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chez moi Mathys Vander Goes. » Ende is ghéprent t' Antwerpen bi mi Mathijs Vander Goes, anno mcccclxxij...... petit in-4 de 32 pages et demie de 24 lignes dans les pages entières, sans points, sans virgules, sans chiffres, sans réclames, mais avec signatures finissant E 3; lettres initiales au pinceau, caractères gothiques. C'est la date de 1472 qui fait un objet de discussion parmi les bibliographes; les uns, tels que Verdussen, Mols, Meerman et Visser regardent cette date comme authentique; alors cette édition est la première exécutée dans la Belgique en caractères mobiles, et Anvers a la palme de la primauté typographique sur toutes les autres villes de cette province; d'autres, tels que Mercier, Lambinet, etc. jugent cette date subreptice, et se fondent sur ce que cette édition n'a ni la forme, ni l'empreinte, ni le coup d'œil de celles qui ont été faites à cette époque, et sur ce qu'il y a interruption de dix ans entre cette édition et celle du Miroir, ou règle de la foi chrétienne ou des siècles chrétiens: Die Spyeghel of reghel der kersten gheloue of der kersten eewe, Gheprent t' Antwerpen bi mi Mathys Vander Goes, anno mcccclxxxij, in-4, exécuté comme celui des visions de Tondale. Le citoyen Lambinet croit que « Mathias Goes, jaloux d'acquérir dans son pays les honneurs de la typographie, aura imprimé avec la date de 1472, un livret in - 4 de 32 pages, qu'il aura tiré à peu d'exemplaires, et qu'il aura laissé reposer dans son magasin, afin de faire préjuger, après sa mort, sa priorité sur les autres imprimeurs, ses contemporains. Il suppose la même ruse dans les éditions de Martens d'Alost, de 1473. » Ce même auteur entre dans des détails sur les éditions de Goes. Il en présente huit avec date, cinq avec souscription seulement, et neuf à dix sans date ni souscription, qu'on attribue à Mathias Goes, mais dont plusieurs peuvent être révendiquées par des artistes allemands ou bataves.

RAISONNÉ

DE BIBLIOLOGIE,

A.

ABRÉVIATIONS. Comme l'usage des abréviations est très-commun dans les anciens manuscrits, ainsi que dans les imprimés du 15e siècle, nous avons cru devoir consacrer un article à ce mot, pris généralement, et y ajouter une table, qui, toute incomplette qu'elle est, peut être utile. Les anciens, dans leurs abréviations les plus communes, conservaient une partie des lettres d'un mot, et substituaient certains signes à celles qu'ils supprimaient ; ainsi ils écrivaient Dms ou Dns pour Dominus (1). Dans les manuscrits les plus anciens, I'm ou l'n, à la fin de la ligne, est désignée par une petite barre horisontale - ou par une s couchée seule ou accompagnée de deux points, l'un supérieur, et l'autre inférieur. Le mot est (du verbe esse), rendu par cé signe, désigne une antiquité de six à sept cents ans. La lettre n servant d'abréviation pour nom d'homme inconnu, a lieu, selon Mabillon, dès le ge siècle (2). C'est dans le même temps qu'on abrégeait ille par ill. Les abréviations étaient déjà communes après le 6e siècle : elles le furent davantage au ge encore plus au ge; elles se

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(1) Ces abréviations étaient en usage dans les 3e et 4e siècles, surtout la première, lorsqu'elle est constante dans un manuscrit. (2) Voyez Act. SS. Bened., tom. 5, pag. 291.

multiplièrent à l'infini au 10e : dans le 11e il n'y a pas de ligne où il n'y ait jusqu'à huit et dix abréviations; enfin, dans les 12, 13, 14e et 15e siècles, l'usage des abréviations fut porté à l'excès ; l'écriture en fut farcie, même dans les ouvrages en langue vulgaire, et dans les premiers exemplaires de l'imprimerie. Dès le 14e siècle, Philippele-Bel fut obligé de rendre une ordonnance (en 1304) pour bannir des minutes des notaires, et surtout des actes juridiques, toutes les abréviations qui exposaient les actes à être mal entendus, et à être falsifiés. Le parlement, par arrêt de 1552, bannit également des lettres-royaux, les etcætera qui avaient jusqu'alors été d'usage, et qui étaient également sujets à de grands abus. A l'article des notes tironiennes (voyez TIRON), nous parlons de l'abréviation d'et par 7 et d'us par 9, à la fin des mots; les abrévia➡ tions de per, de pro et de præ étant sujettes à être confon dues, voici comme on les distingue : Per est abrégé par p, dont la queue est coupée par un trait; pro, par p, dont un trait courbe sort de la tête de ce p; et præ, par un trait supérieur qui ne touche point à la lettre. Voici une petite table de quelques abréviations latines. On peut consulter pour les abréviations hébraïques, Mercerus, David de Pomis, Schindler, Buxtorf et autres ; pour les abréviations romaines, la collection de Sertorius Ursatus, qui est à la fin des marbres d'Oxford, sous ce titre : Sertorii Ursati, de notis Romanorum, commentarius; et pour les abréviations les plus récentes employées dans les manuscrits et dans les titres, Lacurne de Sainte-Palaye.

