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Alphonsius Zamorali et Joannes Vergera. Ce dernier traduisit plusieurs livres dans lesquels il restitua beaucoup d'endroits au texte, qui étaient absolument inintelligibles dans la version vulgate. Tous ces savans travaillèrent à cette Polyglotte pendant l'espace de 15 ans, c'est-à-dire, depuis 1502, jusqu'en 1517. Peu de temps après, le cardinal

mourut.

BRUYSET (Jean-Marie ). Imprimeur-libraire à Lyon, membre de l'académie de cette ville, et de plusieurs sociétés littéraires. Nous ne parlerons point ici des nombreuses éditions sorties des presses du citoyen Bruyset; elles sont suffisamment connues. Nous ne détaillerons pas non plus les productions de sa plume féconde ; elles attestent son goût et la variété de ses connaissances. Nous nous bornerons à citer celles qui tiennent à la bibliographie: de ce nombre sont un Mémoire sur les vices du systême bibliographique, et les moyens d'y remédier. --- Plusieurs articles de bibliographie pour le Dictionnaire Historique, par une société de gens de lettres. Mémoire, lu à l'académie de Lyon, sur l'application du mécanisme des caractères mobiles à la composition des cartes géographiques, avec des recherches sur l'histoire de l'imprimerie et de la gravure. Expérience sur les moyens et la possibilité de faire servir à la fabrication du papier le coton du peuplier, etc.

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BRYLINGER (Nicolas ). Imprimeur à Bâle, dans le 16° siècle. Il consacra ses presses aux poëtes latins particu lièrement. Gessner lui dédia le quatrième livre de ses Pandectes sur la poétique. Il l'exhorte, dans cette dédicace, à ne point imprimer les anciens poëtes en entier, crainte de corrompre la jeunesse. Ce savant fut le premier qui purgea les auteurs latins de tout ce qui pouvait blesser les mœurs comme Maxime Planudes l'avait fait à l'égard de quelques

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poëtes grecs. Sa devise est un vieux lion entre deux jeunes, dont celui de droite porte une horloge avec sa patte gauche.

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: BUYER (Barthélemi ). On croit qu'il est le premier qui ait exercé l'art de l'imprimerie à Lyon, et que le premier livre imprimé dans cette ville est la Légende dorée, par Jean Battalier, docteur en théologie à Paris, de l'ordre des frères prêcheurs de Lyon. Lyon, 18 avril 1476, in-folio à deux colonnes en caractères gothiques, avec les lettres initiales peintes à la main, et sans aucun chiffre aux pages. M. Deboze ne connaissait point cette Légende dorée quand il a noté le Speculum vitæ humanæ in quo agitur de quolibet genere statûs hominum, Lugd. Guill. Regis, 1477, in - 4 comme étant le premier livre imprimé à Lyon. Ce Guillaume Regis demeurait chez Buyer. Gabriël Naudé a cru les Pandectes en médecine de Matheus Sylvaticus, 1478, étaient le premier livre imprimé à Lyon. On ne sait pas si -ce livre sort des presses de Buyer. Il a donné, outre les ouvrages énoncés ci-dessus, le Nouveau Testament de Guyars des Moulins, revu par Julien Macho et Pierre Farget, : dont Gabriel Martin a fixé la date de l'impression à l'an 1477 ; et la Pratique en chirurgie de Gui de Chauliac, translaté du latin par Nicolas Panis, médecin, natif de Carentan en Basse-Normandie, et habitant de Lyon, in-folio, 1478.

que

C.

CABINET D'HISTOIRE NATURELLE. Comme la - loi qui a établi le mode d'instruction publique dans toute la république, a mis l'histoire naturelle au rang des objets dont l'étude doit être utile à la jeunesse, nous avons cru que la description d'un cabinet d'histoire naturelle ne serait point déplacée dans un ouvrage que nous destinons à ceux qui veulent se familiariser avec les différentes connaissances

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dont on enseigne les élémens dans les écoles. Nous ne croyons pas pouvoir trouver un guide plus sûr pour cet article, que le savant et laborieux auteur du Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle. Il a donné une description très-bien faite d'un cabinet d'histoire naturelle, en observant une distribution méthodique par classes, par genres, par espèces et par variétés. Nous allons le suivre à la lettre, et quelquefois l'abréger pour ne point sortir du cercle étroit que nous nous sommes tracé. On connaît trois règnes dans la nature : les minéraux, les végétaux et les animaux un cabinet doit donc présenter les objets de ces trois branches, séparés et classés méthodiquement. Prenons chacune de ces branches en particulier, et suivons en les différens rameaux. Observous, avant tout, que l'appartement doit être disposé de manière à recevoir constamment une lumière égale.

