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2.0 S. Jérôme; opera omnia, ex editione Antonii Pouget et Joannis Martianay, benedictinorum. Parisiis, Roulland, 1693, 5 vol. in-fol,

3. S. Augustin: opera omnia, cum vitâ et incidibus, per Franciscum Delfau, Thomam Blampin, Petrum Constant et Claudium Guesnié, benedictinos, edita. Parisiis, Muguet, 1679, XI tom., en 8 vol. in-fol.

4,9 S. Grégoire-le-Grand, pape: opera omnia, ex nová Dionysii Sammarthani et Guillelmi Bessin, benedictinorum, editione, Parisiis, Rigaud, 1705, 4 vol. in-fol.

Ordinairement on ne donne le nom de pères de l'église qu'à ceux qui ont vécu dans les douze premiers siècles de l'ère vulgaire ; et ceux qui ont vécu depuis le 120 siècle, sont appelés docteurs; mais il y a exception pour les huit dont nous avons parlé plus haut; on les nomme docteurs, parce qu'ils ont plus écrit, et que leur doctrine a été plus autorisée dans l'église et plus généralement suivie.

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Les SS. pères grecs et latins des six premiers siècles de l'eglise, sont: S. Denys Aréopagite, S. Justin, martyr, S. Polycarpe, S. Irénée, S. Clément d'Alexandrie, S. Hippolyte, S. Grégoire Thaumaturge, S. Cyprien, S. Hilaire, S. Optat, S. Cyrille de Jérusalem, S. Grégoire de Nysse, S. Ephrem, S. Basile-le-Grand, S. Grégoire de Nazianze, S. Amphiloque, S. Ambroise, S. Epiphane, S. Jean Chrisostome, S. Jérôme, S. Paulin, S. Augustin, S. Isidore de Peluse, S. Cyrille d'Alexandrie, S. Proclus, S. Léon-leGrand, S. Prosper, S. Vincent de Lerins, S. Fulgence, S. Grégoire de Tours, S. Jean Climaque, S. Grégoire-leGrand.

On ajoute à ces SS. pères, Philon le juif, Tatien, Athenagore, Tertullien, Minutius Félix, Origènes, Arnobe, Lactance, Eusèbe, Rufin, Synesius, Marius Mercator, l'empereur Julien, Théodoret, Salvien, Cassiodore,

Les SS. pères grecs et latins des 7 et 8° siècles, sont:

S. Isidore de Séville, S. Maxime, S. Jean Damascene: on y ajoute le vénérable Bede et Alcuin.

RabanDans les ge et 10e siècles, on trouve Agobard, Maur, Paschase-Ratbert, Hincmar, Ecumenius et Aretas. Les SS. pères grecs et latins sont, S. Anselme, S. Ives de Chartes, S. Bernard, S. Bonaventure on leur ajoute Ste. Hildegarde, Pierre-Damiens, Lanfranc, Hildebert, Marbodius, Guibert, Hugues de Saint-Victor, Rupert, Abeilard, Robert Pullus ou Pulleinus, Richard de Saint-Victor, Pierre de Blois, Jean Gerson.

Les théologiens scholastiques les plus célèbres sont: Pierre Lombard, S. Thomas d'Aquin, Guillaume Okam, Albertle-Grand, Jean Duns Scot, Théophile Raynaud, etc. Ce sont à ceux-là que l'on donne vraiment le nom de docteurs. Quelquefois on ajoutait au mot docteur une épithète spécifique pour marquer particulièrement en quoi consistait le mérite de ceux que l'école voulait honorer comme ses maitres; ainsi on donnait le nom de Docteur irréfragable à Alexandre de Hales. Docteur angélique à S. Thomas.

Docteur séraphique à S. Bonaventure.

Docteur subtil à Jean Duns ou Scot.

Docteur illuminé à Raimond Lulle et Jean Thaulere.
Docteur admirable à Roger Bacon, cordelier anglais.

Docteur singulier à Guillaume Ockam.

Docteur très-chrétien à Jean Gerson et au cardinal de Cusa. Docteur extatique à Denys le Chartreux.

On peut consulter à ce sujet plusieurs auteurs ecclésiastiques, et entre autres, Willot, Waddingue et Baillet.

DOLET (Etienne ). Imprimeur du 16e siècle, né à Orléans en 1509. On le croit fils de François Ier et d'une orléanoise nommée Cureau on Careau. Il commença ses études à Paris, et delà passa en Italie, à Padoue, où il se

