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sur ce sujet, explique tout, et semble lire couramment dans ces hieroglyphes; mais l'on n'est pas plus instruit après avoir lu son ouvrage qu'auparavant. Montfaucon a hasardé l'explication de cinq à six grandes figures, en s'aidant des écrits des grecs et des romains, sur la signification de plusieurs symboles et attributs de la déesse Isis, d'Osiris et d'Horus; mais toutes ces recherches et ces conjectures ne donnent et ne donneront jamais l'intelligence du monument en comme l'a dit un savant: « Nous n'aquestion, parce que, vons point la clef de l'écriture symbolique des égyptiens, ni de celle des premiers temps, ni de celle des temps postérieurs. Cette écriture, qui changea mille fois, variait le sens des choses à l'infini, par la seule position du symbole, l'addition ou la suppression d'une pièce de la figure symbolique. Quand l'écriture épistolique eut lieu, la symbolique fut très-négligée », et les figures et les hiéroglyphes devinrent des énigmes inexplicables même pour les prêtres et les savans d'Egypte, qui ne savaient plus les lire. Ainsi, malgré que le père Kircher dise qu'il a trouvé les sens les plus cachés de la table, que ce sont les véritables, et qu'il n'en faut point chercher d'autres, soyons assurés qu'on n'en aura jamais l'explication, à moins que nos savans d'Egypte ne trouvent dans leurs laborieuses et profondes recherches, quelques monumens qui facilitent la traduction de cette antique et mystérieuse écriture (1).

(1) Le 5 brumaire an 7, Bonaparte et Monge ont entretenu l'institut national de différens objets trouvés en Egypte, entr'autres d'un rouleau assez volumineux, écrit out entier en hieroglyphes, et qui était souš le bras d'une momie qu'on a dépecée. Ils ont aussi parlé d'une plaque trouvée dans les fondations de Rosette, sur laquelle étaient gravées ou sculptées trois colonnes portant trois inscriptions, l'une en hiéroglyphes, la seconde en cophte, et la troisième en grec: les inscriptions cophte et grecque signifient l'une et l'autre, que sous tel des Prolomies tous les canaux

ISINGRINIUS (Michel). Imprimeur de Bâle, dans le 16e siècle. On lui doit une édition de tous les ouvrages d'As ristote, en grec, qu'il imprima, le premier après AldeManuce, d'abord en société avec Jean Bébelius, son beau, père, puis ensuite seul vers l'an 1550. Les caractères et le papier de cette édition sont très-beaux et préférables à ceux de Manuce. Il a aussi publié plusieurs ouvrages de médecine, entr'autres, Leonhardi Fuchsii medici stirpium historia. Les figures qui enrichissent cette édition la font rechercher : elle parut d'abord en latin, puis en allemand. Isingriniusa encore donné beaucoup d'autres bonnes éditions.

IZESCHNÉ. Ouvrage composé de soixante-douze has ou chapitres, dont Zoroastre est l'auteur. Le nom de cet ouvrage signifie une prière dans laquelle on relève la grandeur de celui à qui on l'adresse.

J.

JACOB de Saint-Charles (Louis). Carme, bibliothécaire du cardinal de Retz, et ensuite d'Achille de Harlay. Il est né à Châlons-sur-Saône en 1608, et est mort en 1670, après avoir publié plusieurs ouvrages de bibliographie, qui annon❤ cent que cette science était encore à son berceau. Il a commis une faute assez grossière dans sa Bibliotheca pontificia. Lyon, 1643, in-4, réimprimée en 1647. Il y fait, d'un écrit, un homme, en s'exprimant en ces termes : Articulus samadaldus, germanus, lutheranus, edidit de primatu et potestate papo

d'Egypte ont été nettoyés, et qu'il en a coûté telle somme. Il ne paraît pas douteux que l'inscription hiéroglyphique ne présente le même sens. On a encore trouvé, dans la Haute-Egypte, des milliers d'inscriptions en hieroglyphes. Une commission de savans et de dessinateurs a été formée pour les copier et rédiger une espèce d'alphabet.

librum. Ses fautes ne sont pas moins grossières lorsqu'il cite des auteurs qui ont écrit en langues étrangères. On lui doit un Traité des plus belles bibliothèques, 1644, in-8, que j'ai consulté, mais des inexactitudes duquel je me suis méfié; Bibliotheca parisina, in-4, pour les années 1643, 44, 45, 46 et 47; De claris scriptoribus cabillonensibus, libri III, 1652, in-4; Gabrielis Naudæi tumulus, 1659, in-4; Bibliotheca gallica universalis, pour les années 1643 à 1651; Catalogus scriptorum Burgundiæ, manuscrit qui se trouvait dans la bibliothèque de M. de Harlay, etc.

