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qu'il eût détruit la division Bernadotte, et atteint, | vement éprouva les plus grands obstacles; les cheNeumarck, dès le 22. Ce retard donna à son ad- mins étaient horribles, et les troupes légères auversaire le temps d'instruire Jourdan du danger trichiennes battaient déjà le pays. Jourdan informé qui le menaçait : celui-ci prit sur-le-champ la réso- ensuite de la retraite de Bernadotte sur Lauf, jugea lution de quitter la Naab, et de se rapprocher de que la division Bonnaud allait être compromise, Sulzbach. et essaya de lui faire passer l'ordre de se replier; mais les détachements qu'on lui envoya furent enlevés, et l'on eût les plus grandes inquiétudes sur son sort.

Jourdan, désespérant de tenir contre des forces si considérables, résolut d'effectuer sa retraite. L'armée partit à onze heures du soir des bords de la Naab, précédée de ses parcs, et alla prendre po

Cependant les troupes de l'archiduc s'étaient ébranlées, le 21, au point du jour, pour assaillir Neumarck. Le prince Jean de Lichtenstein s'avança d'abord avec ses hussards, et canonna cette ville, pendant que l'infanterie du général Hotze se formait. Aussitôt qu'elle fut en ligne, le prince se prolongea à gauche avec ses escadrons, dans la vue de tourner le flanc droit des Français. Ce mou-sition, le 24 août, au matin; l'aile droite, compovement exécuté, Hotze disposa ses troupes en colonne, emporta Neumarck, franchit le marais situé en arrière, et se déploya assez inutilement, au pied des hauteurs: le général Nauendorf vint se placer à sa droite. Leurs troupes étaient sur deux lignes, la première marcha en bataille contre la position, qu'elle occupa, après avoir perdu un temps précieux dont Bernadotte profita pour opérer sa retraite, ce qui lui eût été impossible si les Autrichiens l'eussent attaqué plus vivement, en mettant à profit la supériorité du nombre.

sée des divisions Grenier et Championnet, en arrière d'Amberg, sur la rive droite de la Vils. Collaud s'établit à gauche de cette ville, sur la rive opposée; la brigade Ney, placée en arrièregarde dans la plaine, couvrait cette position, La division Lefebvre se retira de Naaburg sur Sulzbach.

Au jour, on apprit que la cavalerie de Bonnaud débouchait par la droite, sur la route de Castel, repliant devant elle tous les partisans ennemis qui interceptaient les communications; les rapports ajoutaient qu'elle se trouvait suivie de près, par une forte colonne d'infanterie et de cavalerie. C'était celle de Nauendorf, soutenue de la majeure partie des forces de l'archiduc Charles, qui, parties de Neumarck avant le jour, avaient déjà franchi

lonnes du corps de Wartensleben par la route de Schwarzenfeld, et le combat ne tarda pas à s'en

Hotze suivit Bernadotte sur Altdorf; le prince de Lichtenstein fut détaché sur Nuremberg, avec ordre de s'emparer de cette ville et de la route de Wurtzbourg. Nauendorf conduisit 8 bataillons et 20 escadrons à Castel, dans la direction d'Amberg: l'archiduc resta, avec son corps de bataille à Neu-les défilés de Castel. On vit aussi arriver les comarck, tandis qu'il aurait dû forcer de marche sur Pfaffenhofen. Ce prince informa néanmoins Wartensleben de ses derniers avantages, lui recommandant d'être attentif aux mouvements de Jourdan, et de passer la Naab au moindre indice d'une marche rétrograde de sa part: il lui prescrivit d'attaquer, dans tous les cas, l'armée française, le 24 au matin, si elle demeurait dans sa position; lui donnant l'assurance que l'armée im-sition de la Naab; et la trouvant évacuée au point périale déboucherait ce jour-là de Castel, sur le flanc droit de l'ennemi.

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gager,

Pour les Français, c'était une espèce de surprise; du côté des Autrichiens il n'y avait rien d'étonnant dans cette rencontre. En effet, prompt à répondre aux vues de l'archiduc, Wartensleben avait fait ses dispositions, la veille, pour l'attaque de la po

du jour, il se mit à la poursuite des Français dans l'ordre qu'il avait prescrit pour les assaillir. La droite, aux ordres de Kray, forte de 10 bataillons et 24 escadrons, marcha de Schwarzenfeld par Etsdorf et Aschach contre les hauteurs de la Sainte-Trinité, à gauche d'Amberg. Le centre de 14 bataillons et 32 escadrons, commandé par War

tensleben lui-même, se porta sur la route de Schwarzenfeld à Amberg. La gauche, aux ordres du général Staader, composée de 9 bataillons et 21 escadrons, dut marcher de Schwandorf dans la direction de Lengfeld, pour y passer la Vils, et se joindre à l'armée de l'archiduc. (Voyez le tableau ci-contre.)

