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d'addition au texte. C'est dans ce dernier sens qu'il est employé par Jean de Westphalie, dans le Breviarium Dom. Joa. Fabri super codicem, afin de distinguer le texte du codex d'avec le commentaire.

ATERBABETH. Le premier des quatre traités que Dieu envoya à Brahma, qui les communiqua ensuite aux Brahmines.

AUGEREAU (Jean). Imprimeur du 16° siècle. Les caractères gothiques étaient presque les seuls en usage de son temps. Il fut un des premiers qui tailla des poinçons pour les lettres romaines. On a de lui Andreæ Naugerii Patricii orationes duæ, 1533, in-4. Eusebi pamphili de preparatione Evangelicá., 1734, in-4, etc., etc. Il imprimait à Paris.

AUGUSTIN. Imprimeur du 15 siécle, à Ferrare. On a de lui quatre ouvrages imprimés, de 1474 à 1475. On présume que le Bocace, qui est le premier poëte italien imprimé, est de lui, quoiqu'il soit sans date, sans nom de lieu, ni. d'imprimeur; mais on y reconnait les caractères d'Augustin.

AURAD. Certaines parties du Koran, que les musulmans récitent à des heures différentes.

AUSSURD (Antoine). Imprimeur qui florissait à Paris au commencement du 16e siècle. On lui doit de belles éditions, et il savait choisir les ouvrages qu'il imprimait. Il donna une édition de Justin, Florus, Sextus-Rufus, qu'il publia in-fol. en 1519, sur un ancien manuscrit tiré de la bibliothèque du collège de Lisieux. Il publia encore Joannis Raulin sermones de pœnitentiâ, 1524, in-4, etc.

AUTOGRAPHE. Ce mot signifie écrit de la main de l'auteur. Ainsi l'on dit manuscrit autographe, pièce auto

graphe, écrit autographe. Avant l'invention de l'imprimerie, les livres autographes devaient être infiniment précieux, en ce qu'ils n'étaient point défigurés par l'ignorance de la plupart des copistes.

B.

BADIUS-ASCENCIUS (Josse). Imprimeur de Paris au 15e siècle. Le surnom d'Ascencius lui vient d'Asch, château situé dans le territoire de Bruxelles, où il est né. Il fut à Lyon professeur en langue grecque et latine, devint correcteur de l'imprimerie de Jean Treschel, dont il épousa la fille, et mit au jour plusieurs ouvrages dont quelques-uns étaient de lui, tels que Sylva moralis contrà vitia, epigramm. lib. 1; Navicula stultarum mulierum; vita Thomæ à Kempis, etc., etc. Il publia aussi des commentaires sur Horace, Juvenal, Martial, Lucrèce, Senèque, Salluste, Valère-Maxime, Quintilien, Aulugelie, etc. Il imprima lui-même tous ces commentaires in-fol., avec l'élégance et l'exactitude qui ont fait sa réputation. Il vint à Paris après la mort de son beau-père, en 1499 : il y imprima le Philobiblion seu de amore librorum et institutione (1), de Richard Bury, évêque de Durham, fondateur de l'université d'Oxford. C'est le premier ouvrage sorti des presses de Josse Badius. Il commença à imprimer pour son compte vers l'an 1495. C'est à peu près dans le même temps que Alde Manus s'établissait à Venise. Manus se consacra particulièrement aux éditions grecques, et Josse Badius aux éditions latines. Ce dernier s'appliquait surtout à la correction de ses éditions. Il avait pris pour devise un attirail d'imprimerie, avec ces mots : Prælium ascensianum. Il eut trois filles qu'il maria aux trois plus célèbres imprimeurs de Paris,

(1) Voyez Manuel bibliograph., page 262.

:

savoir Robert étienne, Michel Vascosan, et Jean de Roigny. Josse Badius mourut en 1535. On prétend qu'il est le premier imprimeur qui ait introduit en France les caractères ronds, vers l'an 1500; cependant Ulric Gering se servait, en 1469 et 1470, de ces caractères.

BADIUS (Conrard ), fils de Josse Badius, s'acquit, ainsi que son père, beaucoup de réputation, soit comme imprimeur, soit comme homme de lettres. Il exerça d'abord sa profession à Paris, puis se retira à Genève, à cause de la religion prétendue réformée, qu'il avait embrassée. Il joignait à beaucoup d'érudition, une parfaite connaissance des langues. Robert Etienne se retira à Genève, trois ans après Conrard Badius : ils y donnèrent ensemble plusieurs éditions. Il traduisit l'alcoran des cordeliers, qui était en un volume; puis y en ajouta un second, et accompagna de notes cet ouvrage, dont voici le titre : Recueil des plus notables bourdes et blasphêmes impudens de ceux qui ont osé comparer saint François à Jesus-Christ, tiré du Grand livre des conformités, jadis composé par frère Barthelemi de Pise, cordelier en son vivant: parti en deux livres. Nouvellement y a été ajoutée la figure d'un arbre contenant, par branches, la conférence de saint François à Jesus - Christ; le tout nouveau, revu et corrigé. Outre cet ouvrage, Conrard Badius a encore composé les Vertus de notre maître Nostradamus, ouvrage en vers français, qu'il a imprimé en 1562. Il a aussi imprimé en 1561 le Nouveau Testament français, qui fait la seconde partie de la bible française imprimée à Genève par Rebul. On ignore l'année précise de la mort de Conrard; mais, à en juger par deux épitaphes, l'une grecque, et l'autre de Henri Étienne, son neveu, il n'existait plus en 1566.

