait ce double gargouillement : les selles étaient involontaires et très-abondantes, et les borborygmes, qui étaient plus ou moins bruyants dans tous les cas, étaient dans celui-ci portés à un très-haut degré. Je regrette beaucoup qu'il ne m'ait pas été possible de constater par la nécropsie, l'état dans lequel étaient les organes de cette jeune personne, je n'aurais point omis dans més recherches de fixer mon attention sur le colon et le rectum, qui, probablement, étaient le siége de graves désordres. Plusieurs praticiens ont attribué ces désordres au contact prolongé des matières provenant de l'iléon. Sans me prononcer en faveur de cette opinion, ni sans chercher à l'infirmer, je dirai seulement, que ces matières sont généralement d'une causticité telle que leur contact avec la région sacrée, ne tarde point à déterminer des inflammations gangréneuses de cette partie, inflammations que j'ai observées un assez grand nombre de fois, dans le cours de l'épidémie de Vaux,

Mes malades avaient, en général, l'abdomen tendu et tuméfié et, après quelques jours de maladie, du météorisme, un véritable ballonnement dans quelques cas, se faisaient remarquer dans la région sus-ombilicale principalement. On pouvait alors constater la présence de beaucoup de gaz dans l'estomac, le duodénum et les intestins grêles. Le diaphragme se trouvait ainsi fortement refoulé en haut, et de cet état de choses il résultait bientôt de la dyspnée, une coloration plus ou moins violacée de la face, des symptômes asphyxiques quelquefois d'une grande intensité. Cette complication fâcheuse reconnaissait généralement pour cause, l'accumulation dans les intestins inférieurs, de matières solides, qui, en s'opposant à la libre circulation des gaz, déterminait dans l'estomac et les intestins supérieurs, la distention susmentionnée

Dans la fièvre typhoïde la plessimétrie doit donc fréquemment être pratiquée sur toute l'étendue de parois abdominales, sur le bassin, au niveau de la fossette qui correspond aux fessiers, afin que l'on puisse pourvoir en temps opportun à l'expulsion des matières, cause des désordres graves précités.

L'inventeur du moyen d'exploration dont je viens de parler,M. le professeurPiorry, en partageant l'opinion d'un grand nombre de praticiens, attache, et avec beaucoup de raison sans doute, une haute importance au gargouillement cœcal dans le diagnostic de l'affection typhoïde; il considère la matière et le bruit hydraérique que l'on perçoit dans les régions cœcale et iliaque, comme pathognomoniques et il lui a souvent suffi, dit-il, de constater l'un ou l'autre de ces symptômes sur des sujets affectés de fièvre aiguë, pour le mettre de suite sur la voie du véritable caractère de la maladie dont ils étaient atteints. Assurément, le gargouillement cœcal, surtout, est à peu près constant dans les pyrexies typhoïdes, et quand à ce symptôme il est possible de joindre quelques-uns des autres caractères propres à ce genre d'affection, il ne peut rester alors sur leur nature le moindre doute dans l'esprit. Mais est-ce donc à dire cependant que toutes les fois qu'on rencontre ce symptôme, mais isolé, l'in

dividu qui le présente est réellement en proie à la fièvre typhoïde ?... Ce point de doctrine devrait être étudié avec plus de soin que généralement on l'a fait jusqu'à présent. Néanmoins, si, à son occasion, je consulte mon expérience personnelle, je puis assurer qu'un assez grand nombre de fois, j'ai constaté ce gargouillement isolé dans plusieurs maladies qui, assurément, n'avaient rien de typhoïde. La constatation de ce symptôme, qu'autrefois on recherchait moins qu'on ne le fait aujourd'hui, ne contribuerait-elle donc pas puissamment à augmenter encore le chiffre déjà si élevé des malades atteints de fièvre typhoïde?... En effet, depuis quelque temps surtout, une foule de praticiens commettent la grave erreur de confondre presque toutes les affections fébriles continues sous la dénomination commune de fièvres typhoïdes, et la science ainsi que l'humanité ne peuvent assurément que perdre beaucoup à la persistance d'un tel état de choses. Mais à Dieu ne plaise cependant qu'on me suppose la pensée de vouloir attaquer la valeur séméiotique du gargouillement cœcal dans la fièvre typhoïde; une pareille supposition serait bien erronée. J'ai voulu seulement, par les réflexions qui précèdent, engager les médecins à un plus minutieux, à un plus scrupuleux examen et contribuer ainsi à leur faire éviter une de ces méprises, qui portent constamment une atteinte fâcheuse à leur réputation et qui peuvent être quelquefois préjudiciables aux malades.

Quelques malades offraient un développement plus ou moins marqué de la rate, une hypertrophie ou une hypérémie quelquefois considérable de cet organe, complication que la percussion décelait et sur laquelle mon attention était principalement appelée, par les exacerbations fébriles qui revenaient périodiquement tous les jours.

