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J76
1840
v. 3

HISTOIRE

CRITIQUE ET MILITAIRE

DES

GUERRES DE LA RÉVOLUTION.

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LIVRE XI.

CAMPAGNE DE 1796.

SECONDE PÉRIODE.

La Prusse forme

Aperçu de la situation générale des affaires. Projet d'alliance de Catherine avec la Suède. une confédération du Nord. Le Wurtemberg et la Bavière se retirent de la coalition. L'Espagne s'allie à la France, par le traité offensif et défensif de Saint-Ildephonse. L'Angleterre, voulant conjurer cet orage, envoie lord Malmesbury à Paris. Dans ces entrefaites, la fortune abandonne les drapeaux républicains, sur les bords du Mein et du Danube. L'archiduc Charles, profitant de l'isolement des armées de Jourdan et de Morean, jette le gros de ses troupes sur la première, la bat d'abord à Amberg, puis à Wurtzbourg. Prévenue sur la route directe de cette ville, elle est jetée dans les montagnes de Fulde, lève le siége de Mayence; et renforcée du corps de Marceau, continue sa retraite sur Neuwied. L'archiduc se rabat alors contre l'armée de Rhin-et-Moselle qui, après avoir passé le Lech, et s'être avancée jusqu'aux portes de Munich, venait de repousser Latour à Geissenfeld. Moreau, informé des revers essuyés par l'armée de Sambre-et-Meuse, prend des mesures tardives pour la secourir, et se retire ensuite sur l'Iller. Débordé à gauche par Nauendorf, menacé à droite par Frolich, serré de près par Latour et Condé, il fait halte à Biberach, tombe sur les derniers pour s'en débarrasser, et les accable avec le gros de ses forces. A la faveur de cette victoire, le général français continue sa retraite sans rencontrer d'obstacles: il débouche par le val d'Enfer, dans les plaines de Fribourg, mais est arrêté sur l'Elz. L'archidne rassemble des forces plus considérables dans la vallée du Rhin, repousse Moreau de Schliengen, et le contraint à repasser ce fleuve sous Huningue.

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Sur ces entrefaites, l'armée d'Italie plus heureuse s'est avancée contre la droite de Wurmser, et l'a accablée à Roveredo, à l'instant même où ce général songeait à marcher par sa gauche au secours de Mantoue.--Bonaparte, après avoir refoulé la droite derrière Trente, se dirige par les gorges de la Brenta sur Bassano, où il défait le centre des Autrichiens. Wurmser marche sur Legnago, se fait jour au combat de Cerea, puis se jette dans Mantoue: il est défait à Saint-Georges, et totalement investi. Affaires dans l'intérieur de l'Italie.

NCIS STECHERT

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Venise persiste à refuser l'alliance de la France. Révolution démocratique à Reggio, Modène, Bologne. Nouveaux démêlés avec le saint siége. La flotte de l'amiral Langara sort de Carthagène, pour joindre les Français à Toulon. — Les Anglais, maîtres de Porto-Ferrajo, évacuent la Corse, dont le général Gentili reprend aussitôt possession. Paix définitive avec Naples. Mort de l'impératrice Catherine et du roi de Sardaigne.

Le cabinet de Vienne redouble d'efforts pour débloquer Wurmser. Le général Alvinzy réorganise une armée sur la Piave, et s'avance enfin à son secours. - Bonaparte lui livre, sur la Brenta et à Caldiero, plusieurs combats indécis. La droite des Autrichiens ayant repoussé Vaubois de Trente et de Calliano, s'avance par la grande route de Vérone. - Bonaparte se replie sur cette ville, où Alvinzy le suit. Le général français, par une marche hardie, va passer l'Adige à Ronco, pour se jeter sur les derrières de l'ennemi, et l'enfermer dans un défilé. — La gauche d'Alvinzy l'arrête dans les marais d'Arcole, et donne à ce général le temps de se tirer d'embarras. - Après une bataille de trois jours, les Autrichiens se replient sur Vicence. - Bonaparte vole alors contre leur droite, qui avait débouché da Tyrol par Rivoli, et menaçait déjà les plaines de Mantoue: il la force à se retirer jusqu'à Roveredo. Etat des affaires sur le Rhin. L'archiduc Charles y assiége les têtes de pont de Kehl et d'Huningue, que Moreau défend avec opiniâtreté.

