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1057; mais cette première edda étant trop diffuse, SnorronSturheson en fit une seconde, environ 120 ans après. Resenius, professeur à Copenhague, a donné une édition de l'edda en 1665; un prêtre islandais nommé Stephanus-Osai, ajouta une version latine à cette édition; Mallet, professeur de belles-lettres françaises à Copenhague, publia, en 1756, une traduction française de l'edda, avec des corrections puisées dans un aucien manuscrit authentique qui se trouve dans la bibliothèque d'Upsal.

EDITEUR. Ce nom appartient à celui qui publie, fait imprimer et dirige l'impression d'un ouvrage dont il n'est point l'auteur. Pour être un bon éditeur, il faut réunir à beaucoup de goût des connaissances très-étendues; bien choisir un ouvrage, le présenter dans son jour le plus favorable le perfectionner, l'enrichir de bonnes réflexions et de savans commentaires, s'il en a besoin; tel est le devoir d'un bon éditeur; tel est le mérite des illustres écrivains des 16e et 17° siècles, qui ont ressuscité les ouvrages des grecs et des latins. Erasme est un de nos plus grands éditeurs; critique éclairé, il joignait à une étude approfondie des anciens auteurs, beaucoup de justesse. On lui doit une infinité d'éditions d'auteurs grecs et latins qui seraient imparfaites sans lui. On mettra encore au nombre des savans éditeurs Scaliger, les docteurs de Louvain, Petau, Fronton, Duduc, Vigier, Sirmond, Dolivet, Brotier, etc., ainsi que les célèbres bénédictins de la congrégation de S. Maur. Voyez le MANUEL BIBLIOGRAPHIQUE, pag. 63.

EDITION. On entend par ce mot l'impression et la publication d'un manuscrit ; et la totalité des exemplaires que l'on tire avec les mêmes planches, se nomme première édition. Lorsque tous les exemplaires d'une première édition sont épuisés, on les réimprime soit avec des changemens,

soit sans changemens: cette réimpression se nomme seconde édition. On peut multiplier les éditions à l'infini, soit à raison du débit rapide, soit à raison de la perfection dont on croit l'ouvrage susceptible. On doit considérer dans les éditions le nombre, la qualité typographique et le mérite intérieur de l'ouvrage, qui a pu être augmenté ou corrigė. Il y a des éditions clandestines et des éditions dont la rareté n'est que relative. Les éditions clandestines sont celles qui se font dans le secret et sans la participation de l'auteur (autrefois c'était sans la permission du magistrat chargé de veiller sur l'imprimerie ). Ces sortes d'éditions, que l'on nomme contrefactions ou contrefaçons (1), sont ordinai rement mauvaises ou du moins présumées telles, parce qu'elles sont toujours faites à la hâte, et à peu de frais, pour satisfaire la cupidité du libraire qui les donne à bas prix. Les éditions dont la rareté est relative, sont, d'après Cailleau, 1.o les éditions faites sur des manuscrits anciens, parce qu'elles représentent en quelque sorte les manuscrits qui leur ont servi de modèle; 2.o la première édition de chaque ville: on recherche ces sortes d'éditions, parce qu'elles peuvent servir à éclaircir différens points de l'histoire littéraire; 3.9 les éditions faites chez les plus célèbres imprimeurs des 16e, 17 et 18e siècles, à cause de la beauté du type, de l'exécution typographique et de l'exactitude de l'ouvrage, qui les fait rechercher avec empressement; telles que celles de l'impression des Aldes, des Juntes, des Gry. phes, des Rouilles, des Étiennes, des Vascosan, des Turnebes, des Dolet, des Elzéviers, des Plantin, des Blaeu, des Coustelier, des Barbou, des Baskerville, des Bodoni, des Ibarra, des Didot, des Crapelet, etc., etc.; 4.0 les éditions imprimées avec des lettres ou des caractères particuliers et extraor

(1) Voyez ce MOT.

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dinaires, telles que les éditions grecques imprimées en lettres capitales, comme l'Anthologie, Callimaque, Apollonius de Rhodes, Euripide, etc.; les deux éditions des aventures du chevalier Dbeurdonck, imprimées en Allemagne, 7517 et 1516, in-folio, dont les caractères, ornés de traits, font croire qu'ils ont été taillés en relief sur des planches, etc., etc.; 5.0 les éditions imprimées dans les pays étrangers, en Italie, en Espagne, en Portugal, en Suède, en Dannemarck, et surtout en Irlande, en Ecosse, en Bohême, en Pologne, en Hongrie, en Transilvanie, en Russie, etc.; 6. les éditions que l'on n'a jamais mises en vente, tels que les ouvrages secrets qui sortaient des presses royales et de celles particulières, comme les Écrits du cardinal Quirini, imprimés à ses dépens, qui n'ont point été vendus, et l'édition des amours de Daphnis et de Chloé (gravures d'après les dessins du régent) 1718, in-12, qui n'a jamais été dans le commerce; 7.° les éditions qui ont été débitées sous différens titres, pour háter la vente d'un ouvrage, qui serait trop lente s'il paraissait sous un seul titre (1). On appelle édition princeps, celle qui paraît la première d'un ouvrage, et incunables, celles qui ont paru dans le 15° siècle, c'est-à-dire, celles qui touchent au berceau de l'imprimerie (2). On peut

