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Primerose, 1797, 1 vol.

Manon l'Escaut, 1797, 2 vol.
Voyages de Gulliver, 1797, a vol.

Les Lettres péruviennes, 1798, 2 vol.
Ollivier de Cazotte, 1798, 2 vol.

Don Quichotte de Florian, 6 vol.

Collection des moralistes, 1782 et 1783, 12 vol.
Apophthegmes des lacédémoniens, 1794, I vol.
Morale de Jesus-Christ, 1790, 2 vol., etc., etc., etc.

Toutes les éditions que nous venons de citer le cèdent en magnificence, 1.o au superbe Virgile publié en 1798, grand in-folio, orné de 23 estampes : le prix en est de 600 francs et goo francs avant la lettre (1); 2.o à l'Horace qui a paru en 1800, de même format que le Virgile, et orné de vignettes: le prix en est de 240 francs; 3.o au Racine, en 3 vol. in fol. dont le premier volume vient de paraître ( thermidor an g ), Il y a autant de gravures que d'actes dans toutes les tragédies de Racine, c'est-à-dire, cinquante-sept : le prix est de 1200 francs et 1800 francs avant la lettre pour les souscripteurs, et de 1800 francs et 2700 francs avant la lettre pour les nonsouscripteurs. Nous ne parlerons point ici des éditions stéréotypes ( voyez STÉRÉOTYPAGE). Le citoyen Pierre Didot l'ainė, a aussi publié différens ouvrages littéraires de sa composition, parmi lesquels nous distinguerons sou Epitre sur les progrès de l'imprimerie, qui est à la suite de ses fables, 1786, in-12.

DIPLOMATIE. C'est une branche de la politique (2),

(1) L'exécution typographique de cet ouvrage ett telle et la correction du texte a été si sévére, qu'il n'y a pas d'autres fautes qu'un j dont le point manque. Les citoyens Gerard et Girodet, peintres célèbres, ont donné les dessins des estampes.

(2) La politique est l'art de gouverner un état : cet art suppose une connaissance approfondie du droit public, des intérêts des princes, etc.

qu'on appelle science des rapports, des intérêts de puissance à puissance. Le corps diplomatique est la réunion des ambassadeurs ou ministres étrangers qui résident auprès d'une puissance.

DIPLOMATIQUE. C'est la science et l'art de connaître les différentes écritures et la date des diplômes (1), et par conséquent de vérifier la vérité ou la fausseté de ceux qui pourraient avoir été altérés, contrefaits et imités, pour les substituer quelquefois à des titres certains et à de véritables diplômes. Cette science exige une profonde érudition et une grande familiarité avec les écritures des différens peuples et des différens siècles : les vrais diplomatistes sont rares. Les ouvrages les plus estimés dans cette partie, sont: 1.° le De re diplomatică de Mabillon, dont la première édition est de 1681, en 1 vol. in-fol. ; mais la meilleure est celle 1709, donnée par Ruinart qui l'a augmentée de nouveaux titres, en 2 vol. in-fol. ; 2°. le Nouveau Traité de diplomatique, par deux religieux bénédictins de SaintMaur (dom Toustain et dom Tassin ). Paris, 1750 et années suivantes, 6 vol. in-4; 3.0 la Diplomatique pratique ou Traité de l'arrangement des archives, par Lemoine. Metz, 1763, 1 vol in-4; 4.° le Dictionnaire raisonné de diplomatique de Devaines, 1773, 2 vol. in-8, qui n'est qu'un abrégé des précédens, avec quelques augmentations puisées dans la chronique de Godwic, et dans d'autres

(1) Les diplômes sont des actes émanés ordinairement de l'autorité des rois, et quelquefois des personnes d'un grade inférieur, tels que des ducs, des comtes, etc. Les diplômes étaient ce que nous appelions avant la révolution, des lettres-patentes. On croit que l'étymologie de diplôme vient du mot duplicata, parce qu'on avait la coutume de tirer une copie double de ces sortes d'actes. On donne encore aux diplômes le nom de titres et de chartes.

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auteurs. On peut mettre encore au rang des diplomatistes recommandables, les Dupuy, les Ducange, les Godefroi, les Blondel, les Baluze, les Labbe, les Martenne, etc. Il y a différentes règles pour distinguer les vrais diplômes des faux la première est de comparer les douteux avec les authentiques; la seconde d'examiner la conformité ou la différence du style d'une pièce à l'autre ; la troisième est de faire attention à la date et à la chronologie des actes ou des lettres; la quatrième de regarder les signatures du diplôme, et voir si les signataires n'étaient pas morts au temps de la date marquée dans le diplôme ; la cinquième consiste à examiner l'histoire certaine de la nation et de ses rois, aussi-bien que les mœurs du temps, les coutumes, les usages du peuple, au siècle où l'on prétend que la charte a été donnée; la sixième est d'examiner les monogrammes et les signatures des rois, aussi-bien que celles de leurs chanceliers ou référendaires; la septième règle regarde les sceaux : il faut examiner s'ils sont sains et entiers sans aucune fracture, sans altération et sans défauts; s'ils n'ont point été transportés d'un acte véritable pour l'appliquer à un acte faux et supposé; enfin la huitième règle a rapport à la matière subjective de l'écriture (1) et à l'encre qu'on employait malgré toutes ces précautions, on peut encore être la dupe d'un faussaire.

