Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

KESLER (Nicolas ). Imprimeur de Bâle, du 15° siècle. Cet imprimeur a donné, en 1487, Biblia sacra, avec l'indication de la ville d'Anvers : on lui doit, outre cela, cing autres éditions à Bâle, depuis 1486 jusqu'en 1494. Il mit, comme Fust et Schoiffer, cette subscription à la fin de sa première édition: Anno Domini millesimo quadringentesimo octogesimo - sexto, octavo nonas martii, non atramentali pennâ connáve, sed quâdam arte imprimendi cunctipotenti aspirante Deo, in egregiá urbe Basiliensi Nicolaus Kesler feliciter consummavit. Le dernier ouvrage de Kesler, intitulé Liber deflorationum, ne porte point son nom; mais la ressemblance du caractère ne permet point de douter qu'il soit de lui. On présume qu'il mourut en 1494.

KINGS. On appelle de ce nom les principaux ouvrages qui traitent de la morale et de la religion des chinois. Ils ont une telle passion pour le nombre cinq, dit de Paw, qu'ils ont voulu avoir cinq livres canoniques, pour les égaler aux cinq élémens ou aux cinq manitous qui, suivant eux, président aux differentes parties du ciel. Ces cing livres canoniques sont l'Y-king, le Chi-king, le Chou-king, le Li-ki et le Yo-king (voyez ces MOTs). On dit que ces deux derniers se perdirent pendant le temps des guerres civiles. En général, on donne le titre de king, par excellence, aux plus anciens et aux meilleurs livres qui soient à la Chine. Qui dit king, dit un ouvrage qui n'a rien que de vrai, de bon et de grand; et qui dit pou-king, dit doctrine fausse, mauvaise et qui n'est pas king.

KIO ou FORE-KIO. Livre sacré du Japon. Les japonais le respectent infiniment: il renferme les principaux articles de la doctrine de Xaca, tracés de sa propre main sur des feuilles d'arbres, et recueillis avec grand soin par deux de ses disciples les plus zélés : ce qui valut à ces deux compi

lateurs les honneurs divins. On les voit dans le temple de Xaca, l'un à la droite et l'autre à la gauche de leur maitre. Foke-kio signifie le livre des fleurs excellentes.

KOBURGER (Antoine ). Imprimeur à Nuremberg, à la fin du 15 siècle et au commencement du 16. Si l'on en croit ce qui a été débité sur son compte, cet imprimeur doit occuper une des premières places parmi ceux qui ont cultivé l'art typographique. Les savans de son temps l'appelèrent le prince des imprimeurs. Il avait, dit-on, vingt-quatre presses roulantes chez lái, cent ouvriers par jour, des magasins à Lyon et dans plusieurs villes considérables de l'Europe, et seize boutiques ouvertes où l'on trouvait toutes les meilleures éditions qu'on pouvait désirer. Il est surprenant qu'avec un tel appareil Koburger n'ait donné que trente-sept éditions, dont douze de la Bible. Il faut croire qu'il y a eu exagération dans les récits que l'on a faits à son sujet ; cependant on doit convenir que ses éditions sont belles et exactes : dans ses douze de la Bible, il y en a une en six volumes, l'autre en cinq, et une autre ornée de belles figures en bois. Il eut pour correcteur le savant Frédéric Pistorius. Il a imprimé à Nu-remberg et à Lyon avec beaucoup de succès jusqu'en 1501. Depuis cette année jusqu'en 1513, on ne trouve aucune édition de Koburger, si ce n'est la Bible de Castellanus, imprimée à Lyon en 1513, par Jacques Sachou, l'un de *ses. ouvriers, Koburger mourut cette même année à Nuremberg.

KORAN, ou ALCORAN, ou ALFORKAN, ou ALZEEHR. C'est le livre de la loi de Mahomet, qui est le livre par excel lence aux yeux des mahométans (1)., Il contient une doctrine

(1) Ce livre a joui de sa haute réputation dès qu'il a vu le jour. On en peut juger par l'anecdote suivante: Jean-le-Grammairien, surnommé

:

basée sur des points historiques et dogmatiques. Tout ce qui tient à l'historique a beaucoup de rapport aux principaux événemens de l'ancien Testament, qui y sont cependant défigurés il y est aussi question de Jesus-Christ, avec éloge; le dogme des peines et des récompenses d'une vie future y est établi; mais les peines ne seront point éternelles. Les musulmans croient à la prédestination, et c'est une œuvre très-méritoire chez eux de mettre à mort celui qui refuse d'embrasser l'islamisme. On prétend que Mahomet a com posé l'Alcoran avec le secours de Batyras, hérétique-jacobite, de Sergius, moine nestorien, et de quelques juifs. On compte quatre sectes différentes dans la religion musulmane: la première et la plus superstitieuse est celle du docteur Melik, suivie par les maures et les arabes; la seconde qu'on nomme l'iméniane, conformément à la tradition d'Ali, est suivie par les persans; les turcs ont embrassé celle d'Omar, qui est la plus libre ; et celle d'Odman, qu'on regarde comme

