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449 bus, aliisque antiquis monumentis desumptæ à Joa.-Petro Bellorio expositionibus illustratæ. Romæ, 1685, in-fol..

Il n'y a pas plus de deux cents têtes différentes dans tous ces recueils, encore a-t-on été obligé d'y faire entrer également les médailles, les médaillons, les contorniates, les statues, les bustes et les pierres gravées. Seguin, dans son livre des médailles choisies, dont le second chapitre est consacré aux hommes illustres, ne l'a presque rempli que des têtes des divinités et des rois.

Nous venous de parler de l'ordre assez généralement établi dans les grands cabinets de médailles; mais on peut en adopter un autre, si l'on veut, et le faire dépendre du nombre de médailles que l'on a par exemple, dans un médaillier considérable, on pourrait diviser ainsi tous les objets qui le composeraient :

I. Médailles anciennes : or, argent, bronze, etc. et dans chaque métal: médaillons, médailles, grandes, moyennes petites et quinaires; puis, dans chaque proportion, établir les suites dans l'ordre à peu près où nous les avons données; j'y ferais seulement les changemens suivans. 1.o Suite mythologique ou des déités; 2.° suite des rois ; 3.o suite des consulaires ou familles romaines ; 4. suite des impériales; 5. suite des héros et des hommes illustres; 6.° suite des villes, et, 7.° suite des colonies.

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II. Médailles modernes : même division que dans les anciennes pour les métaux et pour les formes ou proportions, ensuite établir les suites par peuples, et classer les médailles de chaque peuple par têtes, par événemens et par villes, en observant toujours l'ordre chronologique.

Cette idée de divisions et de subdivisions, est susceptible de mille modifications qui dépendent, comme nous l'avons dit, du nombre des médailles que l'on a à classer, et de l'inclination de celui qui est chargé de l'arrangement d'un médaillier.

MEERMAN (Gerard). Hollandais, l'un des plus célèbres bibliographes du 18e siècle. Voici le titre de l'ouvrage qui lui assure le rang que nous lui donnons ici : Ger. Meer man, olìm reipublicæ Roterodamensis consiliarii et syndici, origines typographicæ, cum fig. Æneis. Hagæcomitum, 1765, 2 vol. in-4. Ce livre est plein de recherches et d'érudition. Meerman a compulsé tous les auteurs allemands, espagnols, italiens, français, anglais, anglais, suisses, hollandais, qui ont traité de la typographie, et les a fondus dans ses notes et ses preuves. Il était en relation avec les savans de tous les pays, qui lui ont communiqué leurs observations et leurs lumières. Il a puisé dans les meilleures bibliothèques publiques et particulières. Il a voyagé en Angleterre, en France et en Allemagne, pour augmenter ses connaissances, et il a rendu les termes techniques de l'art en langue latine avec beaucoup de facilité, de clarté et de précision: enfin on peut dire que ses Origines sont un ouvrage très digne d'occuper une place honorable dans toutes les bibliothèques des particuliers qui aiment les livres. On y trouve, entr'autres, dix planches gravées, exécutées avec soin, et qui sont très-curieuses, en ce qu'elles renferment les copies figurées de plusieurs anciens types qui servent à donner une idée juste des caractères dont on s'est servi pour exécuter quelques-unes des plus anciennes impressions. Ea voici le détail :

TABULA I. Ectypon Horarii Laureatiani.

TAB. II. Fragmenta Donati Harlemensis, charactere majori. TAB. III. Primum folium figuratum, è speculo humana salutis belgico; editionis principis, à Laurentio typographe vulgato.

TAB. IV. Ectypus Donati Harlemensis, char, minori.
TAB. V. Specimina speculi latini primæ editionis.

TAB. VI. Specimen typi speculi latini secundæ editionis.

Typus speculi belgici secundæ editionis. Typus folii singularis ex eodem opere.

TAB. VI. Specimen tertiiharlemensis donati.

TAB. VII. Specimina ultimarum officine Laurentianæ impressionum.

TAB. VIII. Specimina aliquot primarum impressionum d schola Martinianâ.

TAB. IX. Specimina characteris fixi officinæ Laurentianæ, exerpta ex opere inscripto Ars moriendi, et ex figuris cantici canticorum. Specimen impressionis Olrici Zell, anni 1467.

