Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

:

tagent en cinq livres les proverbes, Job, le cantique des cantiques (les juifs mettent les lamentations et le livre de Ruth après le cantique des cantiques), l'ecclésiaste, Esther, Daniel, Esdras et Néhémie; enfin, les deux livres des paralipomènes ou des chroniques. C'est donc en tout vingtdeux livres que les hébreux reconnaissent pour canoniques. Nous allons maintenant présenter l'ordre et la division des livres de la Bible, tant de l'ancien que nouveau Testament, suivant la décision du concile de Trente (1). La genèse, l'exode, le lévitique, les nombres, le deutéronome Josué, les juges et Ruth, quatre livres des rois, deux livres des paralipomènes, le premier livre d'Esdras, le second livre d'Esdras ou Néhémie, Tobie, Judith, Esther, Job, les psaumes, les proverbes, l'ecclesiaste, le cantique des cantiques, la sagesse, l'ecclésiastique, Isaïe, Jérémie et Baruth, Ezechiel, Daniel, Ozée, Joel, Amos, Abdias, Nahum, Jonas, Michée, Abacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie, deux livres des Machabées. Tels sont les livres canoniques de l'ancien Testament. Voici ceux du nouveau : les quatre évangiles de S. Matthieu, de S. Marc, de S. Luc et de S. Jean; les actes des apôtres ; les épîtres de S. Paul, dont une aux romains, deux aux corinthiens, une aux galates, une aux éphésiens, une aux philippiens, une aux colossiens, deux aux thessaloniciens, deux à Timothée, une à Tite, une à Philémon et une aux Hébreux. Les autres épîtres canoniques sont une de S. Jacques, deux de S. Pierre, trois de S. Jean, et une de S. Jude; enfin, la Bible est terminée par l'apocalypse de S. Jean. Tels sont les livres canoniques du nouveau Testament. Voyons maintenant dans quelle langue ont été écrits les livres de la Bible. Ceux de l'ancien Testament ont été

(1) Session IV, décret I.

écrits en hébreux pour la plus grande partie. Il y a quel ques endroits d'Esdras et de Daniel qui sont écrits en chaldéen. Tobie, Judith, les Machabées et l'ecclésiastique ont aussi été écrits en chaldéen ou en syriaque. Le livre de la sagesse n'a jamais été écrit qu'en grec. Les livres du nouveau Testament ont tous été écrits en grec, excepté l'évangile de S. Matthieu, qui a été écrit en hébreu, c'està-dire, en syriaque, qui était la langue que l'on parlait de son temps dans la Judée. On dispute sur la question de savoir si S. Marc a écrit en latin ou en grec, et si l'építre aux hébreux n'a pas d'abord été écrite en hébreu : Calmet a démontré que ces ouvrages ont été écrits originairement en grec. Il y a eu plusieurs livres cités dans l'ancien Testament qui ont été perdus ; ces livres sont le livre des Justes (1), le livre des guerres du Seigneur (2), les annales des rois de Juda et d'Israël, citées dans les livres des rois et des paralipomènes ; une partie des trois mille paraboles de Salomon et de ses mille cinq cantiques (3); ses Traités des plantes, des animaux, des oiseaux, des poissons et des reptiles (4); l'écrit du prophète Jérémie par lequel il ordonna aux captifs qui allaient à Babilone de prendre le feu sacré et de le cacher (5); les préceptes qu'il leur donna pour se garder de l'idolâtrie etc. On connaît des livres apocryphes de la Bible; ceux de l'ancien Testament sont le livre d'Enoch, les 3 et 4 livres d'Esdras; les 3 et 4° livres des Machabées; l'oraison de Manassé ; le testament des douze patriarches; le psautier de Salomon; l'assomption de Moyse;. l'apocalypse d'Elie; l'échelle de Jacob, etc. Ceux du nouveau

(1) Josué X. 13 et 1. Reg. XVII. 18.

(2) Num. XXI. 14.

(3) 3. Reg. IV. 32.

(4) 3. Reg. IV. 33. (5) 2. Macc. II. 1.

Testament sont l'épître de saint Barnabé ; l'épître prétendue de saint Paul aux Laodicéens; plusieurs faux évangiles; plusieurs faux actes des apótres et plusieurs fausses apocalypses; le livre d'Hermas intitulé le Pasteur; la lettre de J. C. à Abgare; les épitres de saint Paul à Sénèque, et diverses autres pièces de pareille nature, que l'on peut voir dans le Recueil des pièces apocryphes du nouveau Testament par Fabricius. La Bible a été traduite dans toutes les langues (voyez POLYGLOTTES). On trouvera dans don Calmet (1) le détail des éditions des Bibles polyglottes, hébraïque, samaritaine, syriaque, arabe, éthiopienne, persane, turque, arménienne, cophte ou égyptienne, grecque latine, française, etc., etc., etc., avec les traités, dissertations et commentaires relatifs à chaque partie de la Bible. Nous n'entrons point dans ces détails qui nous meneraient trop loin; nous nous contentons de renvoyer à la

Source.