La colonne du centre seule rencontra l'avantgarde de Championnet au passage du moulin d'Hasemuhl, près de Kofering, et l'en déposta. Elle se lia alors avec celle de l'archiduc, qui, de son côté, après avoir débouché des défilés de Castel, venait de repousser la division Bonnaud d'Ursenulm sur la route de Neumarck à Amberg, et se préparait à franchir la forêt. Pendant ce temps une partie de l'armée de Jourdan défilait par Amberg, pour se concentrer sur les hauteurs en arrière.

ligne fut disposée en carré, et on forma un échelon en arrière, avec la 20° légère. Plusieurs charges de cavalerie autrichienne échouèrent contre ce carré de la 23°, que le général Werneck, à la tête d'un régiment de cuirassiers, parvint enfin à rompre. Ce brave corps perdit dans cette action, son colonel Deshayes, et près de 1,000 hommes hors de combat.

L'arrière-garde de la division Championnet, commandée par le général Klein, également atteinte par la cavalerie ennemie et sur le point d'être enveloppée, se vit forcée à faire un long détour vers la gauche, pour venir passer la Pegnitz près d'Hersbruck. Cette journée, honorable pour les deux partis, coûta plus de 2,000 hommes aux Français; l'armée autrichienne bivouaqua sur le champ de bataille.

De son côté le général Kray, commandant la L'archiduc n'avait pas renoncé au projet de gadroite des Autrichiens, était parvenu à s'emparer gner le flanc droit de Jourdan, en vue d'empêcher des hauteurs de la Sainte-Trinité, que la gauche sa jonction avec le corps de siége de Mayence, et de Collaud n'avait pas sérieusement défendues, de de rejeter son armée dans les défilés du Vogelgepeur de se compromettre. L'artillerie autrichienne birgs. Il prescrivit donc dans le cours de la jourbattait de ces hauteurs l'infanterie française, qui née au général Hotze de s'avancer d'Altorf sur alla se former de nouveau sur les plateaux en ar- Lauf, de pousser avec vigueur Bernadotte, et de rière d'Amberg. La division Collaud exécuta la lancer des détachements dans la direction d'Hersdernière ce mouvement rétrograde; et son arrière-bruck. Starray, qu'on avait laissé sans motif à garde, conduite par le général Ney, soutint le Neumarck avec 10 bataillons et 12 escadrons, dut combat avec fermeté.

L'archiduc fit suivre les républicains par une partie de la colonne du centre, aux ordres du général Werneck, qui traversa Amberg, et se déploya au pied des hauteurs; le corps de Nauendorf vint se former à sa gauche, et tous deux attaquèrent alors la position, sous la protection d'un violent feu d'artillerie. Le jour commençait à baisser Jourdan jugea qu'il était temps de son ger à la retraite, et il en donna l'ordre. La division Grenier vint s'établir à Pachtesfeld pour couvrir la droite; Championnet campa sur les plateaux à droite de Sulzbach; Collaud dut rester en avant de cette ville.

La cavalerie autrichienne pressa l'arrière-garde de Ney, et celui-ci qui ne cherchait que des occasions de combattre, tint ferme à Wieselhof, dans l'espoir que sa bonne contenance suffirait pour arrêter la poursuite. Il ne tarda pas à être atteint et assailli par de nombreux escadrons. La 23 de

échelonner le corps de Hotze. Le prince de Lichtenstein après s'être emparé de Nuremberg, était allé camper à Mogelsdorf, où il fut vainement attaqué par un détachement de Bernadotte.

Quoique les Autrichiens ne tirassent pas tout le parti possible de leur victoire, de la supériorité du nombre et de l'avantage de leur position, néanmoins la situation de Jourdan devenait de plus en plus critique. Bernadotte ayant quitté Lauf pour se retirer à Forcheim, la grande communication de l'armée sur Nuremberg fut interceptée par le corps de Hotze; à la vérité, il restait bien un chemin de traverse qu'on assurait praticable à l'artillerie, c'était celui de Velden par Hildpoldstein, qui va directement à Forcheim. Jourdan, avant d'y engager l'armée, chargea son chef d'état-major de le reconnaitre. Celui-ci ayant confirmé les rapports des gens du pays, il n'hésita plus à le prendre; néanmoins de peur d'embarrasser sa marche, il ordonna à l'aile gauche, commandée par Kléber,

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de se diriger avec les équipages par Vilseck sur Engenthal pour y passer la Pegnitz, tandis que le gros de l'armée et les parcs d'artillerie se porteraient par Vorra sur Velden. Cette retraite pouvait devenir fatale; mais elle n'eut aucune suite fâcheuse, grâce à la lenteur des Autrichiens et aux dispositions qui furent prises.

