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servir; alors il eût fallu plusieurs volumes pour un article auquel nous ne pourrions consacrer que quelques pages : nous préférons donc renvoyer nos lecteurs à un ouvrage très-bien fait sur cette partie, et qui remplit supérieurement, et en grand, le but que nous aurions désiré atteindre, en abrégé, dans notre ouvrage : nous voulons parler de la description et usage d'un cabinet de physique expérimentale, par SigaudLafond. Seconde édition, revue, corrigée et augmentée par Roulant (1). Paris, Gueffier, 1784, 2 vol. in-8, fig. Cette édition est préférable à la première. Quant à la chimie, on ne peut consulter qu'avec grand fruit, les Lavoisier, les Chaptal, les Fourcroi, etc.

CAILLE (Jean de la ). Ce savant libraire de Paris, mort en 1720, a publié une Histoire de l'imprimerie, 1689, in-4, qui lui fait honneur.

CAILLEAU (André-Charles ). Imprimeur-libraire, bibliographe, né à Paris en 1731, mort en 1798. Nous ne parlerons point ici de toutes les productions joviales, poissardes et grivoises sorties de sa plume, aussi féconde que gaie. Nous ne le citons que comme auteur du Dictionnaire bibliographique, historique et critique des livres rares, précieux, singuliers, etc. 1790, 3 vol. in-8. Il nous a paru qu'on avait mis un peu de précipitation dans l'impression de cet utile ouvrage. Il est terminé par un essai de bibliogra

(1) Le citoyen Rouland, professeur de physique expérimentale, neveu de Sigaud-Lafond, a donné de nouvelles éditions des différens ouvrages de son oncle, et ces nouvelles éditions fort estimées, sont (comme nous le disons de la description du cabinet) très-préférables aux premières. Voyez les Élémens de physique théorique et expérimentale. 1787, 4 vol. in-8; l'Essai sur les différentes espèces d'air, qu'on désigne sous le nom d'air fixe, etc.

phie, qui aurait été mieux à sa place en tête du premier volume.

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CALCOGRAPHIE. C'est l'art de graver sur les métaux, et particulièrement sur l'airain. On appelle généralement calcographes tous ceux qui gravent sur métaux. Melan, Edélinck, Nanteuil, Bernard Picard, etc. étaient de fameux calcographes. Lelong dit que Remi Capitain avait fait graver plusieurs portraits par Jacques Debie, célèbre calcographe, qui prend lui-même ce titre à la téte de ses vrais portraits des rois de France, tirés de leurs monumens et de ses familles illustres de la France, par les monumens des médailles Callot doit figurer parmi les grands calcographes; et, entre les modernes, on distinguera toujours les Ingouf, les Saint- Aubin, les Gaucher, les Tardieu, les Duflos (1), etc. Calcographie vient de deux mots grecs qui signifient airain et gravure. D'après l'étymologie, on doit écrire chalcographie, comme l'académie le fait ; mais comme on doit prononcer ealcographie, j'ai adopté cette dernière orthographe.

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CALLIGRAPHIE. Art de bien écrire. Cette expression vient de deux mots grecs qui signifient beauté et j'écris. On a donc donné le titre de calligraphe à un scribe, écrivain ou copiste, qui rédigeait, sans abréviations, ce qui avait été écrit en notes par les notaires. Il est bon d'observer ici qu'autrefois on écrivait la minute d'un acte, le brouillon ou le premier exemplaire d'un ouvrage, en notes, c'est-à-dire,

(1) Le citoyen Duflos publie dans ce moment l'Histoire universelle en figures. Je me suis procuré cet ouvrage, et j'ai trouvé que la pureté du dessin était réunie la délicatesse du burin, et que rien n'était plus ingénieux que les charmantes vignettes qui se trouvent au bas de chaque gravure.

en abréviations, qui étaient une espèce de chiffres à peu près semblables aux notes de Tiron (voyez TIRON ). Par ce moyen, on écrivait plus vite, et l'on pouvait suivre celui` qui dictait. Ceux qui écrivaient en notes s'appelaient notaires, et ceux qui copiaient proprement ces notes oules actes qu'elles renfermaient, calligraphes. Eusebe (1) et saint Grégoire de Naziance donnent ce nom aux copistes qui commerçaient de leur travail en ce genre. Il est parlé des calligraphes dans le second concile de Nicée. Néophyte et Théopempte sont d'anciens calligraphes des Xe et XIe siècles. Montfaucon a donné un catalogue alphabétique de tous les calligraphes connus (2). On peut encore consulter, à ce sujet, les Glossaires de Fabrot sur Téophilacte, Simocatta, et sur Cédrenus. On a fait dernièrement une découverte qui a rapport à la calligraphie: un capitaine suédois a inventé une machine à l'aide de laquelle on fait deux copies à la fois d'un méme ouvrage, et, si l'on veut, en formats différens ; l'essai de cette machine a été fait en présence de l'académie de Stockolm, et a parfaitement réussi. Cette opération n'exige que le temps qu'il faut ordinairement pour faire une seule copie. Le mécanisme n'est pas encore connu ; mais il est présumable que c'est une espèce de pantographe. Un de mes amis a vu, à l'abbaye de Salem en Souabe, un instrument inventé par un religieux de cette abbaye : cet instrument est encore plus précieux que celui du capitaine suédois, car on en obtient cinq copies à la fois : il est en acier avec des spirales en cuivre : on ne peut s'en servir que sur une surface parfaitement unie; l'épaisseur d'une feuille de papier placée mal à propos en dérangerait l'effet; l'encre est d'une composition particulière, et parait moins fluide que l'encre ordinaire.