Un assez grand nombre de malades présentait une respiration fréquente et suspirieuse, d'autres respiraient à peu près comme dans l'état normal; mais presque tous éprouvaient de la toux avec expectoration de crachats visqueux qui, quelquefois, étaient abondants et tellement collants, qu'ils seraient restés attachés aux lèvres ou sur le menton, si l'on ne se fût empressé d'en débarrasser ces parties. Des råles sibilants ou muqueux, qui existaient en avant, en arrière, souvent dans toute l'étendue de la poitrine en même temps, étaient fréquemment constatés à l'auscultation. Quand il était nécessaire de recourir à ce genre d'exploration, il devenait indispensable de faire soutenir la plupart des malades, car leur faiblesse était tellement grande, qu'il leur était impossible de se tenir sur leur séant. On voit donc que presque tous ces malades étaient pris en même temps d'affection des muqueuses intestinale et pulmonaire, circonstance importante et qu'il faut prendre en considération, surtout dans certains cas de diagnostic obscur. Dans deux cas de bronchite typhoïde, d'une grande intensité, j'ai pu constater des crachats étoilés et visqueux ; une malade, dont j'ai parlé déjà, a été atteinte le 24e jour de sa maladie, d'une affection pulmonaire qui a amené la mort quelques jours après. Il ne sera peut-être pas inutile de nous arrêter un instant sur ce fait : la dame dont il est question, était extrêmement délicate et à peu près valétudinaire depuis plus de vingt ans ; sa maladie a eu pour caractères principaux, une profonde stupeur, une surdité assez marquée, de la constipation plutôt que de la diarrhée, une assez grande sécheresse de la langue, avec léger encroûtage fuligineux, quelque chose de sinistre dans le regard, et vers la fin de la maladie, une salivation fort importune et des aphthes. Cette dame, malgré nos expresses recommandations, s'est constamment fait lever de son lit plusieurs fois le jour, pour rendre les urines, qui, à son dire, n'auraient point coulé sans cela; et, tout à coup, elle a été prise d'un étal morbide fort grave du poumon gauche, avec matité considérable en arrière et en bas et bruit de souffle tubaire très-prononcé. Le pouls qui, jusque-là, avait été très-fréquent, mais petit, changea tout à fait de caractère; il devint beaucoup

plus large, mais il était toujours très-dépressible. La toux était absolument nulle et la dyspnée, qui était survenue depuis ce nouvel étát de choses seulement, devenait de l'orthopnée dans les exacerbations fébriles du soir. Entre autres moyens alors mis en usage, un verre de sang a été extrait par la phlébotomie; ce liquide se coagula promptement, mais la surface du caillot n'offrit aucune trace de couenne inflammatoire. Ce sang, d'ailleurs, ne paraissait présenter rien d'anormal; sans doute qu'il n'en eût pas été de même à la microscopie; il n'était point diffluent comme on l'aurait pu penser : existait-il dans ce cas une pneumonie? ou bien y avait-il une induration passive du poumon, comme cela a lieu assez fréquemment dans les affections typhoïdes? J'opinerais volontiers en faveur de l'engorgement passif. Dans la maladie qui nous occupe, on sait combien les personnes âgées ou affectées par des souffrances antérieures, sont exposées à une bronchite aiguë, à une pleuro-pneumonie ou pneumonie obscure, à une congestion ou engorgement hypostatique, en arrière, aux portions postérieures et déclives des poumons, avec matité et absence de bruit respiratoire à la base du thorax, etc. On sait aussi qu'assez fréquemment alors, il y a absence complète de toux, et que souvent la respiration, dans le début principalement, paraît s'effectuer à peu près comme dans l'état normal. C'est dans ces cas surtout que l'attention du médecin doit être dans un incessant éveil, afin que rien d'important ne lui échappe et pour qu'il puisse remédier à temps à un état morbide des plus redoutables : la moindre négligence de sa part peut avoir les conséquences les plus funestes.

Dans l'épidémie de Vaux, presque tous les malades étaient, au bout de plusieurs jours, en proie à un délire plus ou moins considérable ou plongés dans un assoupissement quelquefois profond ; leur stupeur était parfois on ne peut plus grande, et dans tous les cas le décubitus dorsal avait lieu; souvent même dès le début de la maladie, beaucoup de ces individus paraissaient comme anéantis: ils gardaient dans le lit la plus complète immobilité, ne désiraient rien que le repos, ne pouvaient donner aucun des renseignements qu'on leur demandait, répondaient d'une manière brève, ordinairement par un oui ou par un non, et généralement ils retombaient, soit dans leur apathie, soit dans leur délire, soit dans leur assoupissement, tout aussitôt qu'on cessait de leur parler; plusieurs malades offraient une mussitation à peu près continuelle, avaient une perte presque complète de tout sentiment, leur existence semblait comme frappée dans sa source. Quelques-uns étaient d'une indifférence complète sur leur position comme sur celle des personnes auxquelles ils étaient le plus attachés. J'ai vu une excellente mère ne s'occuper aucunement de sa fille chérie qui allait succomber auprès d'elle !...

Beaucoup de malades éprouvaient, pendant les premiers jours principalement, des épistaxis qui se renouvelaient souvent plusieurs fois dans les 24 heures. Je n'ai jamais remarqué que le sang qui s'écoulait ainsi diminuât aucunement la céphalalgie qui existait ; j'ai pu, à cette occasion, vérifier un assez grand nombre de fois la justesse du pronostic que l'on doit au père de la médecine : Que l'épistaxis abondante, au début des maladies fébriles aiguës, indique toujours une affection grave; ce symptôme, en effet, m'a été présenté par tous les individus dont la vie a été le plus dangereusement menacée. (La suite au prochain cahier.)

Observation de rhumatisme des muscles de l'œil; par le docteur VALLEZ, oculiste, à Bruxelles.

Dans la première semaine du mois de juin 1844, après une course accélérée, je rentrai chez moi tout en transpiration ; j'ouvris quelques-unes des croisées de mon appartement, de manière à y établir un triple courant d'air, à l'effet d'enlever une

« PrécédentContinuer »