BIBLIOGNOSTE. Ce mot, tiré du grec, et que l'on doit à l'abbé Rive (2), signifie un habile bibliographe, qui connait à fond l'histoire des livres, leurs titres, la date de leurs différentes éditions, le lieu où elles ont été faites, le nom des éditeurs, des imprimeurs, etc,

(1) Bibliothèque sacrée.

(2) Jean-Joseph Rive, né à Apt en Provence en 1730, et mort à Paris en 179.., a donné plusieurs opuscules intéressans sur des objets de bibliographie. On lui doit des Notices sur les manuscrits de la bibliotheque de la Vallière; des éclaircissemens historiques et critiques sur l'inven tion des cartes à jouer; le prospectus d'un ouvrage proposé par souscription sous le titre : Essai sur l'art de vérifier l'âge des Miniatures peintes dans les manuscrits depuis le 14e siècle; de la Calligraphie ou second tome des peintures antiques de Pierre Sante Bartoli, etc.; Notices calligraphiques et typographiques, etc. L'abbé Rive a eu quelques altercations assez vives avec Debure.

[ocr errors]

BIBLIOGRAPHE. On donne ce nom à celui qui fait son étude particulière de la connaissance des livres, de l'histoire littéraire, et de tout ce qui a rapport à l'art typographique. Rien de plus rare que de mériter le titre de bibliographe, et rien de plus difficile et de plus pénible que d'y acquérir de vrais droits. La bibliographie étant la plus vaste et la plus universelle de toutes les connaissances humaines, tout parait devoir être du ressort du bibliographe; les langues la logique, la critique, la philosophie, l'éloquence, les mathématiques, la géographie, la chronologie, l'histoire et la diplomatique ne lui sont point étrangères; l'histoire de l'imprimerie et des célèbres imprimeurs lui est familière, ainsi que toutes les opérations de l'art typographique. Il est sans cesse occupé des ouvrages des anciens et des modernes ; il s'applique à connaitre les livres utiles, rares et curieux, nonseulement par le titre et par la forme, mais encore par leur contenu; il passe sa vie à les analiser, les classer, les décrire. Il cherche ceux qui sont indiqués par les auteurs intelligens; il parcourt les bibliothèques et les cabinets pour augmenter la somme de ses connaissances; il étudie les auteurs qui ont traité de la science des livres; il relève leurs erreurs ; il choisit dans les productions nouvelles celles qui sont marquées au coin du génie et qui doivent vivre dans la mémoire des hommes ; il furte les journaux littéraires pour se tenir sans cesse au courant des découvertes de son siècle, et les comparer à celles des siècles passés ; il est avide de tous les ouvrages qui traitent des bibliothèques, et surtout des catalogues, lorsqu'ils sont bien faits, bien raisonnés, et que les prix ajoutent encore à leur valeur. Tel est le vrai bibliographe; il doit réunir toutes les qualités dont nous venons de parler. Il est certain qu'un seul homme, quelque longue que soit sa carrière, ne pourrait jamais parvenir à devenir un bibliographe parfait, parce qu'il faudrait qu'il embrassât toutes les sciences, tous les arts et qu'il connût tous les ouvrages qui en traitent,

ou, pour mieux dire, qui existent. Mais s'il est impossible qu'un seul homme acquierre l'universalité des connaissances humaines relativement à la bibliographie, il en existe beaucoup qui ont parcouru cette carrière avec le plus grand avantage possible, soit comme savans, soit comme bibliothécaires, comme bibliographes ou comme amateurs. De ce nombre sont Magliabecchi, Maffei, Leibnitz, Muratori, Apostolo Zeno, Hyde, Baluze, Lacroze, Bayle, P. Marchand, Maittaire, Méerman, Martin, Placcius, Mylius, Gessner, Lacroix du Maine, Duverdier, Cave, Casimir Oudin, Lelong, Goujet, David Clément, Fontanini, Haym, Photius, Pope-Blount, Baillet, Menage, Sallengre, Dartigny, Montfaucon, Ko nigius, Bartolocius, Imbonatus, Fabricius, Lipenius, Lambecius, Saldén, Beyer, Vogt, Engel, Jacob, Naudé, Schmidt, Maichellus, Mellot, Sallier, Boudot, Asseman, Nessel, Martin, Debure, Osmont, Nyon, Cailleau, Ersch, Desessarts, etc. etc. etc.

BIBLIOMANIE, bibliomane. La bibliomanie est la fureur de posséder des livres, non pas tant pour s'instruire que pour les avoir et pour en repaitre sa vue. Le bibliomane ne connait ordinairement les livres que par leur titre, leur frontispice et leur date; il s'attache aux bonnes éditions et les poursuit à quelque titre que ce soit; la reliure le séduit aussi, soit par son ancienneté, soit par sa beauté. Cette passion est très-dispendieuse et très-ridicule; car à quoi bon amasser un trésor auquel on ne touche pas ? L'amour des livres est estimable lorsqu'on sait les apprécier ce qu'ils valent, qu'on sait en tirer la quintessence, et surtout lorsqu'on se fait un plaisir de les communiquer. On peut diviser les bibliomanes en deux classes: les généraux et les particuliers. Les généraux sont ceux qui acquièrent des livres dans tous les genres indistinctement; les bibliomanes particuliers, sont ceux qui s'attachent à une certaine classe de

« VorigeDoorgaan »