Le chemin direct d'Oberachtel sur Velden, malgré les assurances du général Ernouf, présenta de si grands obstacles, qu'il fallut faire un long détour pour venir par Vorra, en remontant la vallée de la Pegnitz. Pour comble de malheur, la majeure partie des équipages prit cette direction, contre l'ordre qui leur enjoignait de marcher avec Kléber. La confusion devint horrible, quand la tête des parcs, tirée de ce premier embarras, éprouva des difficultés à sortir de Velden: tous les habitants de ce bourg furent forcés de frayer le chemin. Jourdan ordonna le sacrifice de nombre de voitures du pays, chargées de subsistances ou de butin, et qui formèrent ainsi une bonne barricade : Collaud et Championnet bivouaquèrent à Oberachtel; Kléber reçut l'ordre de s'arrêter à Vilseck afin de soutenir la droite si elle était assaillie dans ce coupegorge; tandis que Bonnaud, avec la réserve de cavalerie secondée de troupes légères, s'avancerait sur Vorra pour chasser les coureurs autrichiens, qui ne se présentèrent heureusement qu'en petit nombre. Le lendemain 26, la droite atteiguit Hildpoldstein et Bezenstein: la gauche éprouva à son tour un grand embarras; l'ennemi s'étant jeté dans l'intervalle qui la séparait du gros de l'armée, Jourdan se trouva dans l'impossibilité de lui faire passer des ordres pour continuer son mouvement: heureusement Kléber n'était pas homme à prendre le change sur sa situation; il se tira d'affaire en renonçant à suivre la route d'Engenthal, et en marchant sur Pegnitz; il partit même de ce dernier endroit après une halte de quelques heures, pour Bezenstein, où il arriva à l'entrée de la nuit du 26 au 27; l'aile droite prit alors sur-le-champ la route d'Ebermanstadt.

Le 25 août, l'archiduc fit suivre l'armée française sur Velden et Hersbruck, par deux petites avant-gardes, aux ordres de Kray; il porta en outre, à sa gauche, un renfort au général Starray, lequel commanda alors 24 bataillons et 64 escadrons, y compris les divisions de Hotze et de Lichtenstein. Cette dernière s'était portée à Neu-Erlang, Hotze à Neuhof, Starray à Lauf. Le corps de bataille marcha à Sulzbach, à l'exception de 8 bataillons et 20 escadrons, détachés sous les ordres du général Nauendorf (1), pour renforcer l'armée de Latour qui avait été repoussée du Lech sur l'Iser.

On voit ainsi que l'armée française ne fut inquiétée que par une petite division, et que les gros de l'armée impériale resta dans l'inaction à Sulzbach.

Nous ne suivrons pas les détails des mouvements des deux armées jusqu'à leur rencontre à Wurtzbourg, ils ont été indiqués dans tous les ouvrages qui traitent spécialement de cette campagne, et ne seraient ici que d'un faible intérêt.

Les lecteurs qui prendront la peine d'examiner ces divers mouvements sur la carte, se convaincront que l'archiduc avait manœuvré convenablement, pour prévenir l'armée française sur la route de Wurtzbourg, et porter, dès le principe, le corps de Starray sur son flanc. Peut-être sa grande supériorité numérique lui eût-elle donné les moyens de chercher des résultats plus décisifs. Les succès d'Amberg auraient eu des suites bien plus importantes, si l'on se fût mis en état de profiter de la situation critique où Jourdan se trouva à Velden, au lieu de laisser le gros de l'armée en position sur le champ de bataille, et de se borner à faire suivre l'ennemi par de faibles avant-gardes. Il était inutile d'arriver à Wurtzbourg avant l'armée française; l'objet essentile était de la prévenir à Bamberg avec des forces considérables, autrement rien ne l'empêchait de continuer sa retraite sur la Lahn à travers la province de Fulde.

Jourdan arrivé à Hildpoldstein, le 26, et marchant le lendemain sur Ebermanstadt, aurait

(1) Un mémoire qui m'a été communiqué par l'archi- seck; il serait possible, en effet, que ce général ne fût duc, affirme ce départ du corps de Nauendorf. Une bro-parti que le 26 ou le 27. Au reste, pourquoi ce détache. chure imprimée à Vienne sur des matériaux officiels, ment; serait-ce pour empêcher Moreau de s'enfoncer en porte, au contraire, que Nanendorf suivit Kléber sur Vil- Bavière ?

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