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2. L'ARABE, qui renferme le turc et le persan

3. Le SYRIAQUE.

4. L'ÉTHIOPIEN.

5. L'ARMÉNIEN.

6. Le GREC, qui renferme le boustrophedon, le grec ordinaire et le cophte ou égyptien moderne.

7. Le ROMAIN, qui comprend l'arcadien, le gothique, l'allemand et le français.

8. L'ISLANDAIS, qui comprend l'anglo-saxon, le runique, le maso-gothique et l'irlandais.

9. Le RUSSE ancien, moderne, le servien et l'illyrien. 10. Le TARTARE, thibetan.

II. Le GEORGIEN.

12. Le MALABAR.

Disons un mot sur chacune de ces langues.

I. L'HÉBREU a vingt-deux lettres dont les dénominations sont significatives (1); il s'écrit de droite à gauche; il a quatorze points voyelles, dont cinq longs, cinq brefs et quatre très-brefs. On prétend que les points et les accens, qui sont au nombre de trente-cinq (dont douze dessous dix-huit dessus, quatre dessus et dessous et un à côté), sont de l'invention des masorèthes (2).

On entend par caractères samaritains, les vieux caractères

(1) L'hébreu est si difficile à prononcer que saint Jérôme rapporte, dans une de ses Epîtres, qu'il s'était fait limer les dents tout exprès pour le bien prononcer. Menagiang, 2e édition, 1694, in-12, pag. 170.

(2) Les masorèthes sont des docteurs juifs de la célèbre académie de Tibériade, au cinquième siècle, qui ont travaillé à la masore; la masore est la division et le dénombrement des chapitres, des versets, des mots et des lettres du texte de la Bible; lequel dénombrement a été fait par ces savans rabbins, pour en empêcher l'altération. Avant cela la Bible n'avait ni chapitres, nl versets, ni mots séparés, de manière que le livre ne formait d'un bout à l'autre qu'un seul mot continu. Voyez Masqre,

hébreux avec lesquels les samaritains écrivirent autrefois le Pentateuque, et dont ils se servent encore aujourd'hui, quoiqu'ils soient affreux.

L'hébreu rabbinique est un caractère coulant dont tous les juifs se servent pour écrire. Lorsqu'on emploie ce caractère, on ne se sert pas de points-voyelles; il est beaucoup plus expéditif que l'hébreu carré ordinaire.

II. L'ARABE s'écrit de droite à gauche : il est composé de vingt-huit lettres auxquelles on ajoute la double lettre lamalif (1).

Le turc est composé de trente-cinq lettres : la prononciation turque tient le milieu entre la persane et l'arabe. Ies turcs ont sept sortes d'écritures : l'une pour l'histoire et l'alcoran, l'autre pour les affaires et le barreau, celle-ci pour les juges et les poëtes, etc.

Le perşan vient de l'arabe, et a cinq lettres de plus. Les anciens persans avaient plusieurs langues, savoir : le parsi, le deri, le pahlevi, le šogdi, le zabuli, l'heravi, le khousi, le tartare, le souriani et le carehouni. L'ancien persan ou alphabet des gavres, n'a que trente- neuf lettres, et celui tiré du zend et du pazend n'en a que vingt-neuf.

Le nagrou ou hanscret a quatorze voyelles ou diphtongues initiales, et trente-trois consonnes : ce sont les caractères sacrés des brames : ils écrivent de gauche à droite. Les brames du Bengale écrivent en langue sanskretane (2). L'al

(1) La langue arabe est une des plus belles langues connues; elle l'emporte même sur le grec par la richesse et l'abondance: elle est si riche qu'elle a mille mots différens pour exprimer l'épée, cinq cents pour le lion, deux cents pour le serpent, quatre-vingt pour le miel. Firauzabadius, qui a eu le courage de les compter, les a tous recueillis dans deux volumes qu'il a publiés,

(2) Les européens diversifient l'orthographe du nom de cette langue; ils la nomment hanscrite, hansérite, sanscrite, sansérite, sanskréte, sansa crétane, samscortane.

phabet bengale a seize voyelles initiales et trente-quatre consonnes : le telongou, talenga ou badega, a seize voyelles initiales et trente-cinq consonnes.

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III. La langue SYRIAQUE, appelée en divers temps langue chaldéene ou babiloniene, arméene - assyriene, fut encore nommée hébraïque, parce qu'elle était devenue la langue vulgaire des juifs depuis leur retour de Babylone (1), et qu'elle l'était encore du temps de Jesus-Christ. On ne parle. plus la langue syriaque aujourd'hui ; la langue vulgaire des syriens et des maronites est l'arabe ; ensorte que le syriaque est, comme parmi nous le latin, la langue de l'église et des livres saints. Lorsque les syriens veulent écrire en arabe sans être entendus des mahométans, ils se servent des caractères syriens.

IV. L'ÉTHIOPIEN, qui a vingt-six lettres, n'est plus d'usage; il a été remplacé par la langue abyssine qui en a trente-trois.