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DIPTYQUE. Ce mot signifie livre ou livret plié en deux feuillets. Les diptyques n'étaient donc composés que de deux tablettes en bois ou en ivoire, sur lesquelles on écrivait

(1) Le papyrus ou papier d'Égypte subsistait encore en France au 11e siècle, le parchemin, qui a beaucoup plus de consistance, est très-ancien ; et le papier remonte à 600 ans à peu près. Voyez PAPIER et PARCHEMIN.

des choses dignes de mémoire, tel que les noms des consuls et des magistrats, chez les anciens ; et les noms des évoques et des morts, chez les chrétiens. On distingue les diplques en profanes et en sacrés : les profanes étaient la manienie ou registre renfermant les noms des magistrats, dens Fempire grec; alors ce mot est un terme de la chanceline de l'empire grec les sacrés étaient un double catalogue qu'on devait réciter à la messe ; l'un de ces catalogues contenait le nom des vivans, et l'autre le nom

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morts pour lesquels on devait prier. En ce sens, dipthe est un terme de liturgie. Les diptyques profanes s'enyaient souvent en présent ; ils étaient ordinairement d'ivoire, et on les fesait dorer, surtout lorsqu'on les docnait aux princes. On a trouvé, à Dijon, une moitié de dryfvque, sur lequel on voit la figure d'un consul tepant dune main le scipio (bâton de commandement ou sceptre c'i oire ), surmonté d'un aigle, et terminé par un buste qui For resente l'empereur régnant ; et de l'autre un rouleau norimé mappa circensis, espèce de signal avec lequel on at nonçait le commencement des jeux du cirque. Il existait à Sens des diptyques contenant l'office de la fête des fous: ces diptyques sont bordés de feuilles d'argent, et garnis de deus planches d'ivoire, jaunies par la vétusté : l'on y voit des bacchanales, la déesse Cérès dans son char, et Cybele, la mère des dieux. Cet ancien manuscrit de l'église de Sens, est un monument de l'ignorance des bas siècles. J.-B. Cardonna, évêque de Tortose, a fait un petit Traité sur les diptyques. Ce mot a eu encore beaucoup d'autres significa tions sur lesquelles on peut consulter Rosweid, dans son Onomasticon, et Ducange, dans son Glossaire. Lorsqu'un diptyque a plus de deux feuilles, il prend le nom de polyptique.

DOCTEURS. Nous ne voulons point parler ici des

docteurs modernes qui ont acquis ce titre (1) en passant par tous les degrés d'une faculté dans une université; nous dirons seulement quels sont les quatre docteurs de l'église grecque et les quatre de l'église latine, reconnus pour tels, en indiquant la meilleure édition de leurs ouvrages. Ceux de l'église grecque sont :

1.0 S. Athanase: opera omnia, gr. et lat. ex editione Bernardi de Montfaucon, benedictini. Parisiis, Anisson, 1698, 3 vol. in-fol. (Edition rare ).

2. S. Basile-le-Grand: opera omnia, gr. lat. ex editione Juliani Garnier, benedictini. Parisiis, Coignard, 1721, 3 vol. in-fol.

3.0 S. Grégoire de Nazianze opera omnia, gr. lat. ex editione Jacobi Billii. Parisiis, Morellus, 1609 et 1611, 2 vol. in-fol.

4. S. Jean Chrysostôme: opera omnia, gr. lat. ex nová Bernardi de Montfaucon, benedictini, editione. Parisiis, Guerin, 1718, 13 vol. in-fol.

Les docteurs de l'église latine sont :

1.0 S. Ambroise: opera, ex editione Jacobi du Frische et Nicolai le Nourry, benedictinorum. Parisiis, Coignard, 1686, 1690, 2 vol. in-fol.

(1) Le titre de docteur a été créé vers le milieu du 12e siècle, pou succéder à celui de maître, qui était devenu trop commun. On attribue l'établissement des degrés de doctorat, tels qu'on les voit encore aujourd'hui dans les universités, à Irnerius, qui en dressa lui-même le formulaire. La première cérémonie se fit à Boulogne, en la personne de Bulgarus, qui commença à professer le droit romain, et qui fut promu solennellement au doctorat. Cette coutume passa de la faculté de droit à celle de théologie, et l'université de Paris la pratiqua pour la première fois en créant docteurs en théologie, Pierre Lombard et Gilbert de la Porrée, qui étaient les principaux théologiens de l'université de Paris, en ce temps-là.

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