lia d'amitié avec Simon de Villeneuve, qui fut un guide éclairé pour Dolet dans la carrière des belles-lettres où il brûlait d'avancer Après la mort de son ami, il alla à Venise, et y fut secrétaire de Jean de Langiac, ambassadeur de France près cette république. Revenu en France, il alla à Toulouse pour apprendre le droit ; mais il se fit chasser de cette ville pour quelques querelles. Il se retira à Lyon chez son ami Sébastien Gryphe : il revint à Paris, puis retourna à Lyon pour y faire imprimer un de ses ouvrages. Il eut quantité d'amis et d'ennemis qui agitèrent continuellement sa vie. Plein d'ardeur pour les belles - lettres, il se fit imprimeur à Lyon : il prit pour devise une main qui taillait et polissait avec une doloire un tronc noueux et informe, avec ces paroles à l'entour: Scabra et impolita adamussim dolo atque perpolio. Il se servit de caractères romains et italiens, mais plus souvent de ces derniers. Son début dans la carrière typographique fut marqué, en 1528, par l'im pression de ses poésies latines, divisées en quatre livres. Il a imprimé un grand nombre de livres, tant de sa composition que de celle des autres. « Il était, dit Chaudon, imprimeur, poëte, orateur, humaniste et outré en tout; comblant les uns de louanges, déchirant les autres sans mesure, toujours attaquant, toujours attaqué; extrêmement aimé des uns, haï des autres jusqu'à la fureur; savant au-delà de son âge; s'appliquant sans relâche au travail; d'ailleurs orgueilleux, méprisant, vindicatif et inquiet. Avec un tel caractère il ne pouvait que se faire des ennemis. » Son irréligion le fit mettre en prison; on le conduisit au Châtelet : il y composa un ouvrage intitulé le Second enfer d'Étienne Dolet. L'évêque de Tulle lui fit rendre sa liberté ; mais ayant commis de nouvelles fautes, il fut de nouveau traduit en justice, et condamné à être brûlé, comme athée, à Paris ; ce qui eut lieu le 3 août 1546; il avait alors 37 ans. On prétend qu'al lant au supplice, il dit, en jettant les yeux sur le peuple qui paraissait touché de son supplice :

Non dolet ipse Dolet; sed pia turba dolet,
Et que le docteur qui l'accompagnait lui répondit:
Non pia turba dolet; sed dolet ipse Dolet.
Qu fit sur sa mort l'épigramme suivante :
Mortales animas gaudebas dicere pridem;
Nunc immortales esse, Doleté, doles.

On a de cet auteur - imprimeur, Commentarii linguæ latince. Lyon, Gryphe, 1536 - 38, 2 vol. in-fol. qui devaient être suivis d'un troisième, ouvrage très-bien imprimé et devenu rare. Carminum libri IV, 1538, in-4, poésies pitoyables. Formula latinorum locutionum, 1539, in - fol. De officio legati. Lyon, 1538, in-4. Francisci primi fata 1529, in-4. De re navali. Lyon, 1537, in-4. Second enfer de Dolet, 1541, in-8. Des lettres. Le crime que l'on reprochait à Dolet, lors de son premier emprisonnement, était d'avoir envoyé à Paris un ballot de livres hérétiques.

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DROUARD (Jérôme). Imprimeur du 17° siècle. On lui doit un grand nombre, non-seulement de bonnes, mais de grandes éditions. Il avait un frère nommé Ambroise, avec lequel il a imprimé quelques ouvrages en société. On distingue les éditions de société par la devise, qui est une tige de chardons avec ces mots : Patere aut abstine; au lieu que les éditions qu'il a données seul ont pour devise un diamant avec l'inscription nil me durius. Il a imprimé Polybe grec et latin avec les notes de Casaubon, 1609, in-fol. Suetonius, 1610, in-fol. Eucharisticon Jacobi Sirmondi de regionibus et ecclesiis suburbicariis, 1621, ouvrage recherché des savans. Cyrilli hierosolimitani opera quæ reperiuntur græcè et latinė; R. C. interpret. Dionisio Petavio, 1631, in-fol., etc., etc.

DUPIN (Louis Ellies). Laborieux écrivain, né en 1657, mort en 1719. Ce savant bibliographe a publié :

Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques jusques et compris le 18 siècle, avec la continuation par Goujet (1). Paris, 1688 et années suivantes, 50 vol. in-8. Les uns forment une collection de 58 volumes in-8, qui a été réimprimée en Hollande en 19 volumes in-4; les autres une collection de 62 volumes in-8; mais ils comprennent alors d'autres ouvrages de Dupin. On a encore de cet auteur une Bibliothèque universelle des historiens, 2 vol. in-8, qui n'a pas été achevée. Remy Ceillier a donné un ouvrage dans le genre de la Bibliothèque ecclésiastique de Dupin. Cet ouvrage a pour titre : Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques. Paris, 1729 et années suivantes, 23 vol. in - 4.

par

DUVERDIER de Vauprivas (Antoine ). Littérateur mort en 1600. On peut le mettre au rang des premiers bibliographes français. Il est connu par sa Bibliothèque française, qui péchait par l'exactitude et même la critique, avant qu'un éditeur vraiment instruit se chargeât de relever ses erreurs. C'est à Rigoley de Juvigny que l'on doit une bonne édition des Bibliothèques de Durerdier et de Lacroix du Maine, 1772 – 1773, 6 vol. in-4. Ces deux bibliothèques r unies sont nécessaires à ceux qui veulent se familiariser avec l'ancienne littérature française. La première édition de la bibliothèque de Duverdier est de 1585, in-fol.

(1) Elle est en 3 volumes; la Bibliothèque des auteurs séparés de la communion remaine est en 4 volumes; les Remarques sur la bibliothèque de Dupin, 1791, sont en 5 volumes ; et la critique de Dupin, par Simon, 1730, est en 4 volumes; le tout in-8.

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