(1) Voyez Histoire ecclés. VIe liv. Chap. 17. (2) Voyez Palæographie, liv. Ier. Chap. 8.

CAMUS (Armand - Gaston ). Membre de l'institut, garde des archives de la république. Cet estimable savant a publié beaucoup d'ouvrages, parmi lesquels je distinguerai ceux qui ont rapport à la bibliographie: Lettres sur la profession d'avocat, avec un catalogue des livres de droit. 1777, in-12. Il a eu part à la nouvelle édition de la Bibliothèque historique de la France, par Lelong. Notice d'un livre imprimé à Bamberg en 1462 ( voyez au mot LIVRE ). 1799, in-4. Observations sur la distribution et le classement des livres d'une bibliothèque ; dans les Mémoires de l'institut. Mémoire sur l'écrit imprimé parmi les ouvrages d'Aristote, et dont on peut rendre le titre en latin par de mirabilibus auscultationibus; dans les Mémoires de l'institut. Rapport sur la continuation des historiens de France, et de celle des Chartres et Diplômes ; dans les Mémoires de l'institut. Co rapport est très-intéressant; il présente l'historique de ces grandes collections qui seront le dépôt authentique des matériaux les plus importans à notre histoire, lorqu'elles seront terminées. Ces morceaux précieux sont, 1.o la collection des ordonnances de la troisième race, dont le 14o et dernier volume a paru en 1790, et ne va que jusqu'à la date de 1461. Cette collection fait suite à celle des capitulaires des deux premières races, 2.o La collection des historiens et chroniqueurs (1), composée de treize volumes dont le 13, qui no

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(1) C'est Pierre Pithou qui, dès la fin du 16e siècle, conçut le dessein de réunir en un corps les principaux historiens de France; il donna quelques essais de son travail. André Duchêne aggrandit son plan et sa collection publiée tant par lui que par son fils après lui, forme 5 vol. in-fol. Colbert essaya de faire continuer cette collection, d'en publier une nouvelle sur un plan plus vaste: il n'y put réussir. Daguesseau fut plus heureux; il ouvrit des conférences à ce sujet en 1717; et Denys de Sainte-Marthe, général de la congrégation de SaintMaur, obtint que le soin de la nouvelle collection proposée serait confié

va que jusqu'au milieu du 12° siècle, a paru en 1786. 3.0 La collection des chartres et diplômes, dont il n'a encore paru que trois volumes, chez Nyon en 1791 sous le titre de Diplomata, chartæ, epistolæ et alia documenta ad res francicas spectantia, ex diversis regni exterarum que regionum archivis ac bibliothecis, multorum eruditorum curis, plurimum ad id conferente congregatione Sancti - Mauri eruta. Notis illustrarunt et ediderunt L. G. O. Feudrix de Brequigny, F. J. G La porte du Theil (1). 4.° La collection des actes des assemblées ecclésiastiques et conciles de France. Le premier volume de la nouvelle édition des conciles, donnée par Labat, bénédictin de Saint-Maur, a paru, en 1789, chez Didot, et les 340 premières pages, c'est-à-dire, 680 colonnes du second volume sont imprimées. Il faut joindre aux collections dont nous venons de parler, le Galliá christiana, ou Histoire des provinces ecclésiastiques de

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à ses religieux. Dom Bouquet commença le travail en 1723 ; il en publia successivement & volumes : l'impression du neuvième était avancée lorsqu'il mourut en 1754. Il eut pour successeur Jean-Baptiste Haudiquier, qui s'associa Charles, son frère. Ceux-ci furent remplacés par Germain Poirier t Jacques Précieux, qui furent aidés par Etienne Housseau; ensuite vint Clément, puis Brial qui, ayant survécu à tous les autres, est chargé, par l'institut, de continuer ce précieux travail, aux honoraires de 4000 francs par an.

(1) En 1765, il sortit de l'imprimerie du Louvre le premier volume in-folio d'une notice des diplômes, des chartres et des actes relatifs ä l'histoire de France, qui se trouvent imprimés et indiqués dans les ouvrages de diplomatique, dans les jurisconsultes et dans les historiens, par l'abbé de Foy. De Brequigny publia (au Louvre), en 1769, le premier volume de la table chronologique des diplômes, chartres, titres et actes imprimés, concernant l'histoire de France. Le second volume parut en 1775; le troisième en 1783; mais l'ouvrage n'est point terminé, car les derniers titres qu'il indique sont de 1179. Le citoyen Dutheil est chargé de la continuation de la collection des chartres et diplômes, aux honoraires de 2000 francs par an.

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