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sortes de langues, les cinq livres de Moyse sur un rouleau de vélin, etc.; on y trouve aussi une suite de médailles depuis Guillaume Rufus jusqu'à nos jours; 2.o des ouvrages de philosophie, d'histoire et de philologie en diverses langues; on y voit encore une suite de médailles françaises dites depuis Pharamond; 3.o des chartes originales d'actes dn parlement et autres papiers relatifs à une multitude de faits ou négociations de différens siècles : c'est dans cette pièce que l'on conserve la collection des médailles de sir Hans Sloane, qui monte à plus de 20,000; enfin, dans une salle voisine sont les manuscrits de la bibliothèque sloanienne, où l'on trouve des traités originaux sur la philosophie, la médecine, la physique, etc. Il y a aussi une suite des médailles des papes depuis Martin V jusqu'à présent. Le second département du musée britannique renferme les antiquités et l'histoire naturelle: on y trouve, dans différens appartemens, 1.0 la collection sloanienne, composée d'urnes, de vases, etc.; 2.0 des antiquités égyptiennes, telles que des figures de bronze, un instrument de musique, un vase de terre blanche et poreuse, des amulettes, etc.; 3.0 des antiquités étrusques, comme des vases de diverses formes, des vaisseaux à becs triangulaires, des patènes, des plats, des coupes, des urnes d'albâtre ; 4.0 des antiquités romaines, parmi lesquelles on distingue des statues, des bustes, des bas-reliefs, etc.; 5.o des instrumens servant aux sacrifices des anciens, comme couteaux, haches, lampes, calices, etc.; 6.o des lacrymatoires: ce sont des petits vases étroits et profonds, en terre ou en verre, dans lesquels on laissait couler ses larmes lorsqu'on assistait aux funérailles; on vidait ces larmes sur le bûcher on en a beaucoup trouvé à Herculanum ; 7.0 différentes antiquités données au musée par T. Hollis : ce sont des idoles égyptiennes en bronze, des divinités romaines, des représentations de héros, etc. ; 8.o des idoles américaines en terre, des pots de diverses espèces, des fragmens de

plafond enlevés aux bains de Néron, d'autres des bains de Pompée, tous encadrés, deux plats de terre, peints par Raphaël, l'épée du premier comte de Chester, des instrumens des turcs, des indiens, des antiquités romaines, de talismans et cachets turcs, une tabatière faite avec de la lave du Vesuve, etc.; 9.° un présent fait par Letheuillier, consistant en plusieurs idoles égyptiennes, divers articles, tant anciens que modernes, tirés des extrémités du monde, des boucliers indiens, des modèles de chapeaux, des éventails d'une seule feuille de taliput, des tambours, des souliers, des traîneaux pour glisser sur la neige; 10.o une collection de minéraux et de fossiles de Sloane; 11.o une collection de cailloux, d'agathes, de cornalines, etc. ; 12.o une collection de jaspes, d'ophites, d'héliotropes, de marbres serpentins, etc.; 13.o une collection de pierres qui résistent au feu, divers arbustes, d'ambres, de bitumes, de charbons et d'asphaltes; 14.o des minéraux métalliques, des pierres précieuses, tant brutes que polies, des perles dont l'une est violette, et une autre a la forme d'un raisin. Parmi les modèles des diamans connus pour leur grand prix, on trouve celui de Pitt que le roi de France acheta 120,000 livres sterlings; celui d'un diamant rose pesant 139 karats et demi, appartenant à Joseph II; 15.9 une collection de coquilles fossiles, prove→ nant de Sloane, ainsi qu'un crâne humain et une épée trouvés dans le Tibre, couverts et incrustés d'une substance pierreuse qui, quoique très-épaisse, ne dérobe point à l'œil la forme de ces objets; 16.0 des végétaux, des fruits, des bois, parmi lesquels on trouve une infinité d'objets curieux ; 17.o une collection d'insectes provenant de Sloane, tels que guêpes, taons, cousins, scorpions, mille - pieds, nids d'araignées, des sauterelles, etc.; 18.o des reptiles, des amphibies, des serpens conservés dans de l'esprit-de-vin, des animaux empaillés, des poissons secs, le squelette d'une jeune baleine, etc.; 19.o enfin une salle garnie d'armoires

dans lesquelles on a recueilli plusieurs productions de l'art, des reliques, des chapelets, des modèles de quelques édifices sacrés, des ustensiles et ornemens à l'usage des indiens, etc. Le troisième département du musée britannique renferme les livres imprimés: on y remarque d'abord la bibliothèque du major Edouard, collection assez considérable de livres anglais, français et italiens, mais principalement de ces derniers. La bibliothèque sloanienne a six parties: la première est formée d'ouvrages sur la médecine, la pharmacie, l'anatomie, la chirurgie et la chimie; la seconde est composée de livres qui traitent de la physique, de la botanique et de l'histoire naturelle on y voit de très-beaux dessins ; la troisième regarde la grammaire et la philosophie; la quatrième, les histoires de toutes les nations anciennes et modernes, estampes, globes et cartes géographiques de diverses contrées; la cinquième contient des traités sur les arts et les sciences, sur la philosophie, l'astronomie, etc.; enfin, la sixième renferme la théologie et la jurisprudence (1). La bibliothèque royale est divisée en deux parties, c'est-à