Philoponus, fut témoin de la prise d'Alexandrie par les turcs. Comme il était dans les bonnes grâces de Amrus, général des vainqueurs, il lui dit': Vous avez mis sous les scellés tous les effets qui se trouvent dans les magasins d'Alexandrie; mais les livres vous étant inutiles, permettez-moi de disposer des écrits philosophiques qui se trouvent dans la bibliothèque. Amrus lui répondit qu'il ne pouvait lui accorder sa demande sans en avoir prévenu Omar, le général des fidèles. Il lui écrivit en conséquence, et en reçut la réponse suivante: «Quant aux livres dont vous m'avez parlé, » si ce qu'ils contiennent s'accorde avec le livre de Dieu (le Koran), » ils sont inutiles, le livre de Dieu contenant tout ce qui est suffisant; » mais s'ils renferment quelque chose de contraire à ce livre, il faut les » supprimer; ainsi faites-les tous brûler.» Amrus les fit donc distribuer dans les bains d'Alexandrie , pour les chauffer, et tout fut consumé dans six mois. Ces détails sont tirés de l'Histoire universelle d'Abulfarage, traduite par Pococke, sous le titre de Abulpharagii dynastiar (arabe et latin). Oxonii, 1663, 2 vol. in-4. Les Dynasties d'Abulfarage vont jusqu'au milieu du 13e siècle, c'est-à-dire, un peu plus loin que Gengis-Kan. Cet auteur mourut évêque d'Alep et primat des jacobites, l'an 1286.

la plus simple, est adoptée par les tartares. Tout le Koran a été divisé depuis peu en soixante suras ou chapitres, et les suras sont subdivisés en petits versets mal cousus et sans suite, qui ressemblent plus à de la prose qu'à de la poésie. Il y a sept principales éditions de l'Alcoran, deux à Médine, une à la Mecque, la quatrième à Couphah, une à Bassora, une en Syrie, et l'édition commune. La première contient 6,000 vers ou lignes ; les autres en contiennent 200 ou 236 de plus; mais pour le nombre des lettres et des mots, il est le même dans toutes celui des mots est de 77,639, et celui des lettres de 323,015. Il y a une infinité de commentaires de l'Alcoran. Ben - Oschair en a écrit l'histoire intitulée : Tarikh Ben-Oschair. Les commentaires qui ont le plus de vogue sont le Raidhaori thaalebi, le Zamalch schari et le Bacai. Outre le Koran, les musulmans ont encore un livre de tradition appelé la Sonna, une Théologie positive fondée sur le Koran et la Sonna, et une Scholastique fondée sur la raison. On a plusieurs traductions du Koran, 1.o une latine du père Maracci, professeur de langue arabe à Rome : il y travailla pendant quarante ans, et la publia à Padoue en 1698; 2. une française d'André Duriel, sieur de Maillezais; 3.9 une histoire du Koran, en français, par Turpin, 1775, 2 vol. in-12; 4.0 une traduction française, par Savary, 1783, 2 vol. in-8, avec un abrégé de la vie de Mahomet.

KQUA. Ce sont des espèces de caractères chinois avec lesquels était écrit l'Y-king, ancien ouvrage attribué, selon ·les uns, à Confucius, et, selon les autres, à Fo-hi. Ces koua ne sont formés que de deux traits différens horisontaux, ligne entière ou ligne brisée en deux -. Ces deux traits multipliés et variés trois à trois, produisent huit caractères différens qui, liés deux à deux et multipliés de toutes les manières possibles, ne donnent que 64. On peut consulter à ce sujet la table du père Couplet et plusieurs autres

[ocr errors]

ouvrages où cette table des koua se trouve. On ne sait trop si ces koua peuvent être considérés comme écriture : ils ont succédé aux CORDELETTES ( voyez ce MOT), et ont été remplacés par les lettres ou caractères chinois tels que nous les connaissons aujourd'hui (voyez Y-KING ).

L.

LABBE (Philppe ). Jésuite, mort à Paris en 1667. Cet infatigable écrivain a donné plusieurs ouvrages de bibliographie, qui, sans être très-précieux, peuvent cependant avoir un degré d'utilité, ne serait-ce que celui d'éviter les recherches. On lui doit une notice de Byzantine scriptoribus, 1648, in-fol.; Nova bibliotheca manuscriptorum, 1657, 2 vol. in-fol.; Bibliotheca bibliothecarum, 1664, 1672 et 1686, in-fol., et à Genève, 1680, in-4, avec la Bibliotheca nummaria et un Auctuarium imprimé en 1705; De scriptoribus ecclesiasticis dissertatio, 2 vol. in-8; une Bibliographie des ouvrages que les jésuites avaient publiés en France dans le courant de 1661 jusqu'au commencement de 1662. Je ne parle point de ses autres ouvrages sur la chronologie, sur l'histoire, ni de sa collection des conciles en 17 vol. in-fol., dont les deux derniers sont par Gossart, et auxquels il faut en joindre un dix-huitième qui est très-rare, quoique, sous le titre d'Apparatus alter (1), il ne soit autre chose que le traité des conciles de Jacobatius. Labbe a publié une Notitia dignitatum omnium imperii romani, 1651, in-12, qui est utile, et qui par conséquent doit être distinguée parmi ses nombreuses compilations.

LACROIX-DU-MAINE (François-Grudé de ). Né dans le Maine en 1552, assassiné en 1592 à Toulouze. On lui doit

(1) Le dix-septième volume est aussi un Apparat.

« VorigeDoorgaan »