,

Petite Table de quelques Abréviations latines.

AB. Abdicavit.

AB. AUGUSTOB. M. P. X. Ab augustobriga millia pas suum decem,

ABN. Abnepos.

AB. U. C. Ab urbe conditaâ.

A. C. P. VI. A capite vel ad caput pedes sex.
A. D. Ante diem.

ADJECT. H--S. IX. oo. Adjectis sestertiis novem mille.
ÆD. II. II. VIR. II. Ædilis iterum, duumvir iterum.
A. K. Ante kalendas.

ANN. LIII. H. S. E. Annorum quinquagesima trium hic

situs est.

ANN. PL. M. X. Annos vel annis plus minus decem.
ANN. XVI. Anno defunctus decimo sexto.

ANN. V. XX, Annos vixit vigenti.

A. P. M. Amico posuit monumentum.

A. RET. P. III S. Ante retrò pedes tres semis,
AR. P. Aram posuit.

ARG. P. X. Argenti pondo decem.

A. R. S. H. Anno reparate salutis humanæ.

B. A. Bixit annis, id est vixit annis.

B. M. P. Benè merito posuit.

B. M. P. C. Bene merito ponendum curavit.

B. M. S. C. Benè merito sepulcrum condidit.
BN. H. I. Bona hic invenies.

B. RP. N. Bono republicæ natus.

སྙ་།

BX. ANVS. VII. ME. VI. DI. XVII. Vixit annos septem,

menses sex. Dies septem decim.

C. D. Comitialibus diebus.

CC. VV. Clarissimi viri.

CERTA. QUINQ ROM, CO. Certamen quinquennale rome conditum.

COSS. Consules.

COST. CUM. LOC.H-S D. Custodiam cum loco sestertii

mille quingentis.

C. V. Centum viri.

Coo IX. Nongenti novem."
D. B. I. Diis benè juvantibus,

2

D. D. D. D. Dignum Deo domum dedicavit.

D. D. Q. O. H. L. S. E. V. Diis Deabusque omnibus, hunc locum sacrum esse voluit.

D. M. S. Diis manibus sacrum.

D. O. M. Æ. PP. Deo optimo maximo æterno perpetuo.
D. S. P. F. C. De sud pecunia faciendum curavit.

D. V. C. Dicat, vovet, consecrat.

EX. A. D. K. Ex ante diem kalendas.

EX. H--S. X. P. F. I. Ex sestertiis decem parvis fieri jussit. EX. H--S. N. CC. L. ∞ D. XL. Ex sestertiis nummorum. ducentis quinquaginta millibus quingentis quadra

ginta.

F. F. F. Ferro, flamma, fame, fortior, fortuna, fato.

F. R. Forum romanum.

H. M. E. H--S. CƆ CCɔɔɔ. ɔɔ. M. N. Hoc monu→
mentum erexit sestertiis vigenti quinque mille nummům.
I. D. Inferis diis, jovi dedicatum, isidi deæ, jussu Dei.
I. M. CT. In medio civitatis.

IN. V. I. S. Inlustris vir infra scriptus.

K. Caso, Caius, Cœlius, Carolus, Cohors, Carthago,
L. AP. Ludi, Apollinares.

L. L. Sestertius magnus.

etc.

MES. VII. DIEB. XI. Mensibus septem, diebus undecim. N. V. N. D. N. P. O. Neque vendetur, neque donabitur

neque pignori obligabitur.

OB. C. S. Ob cives servatos.

O. E. B. Q. C. Ossa ejus benè quiescant condita.

P. A. F. A. Postulo an fias auctor.

PAT. PAT. Pater patrice.

PED. CXV. S. Pedes centum quindecim semisa
P. II. c. L. Pondo duarum semis librarum.
P. II. S.:: Pondo duo semis et triente.
P. P. P. C. Propriâ pecuniá ponendum curavit.
P. R. V. X. Populi romani vota decennalia.

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