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P. Virgilii Mar. opera. 1793, 2 vol. in-fol. - 1794, 2 vol. in-8. Quinti Horatii Flacci opera. 1791, 1 vol. in-fol. --- 1793, 1 vol. in-4. 1794, I vol. in-8, très-belles éditions. Roberti de hampdem britannia lathmon, villa Bromhamensis ; poematia, nunc primùm, curante filio Joanne trevor, patris et ejusmet amicorum in gratiam edita, 1793, 1 vol. in-fol. supérieurement exécuté, qui n'a été tiré, dit-on, qu'à 30 exemplaires. Catullus Tibullus et propertius. 1794, 1 vol. in-fol. Callimaco, greco - italiano. 1792, I vol. in-fol. Il y a deux éditions de cette année et de ce format, dont l'une est en caractères majuscules. Epithalamia exoticis linguis reddita. 1775, in - fol., fig. Dionysius longinus de sublimitate, gr. lat. 1793, in-fol. in - 4.

Nous ne parlerons point ici des éditions italiennes de format in-4 ou in-8. Nous renvoyons, pour ces objets, aux catalogues des éditions bodoniennes, publiés par Renouard, par Molini, etc.; cependant nous ne voulons pas passer ine petite note bibliographique essentielle sur l'édition des Euvres de Condillac, imprimée par Bodoni en 1775, et portant au frontispice Deux-Ponts. 1782. Ces ŒŒuvres, qui contiennent le cours d'études, ont été imprimées à Parme en 1775; mais à peine l'édition parut-elle que la cour d'Espagne, mécontente de plusieurs passages où elle trouva des vérités trop hardics, fit demander au prince de Parme la suppression de cet ouvrage. On en defendit aussitôt la publication. Heureusement le libraire avait déjà disposé de deux ou trois exemplaires. C'est l'un de ces exemplaires qui servit à une réimpression de Deux-Ponts, portant Parme, 1776, 16 vol. in-8, de l'imprimerie royale: ce n'est donc qu'une contrefaçon avec le titre de la véritable édition : et comme en 1782 on permit le débit de cette dernière, à la faveur d'un faux titre portant Deux-Ponts et 1782, et moyennant encore quelques mutilations qui ont exigé des

cartons, il se trouve que la bonne édition de Parme a le faux titre de Deux-Ponts, et est un peu mutilée, et que l'édition portant Parme, 1776, de l'imprimerie royale, est une contrefaçon de Deux-Ponts. Nous ne croyons pas devoir faire mention des éditions de Bodoni, qui ont précédé la fonte des nouveaux caractères qu'il a gravés lui-même, et qui lui font tant d'honneur.

BOMBERG (Daniel). Imprimeur du 16e siècle, né à Anvers, et établi à Venise. Il est célèbre par ses impressions hébraïques. La première édition qu'il donna de la Bible en hébreu, n'eut pas de succès; mais la seconde (4 vol. in-fol. 1549) fut singulièrement recherchée, même par les juifs, tant elle est exacte, complette et d'une belle exécution. Bomberg imprima trois fois le Talmud en 11 vol in-fol. entreprise qui lui coûta, dit-on, 300,000 écus. Il était si passionné pour la langue hébraïque, et il voulait donner tant de perfection à ses éditious, qu'il entretenait et payait libéralement un grand nombre de juifs qu'il faisait travailler à fixer les contestations sur les points-voyelles. Ces frais allèrent si loin qu'il se ruina, Scaliger prétend que Bomberg a employé trois millions d'écus à l'impression des éditions qu'il a données. Il a imprimé beaucoup d'ouvrages des rabbins. Il mourut vers l'an 1550.

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BOUDOT (Jean). Libraire, imprimeur et bibliographe instruit, né à Paris de Jean Boudot, libraire célèbre, imprimeur du roi et de l'académie des sciences (1). Il s'adonna surtout à la connaissance des livres, et y acquit la réputation

(1) Il a composé plusieurs ouvrages de piété et de morale; mais il est plus connu par son petit dictionnaire latin, qui porte son nom, et qui est extrait d'un grand dictionnaire latín, qu'il avait composé en 14 volumes in-4, et qui se conserve manuscrit. Il mourut en 1706.

de l'homme le plus instruit de son temps dans cette partie.. Personne n'avait plus manié de livres et plus examiné de bibliothèques que lui: il s'appliqua surtout à la classification des livres, et contribua beaucoup à établir des règles fixes pour ce genre de compositions, qu'on appelle Catalogues raisonnés, et à perfectionner la forme dans laquelle on les voit aujourd'hui. On recherche ses catalogues à cause des notes servant à la connaissance de chaque ouvrage, et de ses différentes éditions. Il avait fait un grand nombre de remarques bibliographiques, et ramassé d'excellens matériaux pour une bibliothèque choisie qu'il comptait donner au public, et qu'il voulait faire précéder d'une méthode pour l'arrangement de toutes bibliothèques. Il est mort en 1754, à Paris, âgé de 69 ans. Il fut, comme son père, imprimeur du roi et de l'académie des sciences.