(1) La bibliothèque de sir Hans Sloane était d'environ 50,000 volumes; le catalogue de son cabinet de curiosités, qui est en 38 vol. in-fol. et 8 vol. in-4, contient 69,352 articles, avec une courte description de chaque pièce. Ce cabinet était la plus riche collection qu'ait possédé un particulier. Il le laissa par testament au public; mais il exigea qu'on donnerait 20,000 livres sterlings à sa famille. Le parlement d'Angleterre accepta ce legs et paya cette somme, bien inférieure à la valeur de la collection dont elle était le prix. Quand il se trouvait quelque livre double dans la bibliothèque de Sloane, il l'envoyait soigneusement au collége des médecins, si c'était un livre de médecine, ou à la bibliothèque du chevalier Bodley, à Oxford, s'il traitait d'autres matières. Sloane, célèbre naturaliste et grand médecin, mourut en 1753, âgé de 93 ans. Ce fut lui qui fut président de la société royale de Londres, à la place de Newton : ce fut aussi lui qui établit le dispensatoire de Londres, où les pauvres en achetant des remèdes, ne paient que la valeur intrinsèque des drogues qui entrent.

dire, occupe deux appartemens. Tels sont les objets qui composent le musée britannique. Ne quittons pas l'Angleterre sans parler du musée d'Oxford, appelé musée ashmoléen; c'est un grand bâtiment que l'université a fait construire pour le progrès et la perfection des différentes sciences: il fut commencé en 1679, et achevé en 1683. Dans le même temps, Elie Ashmole, écuyer, fit présent à l'université d'Oxford, d'une collection considérable de curiosités, qui furent par la suite arrangées et mises en ordre par le docteur Plott, qui fut établi premier garde du musée. Depuis ce temps, cette collection a été considérablement augmentée, entr'autres d'un grand nombre d'hieroglyphes et de diverses curiosités égyptiennes, que donna le docteur Huntingdon, d'une momie entière, donnée par M. Goodgear, d'un cabinet d'histoire naturelle dont M. Lister fit présent, et de diverses antiquités romaines, comme autels, médailles, lampes, etc. A l'entrée du musée, on lit cette inscription: Musœum ashmoleanum, schola naturalis historia, officina chimica. L'Italie possède une grande quantité de musées. On voit à Rome museo capitolino, museo pio clementine, villa albani, villa borghese, villa ludovisi, palazzo mattei, palazzo barberini, galeria giustiniana, palazzo rondanini. On trouve à Naples capo di monte: cette collection a été augmentée de celle du palais Farnèse à Rome, que le roi a fait transporter à Naples, parce qu'elle appartenait à sa famille. A Portici, on admire le musée qui renferme les antiques trouvés dans les villes souterraines d'Herculanum, Pompeia et Stabia elle est unique dans son genre pour les peintures à fresque, les médailles, camées, ustensiles et armures des anciens (1). A Catanea se voit le musée du

:

(1) Douze à quinze cents manuscrits; environ huit cents morceaux de peinture; plus de trois cent cinquante statues, têtes ou bustes; près de

prince Biscari; à Palerme, celui du collége des ci-devant jésuites; à Florence, la galerie du grand-duc; à Turin, celui du roi ; à Milan, celui du comte de Firmian; à Vérone, la collection des antiques de Mafféi; à Pesaro, celle du comte Annibal Olivieri; enfin, à Venise, celle du vestibule de la bibliothèque de saint Marc. Voilà la liste de tous les musées qui existent maintenant en Italie. Nous parlons des principaux muséographes aux articles ARCHEOLOGIE, GLYPTOGRAPHIE et MÉDAILLES. Nous avons oublié de dire qu'en termes d'archæologie, on entend par collecteurs ceux qui ont réuni en un corps des monumens divers, tendant ordinairement au même but; tels que Ficoroni, les masques scéniques; Passery, les lampes antiques, etc.; par iconographes, on désigne ceux qui ont publié des figures de monumens, mais sans une explication détaillée; et par monographes, ceux qui ont écrit des petits traités séparés sur quelques monumens, tels qu'Albert Rubens, qui a décrit l'agathe de Tibère; Baudelot Dairval, qui a décrit le cachet de Michel-Ange; Millin, qui a donné l'explication d'une gravure représentant Diane Lochia, etc.

MUSIQUE (caractères de ). Nous allons puiser dans un ouvrage de Fournier le jeune, tout ce qu'il y a de plus intéressant sur l'histoire de l'origine et des progrès de l'impression de la musique en caractères de fonte. L'origine des notes de musique remonte au commencement du 11e siècle : Guy Aretin, natif d'Arezzo, religieux bénédictin, en est l'inventeur (1).

mille vases de différentes formes; quarante grands candelâbres, plus de six cents autres morceaux antiques : voilà le cabinet de Portici.

BARTHELEMY au comte de Caylus, en 1756.

(1) On prétend que cet homme ingénieux trouva les six notes de la musique, ut, re, mi, fa, sol, la, en chantant l'hymne de saint Jean de cette manière :

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