JANSSON BLAEV ou BLAAVAW (Guillaume), dit Janssonius Cælius. Imprimeur à Amsterdam, au commencement du 17e siècle. Etant élève et ami de Tycho-Brahé, il n'est pas surprenant que Blaev ait beaucoup travaillé sur l'astronomie. Il a lui-même imprimé ses ouvrages, où l'on remarque une très-grande erudition, tels que l'Atlas, le Traité des globes, l'Institution astronomique, etc., etc. II mourut en 1638, à 67 ans. Il laissa deux fils, Jean et Corneille Blaev, qui marchèrent sur les traces de leur père, et continuèrent ce qu'il avait commencé. Corneille étant mort, Jean acheva ce qui restait à faire. Il donna plusieurs autres ouvrages, entr'autres le Théâtre des villes et fortifications. Il en était auteur. Gustave Adolphe, roi de Suède, le choisit pour son imprimeur.

JENSON (Nicolas ). Imprimeur à Venise, dans le 16a siècle. Né en France et graveur de caractères pour les monnaies à Tours, il fut envoyé par Louis XI à Mayence, pour apprendre l'art typographique sous Schoiffer. Au lieu de revenir en France, il s'établit à Venise, et y fondit des caractères romains, les premiers qui parurent, et avec les quels il imprima, dit-on, le Decor puellarum, qui porte pour date 1461. Pour former le caractère romain, il composa

d'abord les majuscules de capitales latines, et les minuscules furent composées de lettres latines, ainsi que des espagnoles, des lombardes, des saxones et des françaises ou carolines, qui se ressemblaient beaucoup. Il donna à ces minuscules une forme simple et gracieuse. Tel est l'origine du caractère romain, qui fut ainsi appelé à cause des capitales romaines qui servaient de majuscules; et ce caractère est devenu celui de l'Europe. Plusieurs bibliographes ont regardé la date du Decor puellarum comme supposée ou comme une erreur de chiffres, parce que, disent-ils, il n'est pas présu→ mable que Jenson soit resté depuis 1461 jusqu'en 1470 (1) sans rien imprimer. Les partisans de la date de 1461 répondent à cela que Jenson ayant gravé et fondu le premier caractère romain suivant son goût, il en fit l'épreuve sur le Decor en 1461, et que, trouvant plus de bénéfice à fournir de caractères les imprimeries de Venise, de Rome et de France, il cessa d'imprimer pour s'adonner à la fonte, et ne recommença à faire rouler la presse qu'en 1470.

JEUNE (Martin le ). Imprimeur de Paris, dans le 160 siècle. Il fallait qu'on le connût pour très-habile dans son art, puisqu'il fut choisi successeur de Robert Etienne, qui se retira à Genève, pour cause de religion. Il eut donc son imprimerie, et y publia plusieurs ouvrages en langues orientales. On a de lui quelques livres de l'ancien Testament, en hebreu, qu'il a très-bien imprimé.

JUNTES (Philippe et Bernard). Imprimeurs à Gênes, vers la fin du 15e siècle et au commencement du 16. Outre les deux Juntes, que nous annonçons, et qui étaient ou frères

(1) Toutes les éditions de Jenson ne paraissent commencer qu'en 1470, à l'exception du Decor.

que

ou cousins, il y en a eu beaucoup d'autres établis dans les principales villes d'Italie, à Venise, à Rome, à Florence et même à Lyon ; ceux de Florence surtout se firent remarquer par la beauté et la correction de leurs éditions grecques et latines. Nous ne parlons ici que de Philippe, comme le plus ancien et l'un des plus estimés. Il obtint du pape Léon X un privilége pour dix années, relativement à toutes les éditions qu'il pourrait publier durant cet espace de temps. Il paraît les contrefaçons étaient déja connues. Voici les principales éditions sorties de ses presses : Basilii magni liber de exercitatione grammáticâ, 1515, in -8; Antonii sophista præludia, et Hermogenis rhetorica, 1515, in-8; Musœi batrachomyomachia, Oppiani halientica, 1515, in-8; Novem comedic Aristophanis, 1515, in-8; Apollon: de constructione, 1515, in-8; Theodori Gaza grammatices introductionis, libri IV. 1515, in-8; Dyon. Areopagita opera, 1516, in-8; Xenophontis opera, 1516, in - fol.; Plutarchi vita perallela græc., 1517, in-fol.; Philostrati icones et heroic., etc., 1517, in - fol.; Aristidis orationes, 1517, in-fol.; Sophocles cum scholiis græcis, 1518, in-8; Homeri opera, 1519, in-8. Philippe est mort en 1519. Le Florilegium diversorum epigrammatum, etc. a été imprimé in-8 par ses héritiers.

K.

KERVER (Jacques). Imprimeur à Paris, dans le 16o siècle. On estime ses éditions grecques. Il avait un commerce très-étendu, soit en France, soit chez l'étranger. Tous les livres qu'il débitait ne sortaient pas de ses presses, car on en voit plusieurs qu'il a fait imprimer chez Morel. Kerver fut le premier à qui les papes Pie V et Grégoire XIII accor dèrent le privilége d'imprimer l'office de l'Eglise, suivant la réforme du concile de Trente: ce privilége fut confirmé par Charles IX. Kerver mourut en 1583 à Paris.

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