REGNE MINÉRAL. Ce règne est la base antique de tout ce qui existe ou appartient à notre globe. On le divise en onze parties, pour lesquelles il faut pratiquer onze armoires garnies de tablettes supportées par des tasseaux de bois à dents de crémaillère. Ce nombre d'armoires est destiné à contenir les classes suivantes :

1. Les eaux.

2. Les terres.

3. Les sables.

4. Les pierres, 5. Les sels.

6. Les pyrites.

7. Les demi-métaux.

8. Les métaux.

9. Les bitumes et les soufres; 10. Les productions des volcans. 11. Les pétrifications, les fossi❤ les et les jeux de la nature.

Chaque armoire, à grillage ou vitrée, doit être étiquetéo en haut sur sa corniche, par le moyen d'une plaque d'émail qui indique la classe qu'elle renferme : outre cela, chaque gradin, dans l'armoire, annonce sur sa bordure, par une petite étiquette, le genre des matières qu'il supporte dans des bocaux de verre blanc, bien couverts et bien étiquetés.

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On met en bocaux, dans ces armoires, les terres, les argiles, les tourbes, les terres bolaires, les ochres, les craies les marnes, les différens sables, les ardoises ou schistes, les arbestes, les pierres ollaires et micacées, les pierres calcaires ou à chaux, même les spaths, les congélations, les résidus pierreux, les stalactites, les albâtres, les gypses ou pierres à plâtre, les cailloux, les pierres de roche, les cristaux de roche et de mine, les sels et les pyrites sujets à tomber en efflorescence, les charbons et autres bitumes, les laves et scories des volcans. On peut se réserver, dans le bas de chaque armoire, l'espace de deux tablettes, et garnir ce vide d'un bon nombre de petits gradins en amphithéâtre, afin d'y déposer à nu, ou sur de petits piédestaux, des morceaux précieux et bien conservés, tels que du sel gemme transparent, des groupes de pyrites colorées, celle appelée la pierre des incas, de beaux échantillons de cobalt, de bismuth, de zinc, d'antimoine en plumes rouges, de mine de mercure coulant et de cinabre en cristaux: le tout bien étiqueté et rangé selon sa classe. L'armoire des métaux doit offrir sous un même ordre, les morceaux rares et choisis des mines de plomb blanches, vertes, etc.; la mine de nikkel, des groupes d'étain cristallisé, ou de grenats d'étain, le flosferri, de belles aiguilles d'hématite, un fort aimant brut, avec du platine et des morceaux de fer réfrac taire, et de fer spéculaire, la mine d'azur étoilée, le cuivre soyeux de la Chine, un groupe de malachite. Dans les métaux précieux, il est agréable de voir l'argent natif en végétation, et l'argent rouge, de même qu'un groupe de mine d'or. L'armoire des bitumes peut également offrir, sur de petits piédes taux, des échantillons de jayet poli d'un côté, du succin de différentes couleurs, qui, quand il est transparent et contient des insectes, doit être poli par les deux faces opposées ; un bel échantillon de résine maritime, appelée ambre gris, des morceaux de soufre jaune et rouge

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transparens. Dans l'armoire des pétrifications ou fossiles, on doit également placer, sur un amphithéâtre à gradins les pièces les plus rares et les mieux conservées, telles que la cunolite, le lilium lapideum, les madréporytes, les bélemnites transparentes, les oursins agatisés, le nautile concaméré, les cornes d'ammon sciées et polies, l'hystérolite, la pierre lenticulaire, la gryphite, etc.; les calculs ou bé zoards, les turquoises, les crapaudines, les glossopètres ; enfin toutes les pierres figurées, même le bois pétrifié. L'armoire aux pierres, avec un semblable appareil de gradins, fait voir différentes quilles de cristaux, et toutes les pierres précieuses dans leur matrice. On met celles qui sont détachées et non taillées dans des capsules ou verres de montre; celles qui sont taillées et montées sont dans un écrin ou baguier ouvert. On en fait de même à l'égard des morceaux, tasses, cuvettes ou plaques d'agate polies, de cornaline, de jade, de sardoine, d'onyx, de calcédoine, de jaspe, de porphyre, de granite, de lapis-lazuli, de marbre, d'albâtre, de spath équilatéral, appelé cristal d'Irlande. On y dépose aussi la pierre de Bologne, celle de Labrador, la serpentine, le talc, l'amiante, la zéolite, le basalte, la pierre de touche, les cailloux d'Égypte et d'Angleterre. Quant aux empreintes et aux grandes arborisations, ainsi qu'aux pierres de Florence, si elles sont bien conservées, on les fait encadrer, et on les suspend à des agraffes sur les pilastres qui unissent les armoires du règne minéral. Ces armoires, qui sont uniformes en hauteur, mais partagées par la largeur, selon l'étendue ou le nombre des matériaux qui composent la classe qu'elles doivent renfermer; ces armoires, dis-je, ainsi que celles qui règnent au pourtour, sont posées sur un corps de tiroir, à hauteur d'appui; le dessus de ces studioles, pratiqués dans le bas, sert à poser les tiroirs quand on veut les visiter: ces tiroirs doivent répondre à chacune des armoires qui sont au-dessus, et con

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