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du répons que l'on reprend après le verset. (Voyez RÉPONS.)

REDOUBLE, adj. On appelle intervalle redoublé tout intervalle simple porté à son octave: ainsi la treizième, composée d'une sixte et de l'octave, est une sixte redoublée; et la quinzième, qui est une octave ajoutée à l'octave, est une octave redoublée : quand au lieu d'une octave on en ajoute deux, l'intervalle est triplé; quadruplé, quand on ajoute trois octaves.

Tout intervalle dont le nom passe sept en nombre, est tout au moins redoublé. Pour trouver le simple d'un intervalle redoublé quelconque, rejetez sept autant de fois que vous le pourrez du nom de cet intervalle, et le reste sera le nom de l'intervalle simple de treize rejetez sept, il reste six; ainsi la treizième est une sixte redoublée : de quinze ôtez deux fois sept ou quatorze, il reste un ainsi la quinzième est un unisson triplé, ou une octave redoublée.

Réciproquement, pour redoubler un intervalle simple quelconque, ajoutez-y sept, et vous aurez le nom du même intervalle redoublé. Pour tripler un intervalle simple, ajoutez-y quatorze, etc. (Voyez INTERVALLE.)

RÉDUCTION, S. f. Suite de notes descendant diatoniquement. Ce terme, non plus que son opposé, déduction, n'est guère en usage que dans le plainchant.

REFRAIN. Terminaison de tous les couplets d'une

chanson par les mêmes paroles et par le même chant, qui se dit ordinairement deux fois.

RÈGLE DE L'OCTAVE. Formule harmonique, publiée la première fois par le sieur Delair, en 1700, laquelle détermine, sur la marche diatonique de la basse, l'accord convenable à chaque degré du ton, tant en mode majeur qu'en mode mineur, et tant en montant qu'en descendant.

On trouve (Pl. L, fig. 6) cette formule chiffrée sur l'octave du mode majeur, et (fig. 7) sur l'octave du mode mineur.

Pourvu que le ton soit bien déterminé, on ne se trompera pas en accompagnant sur cette règle, tant que l'auteur sera resté dans l'harmonie simple et naturelle que comporte le mode s'il sort de cette simplicité par des accords par supposition ou d'autres licences, c'est à lui d'en avertir par des chiffres convenables, ce qu'il doit faire aussi à chaque changement de ton mais tout ce qui n'est point chiffré doit s'accompagner selon la règle de l'octave, et cette règle doit s'étudier sur la basse-fondamentale pour en bien comprendre le sens.

Il est cependant fâcheux qu'une formule destinée à la pratique des règles élémentaires de l'harmonie contienne une faute contre ces mêmes règles; c'est apprendre de bonne heure aux commençants à transgresser les lois qu'on leur donne cette faute est dans l'accompagnement de la sixième note, dont l'accord, chiffré d'un 6, pèche contre les règles, car il ne s'y trouve aucune liaison, et la basse-fondamentale descend diatoniquement d'un accord par

fait sur un autre accord parfait; licence trop grande pour pouvoir faire règle.

On pourroit faire qu'il y eût liaison en ajoutant une septième à l'accord parfait de la dominante; mais alors cette septième, devenue octave sur la note suivante, ne seroit point sauvée, et la bassefondamentale, descendant diatoniquement sur un accord parfait après un accord de septième, feroit une marche entièrement intolérable.

On pourroit aussi donner à cette sixième note l'accord de petite-sixte, dont la quarte feroit liaison; mais ce seroit fondamentalement un accord de septième avec tierce mineure, où la dissonance ne seroit pas préparée; ce qui est encore contre les règles. (Voyez Préparer.)

On pourroit chiffrer sixte-quarte sur cette sixième note, et ce seroit alors l'accord parfait de la seconde, mais je doute que les musiciens approuvassent un renversement aussi mal entendu que celui-là; renversement que l'oreille n'adopte point, et sur un accord qui éloigne trop l'idée de la modulation principale.

On pourroit changer l'accord de la dominante en lui donnant la sixte-quarte au lieu de la septième, et alors la sixte simple iroit très-bien sur la sixième note qui suit; mais la sixte-quarte iroit très-mal sur la dominante, à moins qu'elle n'y fût suivie de l'accord parfait ou de la septième ; ce qui ramèneroit la difficulté. Une règle qui sert non-șeulement dans la pratique, mais de modèle pour la pratique, ne doit point se tirer de ces combinaisons théoriques

rejetées par l'oreille, et chaque note, surtout la dominante, y doit porter son accord propre, lorsqu'elle peut en avoir un.

Je tiens donc pour une chose certaine que nos règles sont mauvaises, ou que l'accord de sixte, dont on accompagne la sixième note en montant, est une faute qu'on doit corriger; et que pour accompagner régulièrement cette note comme il convient dans une formule, il n'y a qu'un seul accord à lui donner, savoir celui de septième, non une septième fondamentale, qui, ne pouvant dans cette marche se sauver que d'une autre septième, seroit une faute, mais une septième renversée d'un accord de sixteajoutée sur la tonique. Il est clair que l'accord de la tonique est le seul qu'on puisse insérer régulièrement entre l'accord parfait ou de septième sur la dominante, et le même accord sur la note sensible qui suit immédiatement. Je souhaite que les gens de l'art trouvent cette correction bonne ; je suis sûr au ; moins qu'ils la trouveront régulière.

RÉGLER LE PAPIER. C'est marquer sur un papier blanc les portées pour y noter la musique. ( Voyez PAPIER RÉGLÉ.)

RÉGLEUR, s. m. Ouvrier qui fait profession de régler les papiers de musique. (Voyez COPISTE.)

REGLURE, S. f. Manière dont est réglé le papier. Cette réglure est trop noire. Il y a plaisir de noter sur une réglure bien nette. (Voyez PAPIER RÉGLÉ.)

RELATION, S. f. Rapport qu'ont entre eux les deux sons qui forment un intervalle, considéré par le genre de cet intervalle. La relation est juste quand

l'intervalle est juste, majeur ou mineur; elle est fausse quand il est superflu ou diminué. (Voyez InTERVALLE.)

Parmi les fausses relations on ne considère comme telles dans l'harmonie que celles dont les deux sons ne peuvent entrer dans le même mode: ainsi le triton, qui dans la mélodie est une fausse relation, n'en est une dans l'harmonie que lorsqu'un des deux sons qui le forment est une corde étrangère au mode. La quarte diminuée, quoique bannie de l'harmonie, n'est pas toujours une fausse relation. Les octaves diminuée et superflue, étant non-seulement des intervalles bannis de l'harmonie, mais impraticables dans le même mode, sont toujours de fausses relations; il en est de même des tierces et des sixtes diminuée et superflue, quoique la dernière soit admise aujourd'hui.

Autrefois les fausses relations étoient toutes défendues ; à présent elles sont presque toutes permises dans la mélodie, mais non dans l'harmonie : on peut pourtant les y faire entendre, pourvu qu'un des deux sons qui forment la fausse relation ne soit admis que comme note de goût, et non comme partie constitutive de l'accord.

On appelle 'encore relation enharmonique, entre deux cordes qui sont à un ton d'intervalle, le rapport qui se trouve entre le dièse de l'inférieure et le bémol de la supérieure : c'est, par le tempérament, la même touche sur l'orgue et sur le clavecin; mais en rigueur ce n'est pas le même son, et il y a entre eux un intervalle enharmonique. (Voyez ENHARMONIQUE.)

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