(1) Voyez Dictionnaire bibliograph. hist. et crit. Tom. III, pag. 500. (2) Tels que les ouvrages sortis des presses de Guttemberg, de Faust, de Schoiffer, ainsi que le Speculum humanae salvationis, qui est d'une excessive rareté, et dont le docteur Chevillier, bibliothécaire de Sorbonne, acheta un exemplaire pour quelques pièces de monnaie, en passant sur le quai de la Tournelle, devant une boutique où ce livre précieux était exposé en vente avec des livres de rebut. Ce volume a passé de la bibliothèque de Sorbonne dans la grande bibliothèque nationale. Il n'en existe, dit-on, que quatre exemplaires à Paris. Ajoutons à cet ouvrage rare, qui forme un petit in-folio composé de 63 feuillets imprimés seulement d'un côté, les Histoires de l'ancien et du nouveau Testament en

les diviser en deux classes: celles imprimées avec indication d'année, de ville et d'imprimeur, et celles qui n'ont aucune de ces indications. On trouvera une notice des éditions de ce genre les plus précieuses, dans le 7e volume de la Bibliographie de Debure, pag. 583, ainsi que dans l'Index · librorum ab inventá typographiâ ad annum 1500, de Laire.

EGYPTIENNE (table). Il ne faut point confondre cette table avec la table ISIAQUE ( voyez ce MOT). Celle qui fait l'objet de cet article a été trouvée au mont Aventin à Rome, l'an 1709. On l'a fait graver; elle est de marbre égyptien, et a quatre palmes (3 pieds (1) à peu près) de long elle est chargée d'hieroglyphes, parmi lesquels sont des divinités égyptiennes. Auprès des hiéroglyphes, on voit trois autels, devant chacun desquels est un prêtre à genoux : chaque autel supporte une monstrueuse idole : de chaque idole sort une espèce de grand poignard. Deux de ces idoles ont une tête d'animal, et la troisième a trois têtes de serpent. On a cherché envain l'explication de cette table.

ELEPHANTINI ( libri ). Livres en ivoire. Selon Turnebe, ces livres étaient écrits sur des bandes ou feuilles d'ivoire; selon Scaliger, ils étaient faits d'intestins d'éléphans; selon d'autres, ces livres étaient ceux sur lesquels on inscrivait les actes du sénat, que les empereurs faisaient conserver; enfin, selon d'autres, on appelait ainsi certaines collections volumineuses en 35 volumes qui contenaient les

figures, avec sentences latines, sculptées sur planches de bois, petit infolio; l'Histoire de saint Jean l'évangéliste, petit in - folio, sculptée de même; l'Ars moriendi, petit in-folio, etc. Tous ces ouvrages sont sans date et très-rares, surtout le dernier.

(1) Ou 9 palmes 7 doigts et 5 traits.

noms de tous les citoyens des trente-cinq tribus romaines (voyez Fabricius, Donat et Pitiscus).

ELZEVIER ou ELZÉVIR (Louis ). Célèbre imprimeur de Hollande. Il commença à imprimer à Leyde en 1595. Ses descendans ont immortalisé son nom par la beauté et l'élégance de leurs éditions, que l'on a toujours regardées comme inimitables. L'agrément de ces éditions consiste dans la clarté, la finesse et la parfaite égalité des caractères, et dans leur position très-proche les uns des autres sur un papier solide et très-blanc. Louis Elzévier est le premier imprimeur qui ait distingué l'v consonne de l'u voyelle. Lazare Zetner, imprimeur à Strasbourg, est le premier qui introduisit, en 1619, l'U rond et l'J consonne à queue dans les lettres capitales. Louis Elzévir a imprimé beaucoup d'ouvrages qui sont très-recherchés des curieux.

ELZEVIER (Isaac ). Imprimeur. Il prit d'abord pour devise un aigle portant un paquet de flèches, avec ces mots: Concordia res parvæ crescunt, Il la changea dans la suite, et mit au frontispice de ses livres, un arbre audessus duquel est un homme debout, avec ces inots: Non solus, devise qui s'est conservée dans la famille des Elzévirs, Isaac Elzévier est moins célèbre que Louis et que ceux dont nous allons parler.

ELZEVIER (Abraham et Bonaventure). Imprimeurs associés. C'est à eux que l'on doit ces jolies éditions des auteurs classiques, in-12 et in-16, qui sont tant recherchées des bibliophiles,

ELZEVIER (Louis et Daniel). Imprimeurs dont les Jolies éditions sont également très-recherchées et que l'on achèté à grand prix. Louis est le plus célèbre de cette fa▾

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