BOUDOT (Pierre-Jean). Prêtre, censeur royal, mort en 1771, à 56 ans. Il a travaillé au catalogue des livres dé la bibliothèque du roi, avec Sallier, 1739 et années suivantes, in-folio. On lui doit encore le catalogue de la bibliothèque du grand conseil, 1739, in-8, etc.

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BOXHORN (Marc-Zuerius ). Professeur d'éloquence à Leyde. Nous le mettons au rang des bibliographes, à causé de son Traité intitulé : Dissertat. de typographicæ artis inventione et inventoribus. Lug. bat. 1641, 1 vol. in-4. On lui doit plusieurs ouvrages d'histoire, de littérature et de critique.

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BREITKOPF (J.-G.-J.). Célèbre imprimeur de Leipsick, et l'un des bibliographes les plus instruits de l'Allemagne mort en 1794. Il est l'inventeur de la nouvelle méthode d'imprimer la musique, au lieu de la graver (voyez le mot MUSIQUE ). Nous ne parlerons point des

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différentes éditions qu'il a données, n'ayant aucun détail à ce sujet ; mais nous savons qu'il a employé la plus grande partie de sa vie à des recherches sur l'origine et l'histoire de l'imprimerie, et des arts qui y ont rapport, comme on en peut juger par un mémoire sur l'histoire de l'invention de l'imprimerie (1), qu'il a publié à Leipsick en 1779. Il a d'ailleurs consigné ses travaux de cinquante ans dans un ouvrage intitulé: Essai sur l'origine des cartes à jouer, de. l'emploi du papier de lin, et de la gravure en bois, en Eu-' rope. Le premier volume de cet ouvrage a été publié par l'auteur en 1784; le second, qui vient de paraître, a été recueilli de ses manuscrits, qui, après sa mort, ont passé entre les mains de M. Roch, homme de lettres et libraire à Leipsick. Ce second volume renferme l'histoire de l'art d'écrire, de la calligraphie, de la gravure et sculpture en bois, de la peinture en mosaïque sur plafonds, planchers, croisées, etc., et l'histoire de la peinture sur parchemin ou dans les manuscrits, de celle sur verre, etc. Cet intéressant ouvrage n'est point encore terminé, et l'éditeur, puisant dans les meilleures sources modernes, le portera sans doute à un

(1) L'auteur y observe que, depuis quelque temps, on attaque les idées anciennes sur l'invention de l'imprimerie, et que l'on donne la ville de Bamberg pour antagoniste à la ville de Mayence. On est d'autant plus Surpris de voir Breitkopf avancer cette opinion, qu'il n'est pas question de Bamberg, mais de Wurtzbourg, dans l'erreur qui y a donné lieu; et Voici à quel sujet : Vernazza a publié, en 1778, à Cagliari une Leçon sur l'imprimerie, dans laquelle il remarque, d'après le P. Paciaudi, garde de la bibliothèque royale de Parme, que, dès 1453, on avait imprimé un synode de Wurtzbourg. Ce synode n'a point été imprimé dans cette année, puisque Paciaudi, ayant depuis acquis ce livre, et l'ayant bien examiné, a reconnu qu'il renfermait une ordonnance de l'évêque de Wurtzbourg, en date du 29 mars 1470; donc le livre ne peut pas avoir une, date antérieure, et on aura pris la date du synode pour celle de l'impression.

grand degré de perfection. Il est bien à souhaiter qu'une bonne traduction en enrichisse la littérature française. L'original est en allemand.

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BROCARIO (Arnoult - Guillaume de ). Cet imprimeur espagnol, qui travaillait à l'université d'Alcala au commencement du 16° siècle, est principalement connu par l'impres sion de la fameuse Polyglotte de Ximénès, archevêque de Tolède. Cette bible, appelée Biblia complutensis (1), est composée de 6 gros volumes in-folio. Elle a été finie en 1517. Elle ne contient que quatre langues : l'hébreu, le chaldéen, le grec et le latin. Les trois derniers textes sont, dit-on, altérés, et il n'y a que l'hébreu qui soit demeuré dans sa pureté. Chaque page de l'Ancien et du Nouveau Testament est partagée en trois colonnes. Dans l'Ancien', la première colonne contient le texte hébreu ; celle du milieu, la vulgate; la troisième, le grec des Septante, et le texte chaldéen est placé à la marge intérieure, avec la version latine vis-à-vis. La vulgate est en caractères gothiques. Le cardinal Ximénès à dû dépenser, pour cet ouvrage, des sommes immenses, si l'on en croit Alphonse Zamora, qui assure que sept manuscrits hébreux ont coûté quatre mille écus d'or au cardinal. Malinkrot dit que Ximénès appela autour de lui un grand nombre de savans de toutes les parties de l'Europe et de l'Asie, pour le seconder dans son entreprise. Parmi les grecs, on comptait Démétrius Cretensis, Antonius Nebrissenus, Lopez de Astuniga, Terdianus Pincianus, Tous étaient professeurs des langues grecque et latine, et célèbres par leurs ouvrages. Les professeurs de la langue hébraïque étaient Alphonsius Médicus, Paulus Coronellus,

(1) C'est-à-dire, Bible d'Alcala, ville et université d'Espagne, où elle a été imprimée. Alcala, en latin Complutum.

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