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GOUJET (Claude-Pierre ). Très-laborieux bibliographe, né à Paris en 1697, mort en 1767. Il a publié un nombro infini d'ouvrages, tous estimés à juste titre ; mais nous nous contenterons de citer ici celui qui a le plus de rapport à l'objet que nous traitons: Bibliothèque française, ou Histoire de la Littérature française depuis l'origine de l'imprimerie jusqu'à nos jours. Paris, 1740, 18 vol. in-12. C'est dommage qu'il n'ait pas commencé cet ouvrage aux beaux jours de la littérature française; on n'y verrait pas figurer tant de vieux auteurs et tant de mauvaises productions; son ouvrage serait fini, au lieu que ses 18 volumes he contiennent pas même en entier l'histoire des belles-lettres.

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GOURMÖND (Gilles ). Imprimeur à Paris dans le 16a siècle. Il a publié des éditions grecques qui sont estimées. Il est le premier qui a imprimé à Paris des livres grecs et hébreux. En 1507, il donna un recueil in-4° qui renfermait différens opuscules grees, tels que les Sentences ou Apoph tegmes des sept Sages de la Grèce; les Vers dorés de Py thagore; le Poëme moral de Phocilide; les vers de ig Sibylle d'Erythrée sur le dernier jour du monde, avec un Alphabet grec et quelques autres pièces. Ce livre fut trèsbien reçu, et il le fit suivre la même année de trois autres livres grecs; savoir: Homeri Batrachomyomachia, in-4; Hesiodi opera et dies, in-4; et la Grammaire grecque de Chrysoloras, in-4. On lui doit encore Idyles de Théocrite; quelques OEuvres de Lucien ; une seconde édition de la Grammaire de Chrysoloras en 1511; la Gnomologie, et le Lexicon grec d'Aldus en 1512; la Grammaire de Théodore Gaza en 1516, etc. Sa devise est tost ou tard, près ou loing, a le fort du faible besoin, puis son nom, Gilles ou Egidius Gourmond; et quelquefois il prenait trois couronnes, avec un verset des psaumes en hébreu et en grea sous l'hébreuil est mort peu après 1527.

GRAVEURS. Il existe peu de bibliothèques publiques où il ne se trouve quelque collection de gravures ; il est donc intéressant de connaitre quels sont les artistes qui se sont le plus distingués dans cette partie. Nous allons présenter la liste chronologique des principaux graveurs depuis l'origine de l'art.

Le plus ancien qui ait tiré des épreuves de ses ouvrages, et dont le nom soit parvenu jusqu'à nous, est Martin Schoen, dit Beaumartin de Colmar, qui grava, selon l'opinion commune, depuis 1460 jusqu'à l'année de sa mort, arrivée en 1486. Les autres graveurs sont les Israël Van Meckeln, dont le dernier est mort en 1523 (1); Michel Wolgemuth, mort en 1519, Maso Finiguera, Sandro Boticello, Baccio Baldini, André Mautegne, mort en 1517, Albert Durer, Marc-Antoine, Lucas de Leyde, Georges Penz, HanzSebald - Beham, Henri - Aldegraver, Albert Altdorfer, Théodore de Bry, Georges Ghisi, dit le Mantouan, Corneille Cort, Cherubin Albert, Antoine Tempeste, Raphaël Sadeler, Jean Sadeler, Giles Sadeler, les Galles, Augustin Carrache, Annibal Carrache, François Villamene, Henri Goltz, Jean Muller, Wierx, Nicolas le Bruyn, Léonard Gaultrier, Laufranc, Corneille Schut, François Perier, Jacques Callot, Antoine Wandyck, Claude Gelée, dit lo Lorrain, Brebiette, Venceslas Hollar, Etienne de la Belle,

(1) Selon quelques auteurs, Israël Van Mecken, ou Van Mentz, ok Van Mecheln, ou Meckelen, appelé en Français Israël de Malines florissait, comme peintre et comme graveur, l'an 1450; par conséquent il paraîtrait avoir quelque titre aux honneurs de l'invention de la gravure, Heinecke place les gravures des Israël Van Meckeln, père et fils, entre 1450 et 1503. James Hazard, gentilhomme anglais, mort à Bruxelles en 1787, qui parcourait l'Allemagne, la Hollande, la Llandre et la France, pour recueillir des gravures, a connu seize estampes d'Israël Van Meckeln elles représentaient les principaux sujets de la vie de la Sainte Vierge il en possédait le mariage.