C'est de Laurent Coster, de Martens d'Alost et d'Ulric Zell, tous trois imprimeurs du 15° siècle, qu'il est question dans ces dix planches (voyez leurs différens articles et surtout celui TYPOGRAPHIE).

ou

MENTEL on MENTELIN (Jean). Imprimeur du 150 siècle, né à Strasbourg. On s'est singulièrement trompé lorsqu'on a débité que Jean Mentel fut l'inventeur de l'imprimerie. On cite une prétendue chronique de Strasbourg, qui porte que, en 1440, 1442 et 1447, Mentel grava d'abord des caractères en buis et en poirier; qu'il en fit ensuite en métaux ; qu'il employa Guttemberg, orfévre de Mayence, pour faire des poinçons et des matrices, et qu'un domestique de Mentel communiqua tout le secret à Guttemberg; qu'ils allèrent ensemble à Mayence, où ils s'associèrent avec Faust, fameux marchand de cette ville on ajoute que l'empereur Frédéric permit à Mentel, par lettres-patentes, de mettre une couronne d'or sur la tête du lion qui portait ses armes. Toutes ces fables sont démenties par la presqu'unanimité de tous ceux qui ont écrit sur cette matière, à l'exception de l'article des armoiries accordées par un diplôme de Frédéric III, en 1466. On présume que Mentel aura appris son art à Mayence, dans la société de Fust et de Schoiffer, et qu'ensuite il sera venu s'établir à Strasbourg, où il a le premier exercé l'art typographique. On a de lui De Arte predicandi, tiré de la

doctrine chrétienne de saint Augustin; une Bible latine en 2 vol. in-fol. sans date, mais présumée de 1466; Epistolæ sancti Jeronimi, gros vol. in-fol. sans date, mais relié, en 1469, par Jean Rickenback; Summa de casibus conscientiæ, per fratrem Asteranum ord. frat. min. compilata, in-fol. sans date; Vincentii Burgundi, ord prædic. et episcopi bellovacensis, bibliotheca mundi; seu speculum quadruplex, id est naturale, doctrinale, morale et historiale. Argentorati, per Joannem Mentellin, anno 1486, 10 vol. in-fol. : énorme compilation imprimée par Mentel à Strasbourg, depuis 1473 jusqu'en 1476; un Poëme allemand sur les expéditions guer rières de Charles-le-Hardi, duc de Bourgogne, in-fol. de dix feuillets, portant la date de 1477. On y voit huit estampes grossièrement coloriés, qui représentent les villes, les forts de Granson, de Morat en Suisse, et de Nancy. Jean Mentel mourut à Strasbourg en 1478.

MERCIER de Saint-Léger (Barthelemy ). Bibliothécaire de Sainte-Geneviève à Paris, mort en l'an 8 (1800). Ce bibliographe a publié plusieurs écrits où l'on remarque une critique sévère de ce nombre sont la Lettre aux auteurs des Mémoires pour l'histoire des sciences et des beaux-arts, sur la Bibliographie de Debure, 1763; la Lettre à M. Capperonnier sur l'approbation donnée au second volume de la Bibliographie; et les trois Lettres sur les prétendues lettres du pape Ganganelli, publiées par Caraccioli. On doit encore à ce savant bibliographe le Supplément à l'histoire de l'imprimerie, par Prosper Marchand, ou Additions et corrections pour cet ouvrage, 1773, in-4. Nouvelle édition, 1775, in-4. Dissertation sur l'auteur de l'Imitation de Jesus - Christ ; Notice du livre rare intitulé: Pedis admiranda, de J. d'Artis; Notice du manuscrit des tombeaux du duc de Bourgogne ; Observations sur l'essai d'un projet de catalogue de bibliothèques; Notice raisonnée des ouvrages de Gaspard

Schott, jésuite, 1785, etc., et plusieurs autres ouvrages de littérature.

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MILLANGES (Simon). Cet imprimeur, de Bordeaux naquit à Limoges, dans le 16 siècle. Il fut, dit-on, recteur ou professeur au collège de Bordeaux jusqu'à l'instant où les jésuites entrèrent dans ce collége; alors il se livra entièrement à l'imprimerie. Il monta ses presses en 1572. Ses caractères sont extrêmement fins. Il employait du papier très-blanc et de l'encre tres- noire; ce qui donnait à ses éditions un coup d'œil singulier, mais agréable. Il corrigeait ses épreuves avec le plus grand soin. Il avait pour devise l'image de Dieu, couronné de rayons, assis sur un trône, ayant pour marche-pied un globe céleste, environné d'une infinité d'anges (mille anges), avec ces paroles de Daniel Millia millium ministrabant ei. Ses éditions : chent beaucoup de celles des Etiennes.

appro

MONTFAUCON (Bernard de ). Ce savant bénédictin, né en 1655 en Languedoc, et mort à Paris en 1741, doit être mis au rang des célèbres antiquaires et des bibliographes instruits. On a de sa plume féconde 44 volumes in-folio et plusieurs in-4. Ses principaux ouvrages de bibliographie sont: Diarium italicum, 1702, in-4: c'est une relation de son voyage en Italie, dans laquelle il donne une description exacte de plusieurs monumens de l'antiquité, et une notice d'un grand nombre de manuscrits grecs et latins inconnus. jusqu'alors. Palæographia græca, 1708, in-fol. Il donne dans cet ouvrage, dont on a toujours fait beaucoup de cas des exemples des différentes écritures grecques dans tous les siècles, et fait pour le grec, ce que Mabillon a fait pour le latin dans sa Diplomatique. Bibliotheca coisliniana, 1715, in-fol.; Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova, 1739, in- fol. Nous renvoyons pour ses autres productions

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