BAGOUA-GEETA. Poëme indien, écrit en langue sanskretane ou sanscrit, dont Charles Wilkins a donné une élégante traduction.

BARBOU (Jean). Imprimeur de Lyon, au 16° siècle. On a de lui les œuvres de Clément Marot, 1539, in-8. p. p. L'auteur présida lui-même à cette édition, qui est en lettres italiques, et qu'on regarde comme très-correcte. On y voit en tête cette devise: Mort ni mord, ainsi qu'une traduction française que la belle Aubella a faite d'une épigramme latine de Barbou.

BARBOU (Hugues ), fils du précédent, quitta Lyon pour aller s'établir à Limoges, où il donna, en 1580, la très-belle édition, en caractères italiques, des épîtres de Cicéron à Atticus, avec les corrections et les notes de Siméon Dubos, lieutenant-général de Limoges. Cette édition est très-estimée des connaisseurs. La devise des Barbous est Meta laboris honor; et leur emblême, une main tenant une plume et un épi d'orge, surmonté d'un croissant. Les descendans des Barbous établis à Limoges et à Paris, exercent encore l'art de l'imprimerie d'une manière distinguée, surtout Barbou de Paris, qui a donné une très-jolie collection des auteurs classiques, qui est en 69 vol, in-12.

2

BARDES ou BARD. On nommait ainsi chez les celtes les gaulois, les bretons et les germains, ceux qui faisaient profession de chanter en vers les exploits des guerriers. Ils assistaient aux combats, encouragaient les soldats par leurs chants et mettaient en vers tout ce qu'ils avaient vu. On ne peut guère se dissimuler que, dans le principe, les poëtes seuls ont fait les fonctions d'historiens; aussi lorsqu'on commença à écrire l'histoire en Suède, en Dannemark, dans la Germanie, dans la Bretagne, dans la Gaule, on recueillit avec soin les chansons des bardes, que tout le monde savait par cœur et qui transmettaient à la postérité les noms des souverains, des généraux, et les événemens remarquables. Sturlesoon cite les bardes à chaque page dans sa chronique ;

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et Saxon, le grammairien, les cite également dans son histoire. Convenons donc que les premiers chapitres des annales de tous les peuples, ont été tirés de ces espèces de poëmes ; c'est pourquoi on les voit remplis de fables et de fictions. Eginhard rapporte (1) que Charlemagne fit former un recueil de toutes les œuvres des bardes saxous; mais on ne sait pas ce que cette collection peut être devenue, à moins que ce ne soit celle dan's laquelle Crantz paraît avoir puisé. Les bardes jouissaient de la plus grande considération : ils possédaient des terres qui étaient exemptes de toute imposition, et on les comblait d'houneurs (2). Leurs fonctions étaient d'inciter les hommes à combattre pour la liberté, à défendre la patrie, et après la victoire ils célébraient les vainqueurs, et flétrissaient la mémoire des lâches qui avaient fui. On croit qu'en temps de paix leurs chants ont contribué à adoucir un peu les mœurs, à diminuer la barbarie, enfin à ébaucher l'homme social. La poésie des bardes était dans le genre de celle de Tyrtée, dont il nous reste quelques fragmens mais s'ils en avaient la chaleur et la force, ils n'en avaient pas les grâces. On peut s'en convaincre en lisant le barde Ossian, fils de Fingal, poëte écossais du 3 siècle, selon les uns, et du 5 selon les autres. Quelques auteurs ont placé ce poëte, qui est maintenant trèsà la mode, entre Homère et Virgile. On avait d'abord cru que ses ouvrages avaient été supposés, soit par James

:

(1) Vit. Carol., cap. 29.

(2) En Irlande, les bardes avaient, outre la possession des terres, le droit de se faire nourrir pendant six mois aux frais du public, d'aller loger où ils le jugeaient à propos, et de mettre les habitans à contribution, Cet ordre, car c'en était véritablement un dans l'état, se soutint long-temps avec splendeur, et dura jusqu'au règne ¡d'Édouard Ìer, qui fit massacrer tout ce qui en restait. Cet événement a fourni à Gray le sujet d'une belle ode. Voyez NOEL, dict. de la fable, an mot Bardes.

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