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Pietre Testa, Abraham Bosse, Salvator Rosa, Sébastien Bourdon, Benedette de Castiglione, Jean le Pautre, Francois Chauveau, Corneille Bloemaert, Charles Audran, Etienne Baudet, Michel Natalis, Gilles Rousselet, Guillaune Vallet, François Poilly, Nicolas Pitau, Guillaume Chasteau, Elie Nainzelman, François Spier, Jean-Louis Roullet, Pierre de Jodé, Pierre Soutman, Pierre Van Sompelen, Jonas Suydersef, Robert Van Voerst, Luc Vorsterman, Paul Pontius ou Dupont, Schelte Boiswert, Guillaume Hondius, Hendrick Snyers, Pierre de Balliu, Claude Mellan, Jean-Jacques Tourneisen, Rembrandt, Ferdinand Bol, Jean-Georges Van-Uliet, Jean Lievens, Salomon Konnick, Grégoire Huret, Jean Lectma, Michel Dorigny, Israël Sylvestre, Jean Pesne, Nicolas Berghem, Carle Maratte, Corneille Visscher, Joseph-Marie Mitelli, Jean Morin, Jean Boulanger, Robert Nanteuil, Etienne Picard, dit le Romain, Pierre Sante Bartolli, Antoine Masson, Claudine Boussonnet Stella, Sébastien Leclerc Adam Perelle, Nicolas Perelle, Charles Simonneau, Louis Chastillon, Alexis Loir, Gerard Lairesse, François Bauduin, Gerard Audran, Michel Corneille, Jean Luyken, Gerard Edelinck, Pierre Van Schuppen, les Aquila, Nicolas Dorigny, Louis Cheron, Antoine Coypel, Benoit Audran, Jean Audran, Gaspard Duchange, Robert Van - AudenAert, Bernard Picard, Pierre Drevet, Jérôme Ferroni, Claude Gillot, François Chéreau, Jacques Frey, Louis Desplaces, Charles Dupuis, J.-B. Oudry, Nicolas Dauphin-Bauvais, Charles-Nicolas Cochin père, Simon-Henti Thomassin, le comte de Caylus, Frédéric Hortemels Nicolas Dupuis, Pierre Drevet fils, Jacques Houbracken, Laurent Cars, Pierre Subleyras, Thomas Worlidge, G. Wagner, François Vivaréz, Jean Daullé, Jean- Maro Pitteri, Jean-B. Piranése, George-Frédéric Schmidt, Pierre Aveline, Jean-Jacques Balechou, Jacques-Philippe Lebas,

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Jean-Jacques Flipart, Claude-Henri Watelet, Jean-Louis le Lorrain, Jacques Aliamet, William Wynne Riland, Salomon Gessner, William Vollet, David Gaucher, Ingouf, Saint-Aubin, Tardieu, Blanchon, Née, Duflos, Ponce, Saugrain, Simon, Coisy, Tillard, etc., etc., etc.

Beaucoup de célèbres peintres et graveurs ont caché leur nom dans leurs tableaux ou gravures sous des monogrammes, chiffres, etc. qui ne sont pas faciles à exprimer. Nous indiquons à ce sujet un excellent ouvrage qui sera d'une grande ressource aux iconophiles ; c'est le Dictionnaire des monogrammes, chiffres, lettres initiales, logogryphes, rébus, etc. sous lesquels les plus célèbres peintres, graveurs et dessinateurs ont dessiné leurs noms. Traduit de l'allemand de Christ, professeur à Leipsick. Paris, 1762, in-8, planches.

Nous ne finirons pas cet article sans parler de la manière d'arranger les porte-feuilles d'estampes dont M. Heinken, directeur du salon des estampes à Dresde, a donné l'idée dans un ouvrage in-8 imprimé à Leipsick, Sa méthode regarde la collection la plus complette dans ce genre. Il la divise en douze classes: la première renferme les ouvrages connus sous le titre de galeries, de cabinets et recueils; la seconde est destinée à l'école italienne, c'est-à-dire, aux artistes qui ont appris et ont exercé leur art en Italie, dans quelque pays qu'ils soient nés; la troisième est composée de l'école française; la quatrième, des écoles flamande et hollandaise; la cinquième, de l'école anglaise; la sixième, de l'école allemande, à laquelle on joint les estampes ano nymes; dans la septième classe sont les portraits tant détachés que ceux qui font suite dans les livres; dans la huitième, les estampes qui ont rapport à la sculpture et à l'architecture; dans la neuvième, celles qui concernent les antiquités; les dixième et onzième sont destinées aux livres et aux estampes qui traitent des cérémonies, des solennités, des ordres de chevalerie, du blason, des funérailles et à une bibliothèque

particulière des livres de l'art, bibliothèque relative et restreinte aux estampes; enfin la douzième et dernière classe est réservée pour les dessins, qui sont un ornement trèsprécieux lorsqu'ils sont vraiment originaux. Tel est l'ordre adopté pour le cabinet royal de Dresde.

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GRAVURE en relief et en creux. Nous parlons de cette espèce de gravure, parce qu'on lui doit les caractères qui se trouvent sur les anciens monumens et parce qu'elle a sans doute fait naitre l'idée de l'art typographique. On peut dire qu'elle date de la plus haute antiquité : Josephe (1) rapporte que les enfans de Seth gravèrent sur des colonnes de briques et de pierres, leurs découvertes astronomiques. Hérodote a vu, dit-il, dans la Palestine les inscriptions et les figures que Sésostris fit sculpter pour perpétuer la mémoire de ses conquêtes dans l'Asie. Pythagore et Platon ont étudié les célèbres colonnes d'Egypte, sur lesquelles Hermès grava sa doctrine; et c'est à cette étude que Jamblique prétend qu'ils ont dû toute leur philosophie. Ces monumens existaient encore 500 ans après Jesus-Christ, du temps de Proclus. Combien d'autres objets qui, chargés de figures hieroglyphiques, attestent l'ancienneté de la gravure, soit en relief, soit en creux; l'obélisque de Thèbes, transporté d'Alexandrie à Rome, et que l'on voit sur la place de Saint-Jean-de-Latran, en est une preuve, ainsi que celui de la place du Peuple, qu'Auguste fit venir d'Heliopolis; celui de la place Navonne, que Caracalla fit amener d'Egypte, et celui de la place Saint-Pierre, qui fut retrouvé dans le cirque de Néron. Un ancien marbre de Canope, près d'Alexandrie, représente la déesse Isis avec une inscription qui annonce ses attributs. Il y en avait une

(1) Antiquités judaïques.. 1.

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