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L'ILLYRIEN, DALMATIQUE ou ESCLAVON, attribué à saint Jérôme, natif de Dalmatie...

Le BULGARE. Les bulgares sont esclavons; leur alphabet tient de l'illyrien.

Le GÉORGIEN majuscules, le géorgien minuscules et le géorgien cursive. Le nom de géorgien donné à ces trois alphabets, qui n'en font qu'un, vient du martyr St. George, qu'une partie des ibériens ont pris pour leur patron.

L'ARMÉNIEN lapidaire, l'arménien imprimé et l'arménien cursive. On croit que saint Chrysostôme est l'inventeur des lettres arméniennes. To qu

I

Le JACOBITE n'est point l'alphabet d'une nation, mais d'une secte. Il fut inventé par un nommé Jacob, disciple d'un patriarche d'Alexandrie, attaché aux erreurs de Nestorius, Cette secte, qui avait adopté cet alphabet, s'est répandue dans l'Asie, l'Égypte, l'Éthiopie, la Nubie, etc,

Le SYRIAQUE MODERNE.

Le STRANGHELO. C'est l'ancien caractère syriaque, chaldéen et babylonien en usage plus de 300 avant Jesus-Christ: de l'alphabet syriaque et de l'alphabet stranghelo sont dérivés le nestorien dont se servaient les syriens- nestoriens qui s'étaient retirés dans la Tartarie, et celui dont se servaient les chrétiens de saint Thomas, aux Indes. Ces deux derniers different peu des deux autres ; ils n'en sont qu'une imitation libre et souvent littérale.

Le SYRO HÉBRAÏQUE a été en usage parmi les juifs de Syrie.

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Le PALMYRÉNIEN et le PHÉNICIEN sont deux alphabets qui ont été recueillis sur des monumens très-anciens, par l'abbé Barthélemy.

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L'ÉTHIOPIEN, Ou ABYSSIN, ou Amharique. Cette dernière dénomination vient de la ville d'Amhar, une des principales de l'Abyssinie. Les abyssins ont sept lettres de plus que les éthiopiens.

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L'ÉTHIOPIEN ANCIEN est un alphabet tiré de la bibliothèque grimanienne, apporté à Rome sous Sixte IV lorsque les éthiopiens - abyssins vinrent lui prêter serment d'obédience.

Le BABYLONIEN OU CHALDAÏQUE est l'alphabet des juifs habitans de Babylone.

L'ARABE est commun aux turcs et aux persans: ces deux peuples ont cinq lettres de plus que les arabes. Le caractère qui compose cet alphabet, rapporté par Fournier, est de l'invention du visir Molach, vers l'an 933 de l'ère chrétienne. Il a écrit trois fois l'alcoran d'une main si sure et si égale, que ces exemplaires peuvent servir de modèle de la plus parfaite écriture arabe.

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Le CUPHIQUE ou ORIENTAL est l'ancien arabe ; il a été nommé ainsi de la ville de Couphah, bâtie sur l'Euphrate.

Le SAMARITAIN ou PHÉNICIEN est un caractère judaïque, en usage parmi les hébreux jusqu'à la captivité de Babylone, pendant laquelle ils se sont servis des caractères chaldéens, qu'ils ont conservés après leur retour. Le nom de samaritain a été donné à cet alphabet, parce que les juifs schismatiques de Samarie l'ont conservé, et qu'ils ont continué de s'en servir pour les livres de la loi.

L'IDUMÉEN OU CHALDAÏQUE a été en usage chez plusieurs nations qui se sont répandues dans l'Asie et dans l'Arabie. Le MAURITANIQUE on OCCIDENTAL est un alphabet arabe.

Le CANANÉEN ou CHALDAIQUE a été conservé par une nation de la Mésopotamie, nommé Bagadet, qui vit sous la domination des turcs.

L'AFRICAIN, alphabet arabe.

Le JUDAÏQUE ou CHALDAÏQUE était en usage parmi les juifs en captivité à Babylone.

L'HÉBREU, ainsi nommé, parce que les hébreux ou juifs l'ont adopté après leur captivité à Babilone : cet alphabet est

chaldéen. Esdras, chef de la nation juive, ayant eu la permission de ramener le peuple à Jérusalem, y fit écrire tous les livres en caractères chaldéens, qui ont pris le nom d'hébreux.

Le RABBINIQUE ou CURSIVE HÉBRAÏQUE sert pour l'écriture courante des juifs.

L'HÉBREU ANCIEN est tiré de vieux marbres de la terre

sainte.

L'alphabet d'ABRAHAM est composé d'un caractère chaldaique que les rabbins attribuent à ce patriarche. L'alphabet de MOYSE est composé du phénicien, bué à ce législateur.

