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Macpherson qui les a traduits du celtique, soit par quelqu'autre; mais ces soupçons sont dissipés, et de tous côtés on a témoigné et on témoigne encore de l'empressement pour traduire ses poëmes en différentes langues. Il y en a une traduction allemande de 1769; une traduction française de 1777, par le Tourneur ; la version anglaise de Macpherson est de 1765, 2 volumes in-fol. Chenier en a traduit quelques fragmens en vers; Baour-Lormian vient aussi d'en donner une traduction abrégée en vers français.

BASKERVILLE, imprimeur anglais, mort en 1775 à Birmingham dans le comté de Warwick. Il fut d'abord maître d'école ; puis son goût décidé pour l'art typographique le fit entrer dans cette carrière qu'il parcourut avec le plus grand succès. On prétend qu'il grava, fondit ses caractères, et fit une espèce de papier que l'on a vainement cherché à imiter en France. Ses magnifiques éditions sont recherchées à cause de l'élégance et de la grâce de ses caractères, de la perfection du tirage, de la couleur uniforme de l'encre, et surtout de la beauté du papier, qui est d'un poli si parfait qu'il paraît être de soie plutôt que de chiffon. Les éditions de Baskerville sont d'une élégante simplicité, et n'ont pas besoin du secours de la gravure pour ajouter à leur prix. Dans ses premiers ouvrages, on ne voit ni estampes, ni vignettes, ni cul-de-lampes, ni lettres grises, ni lettres rouges, et ces éditions sont les plus estimées. Cependant on reproche à quelques caractères de Baskerville d'être trop longs et trop maigres. Parmi les éditions qu'a donné ce célèbre imprimeur, on distingue, 1.9 Publii Virgilii maronis Bucolica, Georgica et Æneis, 1757, 1 vol. in-4. On trouve un petit défaut dans le titre courant de cette édition ; les mots lib. I, II, III, etc., sont d'un corps trop gros, et qui n'est pas proportionné à celui des autres livres; 2.o idem Virgilius, 1766, in-8.; 3.° Q. Horatii flacci opera, 1762,

in-12; 4.° idem Horatius, 1770, in-4., avec figures; 5.o Juvenalis et Persii Satyræ, 1761, in-4. : cette édition est inférieure à celle du Virgile et de l'Horace in-4. ; 6.o Bible anglaise, in-fol. : cet ouvrage qui, ainsi que son Virgile, est le plus estimé, a été imprimé aux dépens de l'université de Cambridge; malheureusement le papier est si mince que l'impression du recto paraît au verso. La dernière production typographique de Baskerville est l'Orlando furioso, en italien, 4 volumes in-8, maj. imprimés aux dépens des frères Molini. Cette édition est ornée de 47 estampes exécutées par les meilleurs dessinateurs et graveurs de Paris. Baskerville a laissé une fortune assez considérable, fruit de ses travaux continuels. Il était né vers 1715.

BÉ (Guillaume le ). Graveur et fondeur de caractères d'imprimerie. Il était né à Troyes, département de l'Aube, en 1525. A l'âge de vingt ans, il grava à Venise plusieurs caractères hébraïques et rabbiniques. Il revint à Paris, s'y établit et y commença, en 1552, la plus ancienne de toutes les fonderies particulières qui existent en France. Il l'enrichit de ses travaux et de ceux de ses confrères, ayant acheté la plus grande partie des poinçons et matrices qui provenaient de la fonderie du célèbre Garamond, à l'inventaire de laquelle il fut nommé arbitre en 1561. Guillaume le Bé, son fils, augmenta encore cette fonderie par ses soins et ses recherches. Ces habiles fondeurs ont rassemblé et conservé beaucoup de matrices des anciens caractères dont on faisait usage dans l'origine de l'imprimerie : ces matrices doivent subsister encore, puisque dans le siècle dernier elles ont passé chez Fournier, frère du célèbre Fournier le jeune.

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BÉ (Guillaume le ), fondeur de caractères digne, de la réputation de ses pères, était, comme eux, imprimeur. Il possédait les langues orientales. Il imprima plusieurs livres,

dont les principaux sont: Spes augusta Ludovici XIII chr. regis Francorum et Navarræ, in-fol. 1611; les figures de la bible , accompagnées de briefs discours composés par Jean Le Clerc, libraire. Il avait épousé la fille de ce Clerc, et il en laissa un fils.

BÉ (Guillaume le ). Libraire et fondeur de caractères. Il surpassa dans l'art de la fonderie tous ses prédécesseurs du même nom, et il poussa cet art à une grande perfection; aussi sa fonderie était une des plus belles de son temps. Il fit imprimer un grand nombre d'ouvrages, parmi lesquels on remarque Abrégé de la bible, in-fol., avec figures en bois ; le Dictionnaire historique, in-4.; Traité du dessin, par Jean Cousin, 1640, etc.