V. L'ARMÉNIEN, s'écrivant de gauche à droite, a trentehuit lettres; les arméniens ont quatre sortes d'écriture: la première est appelée dans leur langue erghatachir, écriture de fer; la seconde poloverchir, écriture ronde ; la troisième noderchir, écriture des notaires; et la quatrième est composée des majuscules (2).

(2) C'est la langue que parlait Jesus-Christ. Il est certain qu'une partie des livres du nouveau Testament ont été écrits en syriaque; les termes de Boanergès, Raca, Mammouna, Barjona, Cephas, Sabactani, etc. répandns dans le nouveau Testament, sont syriens. Cette langue a quatre alphabets qui ont chacun vingt-deux lettres. Ces quatre alphabets sont le syrien ordinaire, le stranghelo, le nestorien et les caractères des chrétiens, de saint Thomas, dans les Indes.

(1) Scroder a publié une grammaire arménienne intitulée: Thesaurus linguae armenicae antiquae et hodiernae. Amsterdam, 1711.

VI. Le GRFC vient du syriaque, qui tire son origine du phénicien (1): il a vingt-quatre lettres (2).

On appelle boustrophédon une manière d'écrire en imitant les sillons que trace un bœuf qui laboure, c'est-à-dire, en écrivant une ligne de droite à gauche, et la ligne suivante de gauche à droite : c'est ainsi que les grecs écrivirent anciennement; mais ils s'en lassèrent, et reprirent leur écriture originaire de gauche à droite. Le grec a des majuscules et des minuscules.

La langue cophte, qui est à peu près la même que la grecque, à l'exception de sept lettres qu'elle a de plus, est un mélange de grec et de l'ancienne langue égyptienne. L'alphabet égyptien a dix-huit lettres.

VII. Le ROMAIN comprend, 1.o l'arcadien, qui est la même langue que le latin: on prétend que c'est Evandre qui a apporté l'alphabet arcadien aux latins (3); d'autres croient qu'ils le doivent à une peuplade pélasgienne (4).

2.0 Le gothique, ainsi appelé parce qu'on en attribue l'introduction aux goths, qui venaient de renverser l'empire romain; le gothique carré, qui tient du caractère allemand,

(1) Le phénicien a quatre alphabets différens, dont les uns nous proviernent des inscriptions trouvées à Malte; les autres des médailles et des inscriptions conservées en Chypre et rapportées par Pococke. Ce Pococke, célèbre théologien anglais, était très-versé dans la connaissance des langues orientales. Il est mort à Oxfort en 1691, à 87 ans.

(2) La langue grecque a été introduite en France par Tipherne, en 1473; en Angleterre par Grocin, en 1491; et en Allemagne par Reuchlin, surnommé Capnion, en 1493.

(3) Evandre passa en Italie 60 ans avant la prise de Troye. Faunes, qui régnait alors sur les aborigènes, lui donna une vaste étendue de pays. 11 enseigna aux latins l'usage des lettres et l'art du labourage.

(4) Le pélasge vient des peuples qui habitaient, il y a plus de 3000 ans, l'Ombrie ; il a beaucoup d'analogie avec le grec, ainsi que l'étrusque, qui tire avec lui son origine des lettres phéniciennes.

a fort long-temps été en usage, même en France : il a vingtcinq lettres, ainsi que le moso-gothique. Le gothique a des majuscules et des minuscules.

3. L'allemand, qui a vingt-quatre caractères, ainsi que des majuscules et des minuscules.

4.0 Enfin le français, qui a aussi des majuscules et des minuscules, et vingt-quatre lettres.

VIII. L'ISLANDA IS a vingt-quatre lettres; autrefois il n'en avait que seize, et toutes représentatives ou monogrames. L'anglo-saxon ne diffère presque point du latin, quant à son alphabet.

Le runique est à peu près le même que l'islandais. L'irlandais a dix-sept lettres.

IX. La langue RUSSE est ou ancienne ou moderne: elles ont l'une et l'autre trente-six lettres.

Le servien a quarante lettres qui tiennent beaucoup du grec, à l'exception de celles que saint Cyrille y a ajoutées. L'illyrien ou l'esclavon, qui a trente-deux lettres, se parle dans plus de soixante provinces du nord, tant en Euroje qu'en Asie.

X. Le TARTARE MANTCHEOUX a vingt-neuf caractères élémentaires; mais leur alphabet est divisé en douze classes: chaque classe contient cent douze lettres : il a beaucoup de rapport avec le chinois.

Le thibétan a trente lettres.

XI. Le GÉORGIEN, s'écrivant comme l'arménien, a trentesept lettres et trois alphabets, le sacré majuscule, le sacré minuscule et le vulgaire.

XII. Le MALABAR ou tamoul a douze voyelles et dix-huit

Consonnes.

LANGUE CHINOISE. La langue écrite des chinois (1) n'est

(1) L'anglais Jos. Hager vient de publier un ouvage intitulé: Pien hoe Ye, ou Recherches sur les caractères élémentaires des chinois, accompagnées d'una

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