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L'alphabet de SALOMON est également attribué à ce prince. Le CHALDAIQUE ou HÉBREU ANCIEN, que l'on croit être du temps de Moyse, est celui dont les autres alphabets sont dérivés.

Le PHENICIEN ANTIQUE est un caractère de première origine. Il a pris le nom de différentes nations qui s'en sont servies, comme samaritain, africain, judaïque, etc.

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Les variétés que chaque nation a introduites dans la figure des lettres les ont souvent rendues méconnaissables en géné-, ral; mais en particulier elles sont devenues la source des nouveaux alphabets.

Il eût été bien à souhaiter que l'on eût pu ajouter à cette notice des différens alphabets tirés de Fournier, les figures de chaque caractère dont il a enrichi son MANUEL TYPOGRAPHIQUE; mais comme il est impossible de se procurer de tels caractères, et qu'il en coûterait trop pour les faire graver, nous renvoyons à l'ouvrage même de Fournier, ainsi qu'à ceux que nous avons désignés dans une note à l'article LANGUES.

AMARASINHA. Livre classique des brames de la plus haute antiquité. Ce vocabulaire de la langue sanscret con

tient beaucoup de notions astronomiques et mythologiques, ainsi que les noms et les fonctions des divinités indiennes.

AMERBACH (Jean), imprimeur du 15e siècle, né en Souabe et établi dans la ville de Bâle, où il publia en 1492 les ouvrages de saint Ambroise: on trouve dans cette édition une lettre de Jean de la Pierre, celui dont nous parlons à l'article TYPOGRAPHIE, qui loue l'exacte correc tion des impressions d'Amerbach. On croit qu'il est le premier qui ait songé à imprimer les Saints Pères. Il acheva d'impri mer les ouvrages de saint Augustin en 1506, caractères gothiques. Comme il se proposait d'imprimer les œuvres de saint Jérôme, il fit apprendre à ses trois fils les langues grecque et hébraïque; et, sentant sa fin approcher, il fit promettre à ses enfans qu'ils entreprendraient cette impression ; ce qu'ils exécutèrent en 1516. Jean Amerbach est mort en 1515. On lui doit, dit-on, la perfection des nouveaux caractères d'imprimerie dont on se sert maintenant, et qui sont préférables à l'italique ou au gothique qui étaient alors en usage.

ANBERTKEND. Livre des brachmines, dont le nom signifie la citerne où se puise l'eau de la vie. Ce livre, divisé en cinquante beth ou traités, dont chacun a dix chapitres, contient la religion et la philosophie des indiens.

ANISSON (Laurent), imprimeur à Lyon, où il se distingua par son importante édition des Pères, en 27 vol. in-folio, et où il fut échevin en 1670.

ANISSON (Jean), fils du précédent, et également imprimeur. C'est lui qui donna l'édition du Glossaire grec de Ducange en 1688, deux volumes in-folio. Les libraires de Paris avaient refusé d'imprimer cet ouvrage ; Ducange dit

à ce sujet, dans sa préface: « Dans le temps que je disais » avec Terentianus Morus, mon ouvrage restera caché chez » moi, je trouvai heureusement, dans la personne de Jean » Anisson, un lyonnais rempli de zèle pour le progrès des » sciences, qui, marchant sur les traces de son père, et touché de faire revivre dans Lyon les Gryphes, les De» tournes, les Rouilles et les autres célèbres imprimeurs, se » chargea de joindre aux belles éditions qu'il a déjà données, » celle de mon Glossaire ». Les imprimeurs et libraires de Paris se lavèrent, par la suite, du reproche d'avoir refusé d'imprimer cet ouvrage (1). Jean Anisson avait beaucoup de goût, d'esprit, de savoir et de générosité: il était connu avantageusement dans les pays étrangers. Il fut nommé, 1690, directeur de l'imprimerie royale. En 1702, il remit cette place à son beau-frère Rigaut. Il devint député de la ville de Lyon, à la chambre du commerce à Paris, et en fit les fonctions jusqu'en 1721, époque de sa mort.

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ANISSON (Louis-Laurent ), fils du précédent. Il obtint en 1723 la direction de l'imprimerie royale que Claude Rigaut, son oncle, ne pouvait plus exercer à cause de sa mauvaise santé. Il n'a point laissé de postérité.

ANISSON (Jacques), frère du précédent, obtint en 1733 la survivance de l'imprimerie royale, et remplit avec distinction la même carrière que ses prédécesseurs.

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ANSHELMUS (Thomas), imprimeur de Bade. Il s'établit d'abord, en 1503, à Porcheim en Allemagne : il y publia le livre Rabani Mauri de laudibus sancta crucis ร un volume in-folio. Il passa ensuite à Tubingen, et delà à

(1) Le premier correcteur de ce Glossaire fut le célèbre Jacques Spon, et le dernier fut le P. de Colonia, jésuite.

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