BEAUMARCHAIS (Pierre-Augustin Caron de ), né à Paris en 1732, mort dans la même ville en 1799. Nous par lerons de ce littérateur d'abord sous le rapport typographi que. Après la mort de Voltaire, il acheta de Panckoucke les manuscrits qui avaient été légués à ce libraire par le célèbre patriarche de la littérature française (1); et, pour

(1) Pancкoucke, héritier des manuscrits de Voltaire, voulant donner une édition complette des œuvres de ce grand homme, conçut le projet de la dédier à l'impératrice de Russie; il lui écrivit en conséquence pour la prier d'agréer cet hommage: sept mois s'écoulèrent sans recevoir de réponse: il crut que l'impératrice ne voulait point accepter sa proposition; et pour répondre à l'impatience avec laquelle le public attendait cette édition, il traita avec Beaumarchais, et lui remit tous les manuscrits de Voltaire. Le lendemain de la signature du traité, il reçut une lettre de l'impératrice, qui acceptait sa proposition, se chargeait de tous les frais de l'édition, à condition que les manuscrits lui seraient envoyés aussitôt après l'édition, et accompagnait sa réponse d'une lettre de change de 150,000 livres. Рanckouске se repentit d'avoir traité si promptement, mais l'affaire était consommée, et Beaumarchais donna sa belle édition de Khell, qui cependant n'est pas tout à fait exempte de défauts.

élever à ce dernier un monument digne de sa gloire, il se procura les caractères de Baskerville, qui étaient alors les plus beaux de l'Europe. Il loua pour dix-huit ans le fort de Khell, sur le Rhin, et y exécuta la plus belle entreprise qui ait honoré la littérature française ; je veux dire une édition complette des œuvres de Voltaire : il voulut que le papier répondit à la beauté des caractères; en conséquence, il envoya en Hollande des ouvriers pour étudier les procédés qui font tant d'honneur aux fabriques de cette république ; puis il fit reconstruire d'anciennes papeteries dans les Vosges; et ces papeteries rivalisèrent bientôt avec les manufactures, les plus renommées de la Hollande. Enfin, on peut dire que les belles éditions sorties de l'imprimerie de Khell, sont aussi recommandables par la netteté et la grâce du caractère, que par la blancheur et la force du papier. La sévérité de la correction ajoute aussi beaucoup à ce double mérite. Voici ce que l'auteur des Derniers Siècles littéraires, dit de Beaumarchais : « L'extrême diversité de ses talens et de ses entreprises rendra long-temps son nom célèbre : si on touche une montre, on peut se rappeler qu'il en a perfectionné le travail; si c'est une harpe, qu'il l'a rendue harmonieuse ; si on va au théâtre, on y voit non-seulement des pièces qu'il a faites et qui contrastent entre elles par leur gravité et leur gaité, mais encore un personnage nouveau ( Figaro ) qu'il a créé, un caractère dont aucun ouvrage ne lui avait offert le modèle. Au barreau, il a donné de grands exemples d'éloquence et de courage. Il a construit des vaisseaux et des édifices dignes de la nation à laquelle il appartenait. Si l'on passe enfin chez les peuples commerçans des deux mondes, on y trouve encore des traces de ses vastes conceptions, et des vestiges des services qu'il a rendus au commerce. On doit à sa plume, aussi variée qu'originale, quatre Mémoires contre Goesman, sa femme et le sieur Bertrand, 1773-74, in-4; Mémoires

contre Falcos - Lablache, 1775-78, in-4; Mémoires en réponse à celui signé Kornman, 1787, in-4; Mémoires à Lecointre de Versailles, son dénonciateur, 1793; les Deux Amis, ou le Négociant, drame, 1770; Eugénie, draine, 1767; le Barbier de Séville, comédie, 1775; la Folle journée, ou le Mariage de Figaro, comédie, 1784; Tarare, opéra en 5 actes, 1787, et enfin la Mère coupable, drame en 5 actes, 1792.

BELLER, ou BELIER, ou RAM (Jean). Imprimeur flamand du 16° siècle. Il est, après Plantin, le meilleur imprimeur d'Anvers : s'il ne l'a pas égalé dans l'art typographique, il l'a surpassé pour la littérature; car il a composé un Dictionnaire latin, avec le secours du Dictionnaire de Robert Etienne, et il en a fait un autre, latin et espagnol. On recherche ses éditions pour la beauté du caractère et la bonté du papier. Il mourut en 1595. D'autres imprimeurs de ce nom se sont établis à Douay, et s'y sont fait estimer.

BIBLE. Ce mot vient du grec Biblos, et signifie livre. On appelle ainsi le recueil des saintes écritures. Les hébreux le nomment Mikra, c'est-à-dire lecture ou écriture. Ils divisent la Bible en quatre parties: la loi, les premiers prophètes les derniers prophètes, et les livres sacrés, ou les agiographes. La loi renferme la genèse, l'exode, le lévitique, les nombres et le deutéronome. Les premiers prophètes contiennent Josué, les juges, le premier et le second livre de Samuel, qui n'en font qu'un chez les hébreux; le premier et le second livre des rois, qui n'en font qu'un chez les hébreux. Les derniers prophètes renferment Isaïe, Jérémie et Barue, Ezechiel et les douze petits prophètes, qui sont Osée, Joel, Amos, Abdias, Nahum, Jonas, Michée, Abacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie. Les livres sacrés ou les agiographes contiennent les psaumes, que les hébreux parta,

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