La Revue du siècle, littéraire, artistique & scientifique, Volume 3

Voorkant
1889
 

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Populaire passages

Pagina 88 - DE L'ENFANT A SON RÉVEIL O père qu'adore mon père ! Toi qu'on ne nomme qu'à genoux! Toi, dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mère! On dit que ce brillant soleil N'est qu'un jouet de ta puissance; Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil. On dit que c'est toi qui fais naître Les petits oiseaux dans les champs, Et qui...
Pagina 338 - Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu'on nomme l'invisible ; Et comme les astres penchants Nous quittent, mais au ciel demeurent, Les prunelles ont leurs couchants, Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent...
Pagina 105 - Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche et ne me trouve plus. Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune; Je ne me souviens plus des leçons de Neptune; Mes seuls gémissements font retentir les bois, Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix.
Pagina 755 - Non, madame ; mais, moi, je passe mes journées A la fraîche senteur des terres retournées ; Aux prochaines moissons travaillant avec Dieu, Des puissances d'en bas je m'inquiète peu : Toute servilité de ma vie est exclue, Et mes blés mûriront sans que je les salue. Comment le temps charmé passe-t-il ? Je ne sais ! Ma journée est trop courte à tout ce que je fais. Je rapporte à ma femme heureuse et souriante, La fatigue des champs saine et fortifiante, Et, riche le matin, le soir plus riche...
Pagina 337 - Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux ; Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ; Ils dorment au fond des tombeaux Et le soleil se lève encore. Les nuits plus douces que les jours Ont enchanté des yeux sans nombre ; Les étoiles brillent toujours Et les yeux se sont remplis d'ombre. Oh ! qu'ils aient perdu le regard, Non, non, cela n'est pas possible. Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu'on nomme l'invisible...
Pagina 336 - D'un sourire j'ai fait la chaîne de mes yeux, Et j'ai fait d'un baiser la chaîne de ma bouche. Ma vie est suspendue à ces fragiles nœuds, Et je suis le captif des mille êtres que j'aime : Au moindre ébranlement qu'un souffle cause en eux Je sens un peu de moi s'arracher de moi-même.
Pagina 191 - Ils ont un terme pour signifier cette plaisanterie, ce vrai comique, cette gaieté, cette urbanité, ces saillies qui échappent à un homme sans qu'il s'en doute; et ils rendent cette idée par le mot humeur, humour, qu'ils prononcent yumor...
Pagina 504 - Longin n'entend pas ce que les orateurs appellent le style sublime, mais cet extraordinaire et ce merveilleux qui frappe dans le discours, et qui fait qu'un ouvrage enlève, ravit , transporte. Le style sublime veut toujours de grands mots ; mais le sublime se peut trouver dans une seule pensée , dans une seule figure , dans un seul tour de paroles.
Pagina 464 - Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée? et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison Qui m'est une province, et beaucoup davantage? Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux, Que des palais romains le front audacieux...
Pagina 635 - Strasbourg ou des dependences, de quelque condition qu'ils soient, qui voudront émigrer, de transférer leur domicile au lieu où il leur plaira et d'y transporter leurs meubles, en franchise de tous droits, dans le délai d'une année à partir de la ratification du traité de paix.

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