Correspondance de P.-J. Proudhon, Volume 11

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A. Lacroix et ce, 1875
 

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Page 24 - États, toutes ces distinctions désormais sans fondement de nationalités. En poussant les Polonais dans cette voie, poussez les Russes, voilà le vrai chemin. Mais ne nous parlez pas de ces reconstitutions de nationalités, qui ne sont, au fond, qu'une rétrogradation, et, dans la forme, un bilboquet à l'aide duquel un parti d'intrigants s'efforcent, de compte à demi avec les Tuileries, Cavour, etc., de faire diversion à la révolution sociale.
Page 264 - Il ya dix-huit siècles, le monde était comme aujourd'hui, en travail; alors, le caractère de cette décomposition était une débauche emportée; aujourd'hui le caractère est la lâcheté. Tout est lâche et vil, bas et plat, du souverain jusqu'au mendiant... Tous les jours je me lève avec la pensée, non d'une patrie glorieuse absente d'un siècle honorable et brillant, bien que j'en sois retranché, mais avec la pensée de ma nation déshonorée, et se plaisant dans sa honte; d'une génération...
Page 358 - ... voulons produire un effet durable. J'ai lu et annoté les volumes des classiques latins que vous avez bien voulu m'adresser, Pétrone et Ovide... C'est en lisant Ovide que j'ai pensé que la lecture des trois autres poètes erotiques latins me serait indispensable : Catulle, Tibulle et Properce...
Page 304 - J'ai enfin complété la Théorie de la propriété, cette théorie que je cherche depuis vingt-deux ans; je sais le fonds et le tréfonds de la chose; après avoir effrayé le monde par la critique, je puis le rassurer enfin par la doctrine. Et je n'ai point à me déjuger, rien à rétracter, rien à désavouer; j'étais dans la bonne voie; aujourd'hui j'ai touché le but.
Page 222 - Mais sachez donc, cher ami, que ce qu'il ya de plus arriéré, de plus rétrograde en tout pays, c'est la masse, c'est ce que vous appelez la démocratie. A coup sûr, c'est pour elle...
Page 24 - ... la liberté, l'égalité, la philosophie, la révolution économique, à la bonne heure! aidez-la à obtenir les libertés constitutionnelles politiques, civiles, qui sont le caractère de l'époque; préparez-la par là à une révolution plus radicale, qui fera disparaître, avec les grands Etats, toutes ces distinctions désormais sans fondement de nationalités. En poussant les Polonais dans cette voie, poussez les Russes, voilà le vrai chemin.
Page 119 - ... ou à la veille de l'être, la guerre était finie, et finie, non par le bon plaisir des nations et des gouvernements, mais par l'accomplissement de son mandat... Je conviens que tout cela est fort extraordinaire et en dehors des idées reçues, mais, mon cher ami, il n'ya rien de plus merveilleux que l'homme, et nous n'en connaissons encore presque rien.
Page 22 - ... si, en dernière analyse, il ne vaudrait pas mieux laisser là cette grosse blague, et revenir, dans l'intérêt de la liberté et de la Révolution, à la vérité pure et simple, au droit international, tel que le donnent à la fois la raison d'État et la science de l'histoire ; c'est ce que, pour ma part, j'affirme énergiquement.
Page 22 - ... preniez si mal mes sentiments? Croyez-vous donc que ce soit par égoïsme français, haine de la liberté, mépris des Polonais ou des Italiens, que je me moque et me méfie de ce lieu commun de nationalité qui court le monde et fait dire tant de sottises à tant de fripons et à tant d'honnêtes gens ! De grâce, cher Kolokol, ne prenez pas si vite la mouche ; autrement, je serai obligé de dire de vous ce que je dis depuis six mois de votre ami Garibaldi : grand cœur, mais de cer telle point.

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