- Beurnonville, nommé au commandement de l'armée de Sambre-et-Meuse, reste inactif devant le duc de Wurtemberg, nonobstant la supériorité de ses forces après les renforts tirés de Hollande: Kehl et la tête de pont d'Huningue sont enfin évacués.

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Affaires maritimes et des colonies. Opérations de Sercey et de Richery. Projets de Truguet et de Hoche. Négociations avec Malmesbury. - Mission de Clarke à Vienne, pour décider l'Empereur à une paix séparée. Les Irlandais-Unis se préparent à la révolte ; et le Directoire, décidé à rompre les négociations, charge Hoche de sortir de Brest, avec une expédition nombreuse pour les secourir. Une tempête horrible dissipe l'escadre française, qui rentre en désordre, sans avoir pu remplir sa mission. L'escadre hollandaise, accourue trop tard au secours du cap de Bonne-Espérance, est prise dans la baie de Saldagna par l'amiral Elphington. Succès d'Abercromby dans les Indes occidentales. Toussaint, au contraire, confine les Anglais dans le môle SaintNicolas. Santonax revenu à Saint-Domingue excite le mécontentement des hommes de couleur.

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L'Autriche refuse de recevoir le général Clarke à Vienne, et le renvoie décliner ses propositions au ministre impérial à Turin. - Nouveaux efforts pour sauver Wurmser et Mantoue. - Alvinzy, joint par de nombreuses levées faites à Vienne, en Hongrie et en Croatie, débouche une seconde fois à son secours: il descend avec la majeure partie de son armée par la vallée de l'Adige; tandis que Provera, à la tête de l'aile gauche, part de Vicence, et cherche à pénétrer dans la place. Bonaparte, instruit que Joubert a été forcé à la Corona, devine le plan de son adversaire, et s'avance avec les divisions Masséna et Rey, sur Rivoli. — Alvinzy, qui s'est disséminé dans l'espoir d'envelopper Joubert, voit ses colonnes détruites, à mesure qu'elles débouchent : il est culbuté sur Belluno, avec perte de 10,000 hommes. Provera, sur ces entrefaites, a passé l'Adige à Anguiari, et percé jusqu'auprès de Mantoue il y est aussitôt enveloppé par Bonaparte, et forcé à mettre bas les armes.

Le général en chef profite de cette double victoire pour diriger la division Victor contre le pape, dont les troupes sont dispersées sur le Senio. Prise d'Ancône. Paix de Tolentino. Wurmser, réduit à l'extrémité, capitule enfin à Mantoue. Résultats de cette glorieuse campagne.

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La première période de la campagne dont nous venons de tracer une esquisse, avait eu d'heureux résultats, et promettait à la France les plus hautes destinées. Les victoires non interrompues des armées du Rhin et d'Italie, en donnant de la considération extérieure au gouvernement français, avaient dessillé les yeux d'une grande partie de l'Europe. Le vœu général était de voir cesser une guerre sanglante, dont le motif n'existait plus.

L'Espagne, entraînée par ces événements, revenait à sa politique naturelle. Découvrant, un peu tard, la prépondérance que son ancienne rivale acquérait dans cette lutte, le cabinet de Madrid crut prudent de se rattacher à la France, dont la paix de Bâle n'avait fait que suspendre les hostilités il sentit le besoin de rétablir leurs anciennes liaisons, et de remplacer le pacte de fales intérêts des deux namille par un traité que tions réclamaient également.

:

que

joncture ne semblait guère plus favorable celle choisie par l'Espagne en 1761, lorsqu'intervenant dans la querelle de la France et de l'Angleterre, après six ans de revers essuyés par les flottes de Louis XV, elle exposa par cette faute sa propre marine à une défaite inévitable, et succomba dans une lutte où son alliée ne pouvait plus la seconder. D'ailleurs, différentes clauses de ce traité, bien que calquées sur celles du pacte de famille, étaient trop onéreuses à l'Espagne dans la situation où se trouvaient les affaires du continent (1). Des politiques y ont découvert la cause des événements qui, dix ans plus tard, entraînèrent Napoléon dans la funeste guerre avec la Péninsule. Ce traité fut, au surplus, suivi d'un manifeste, qui dépose à la fois contre la logique du prince de la Paix, et contre ses talents diplomatiques.

Tandis qu'au Midi tout prenait ainsi une face nouvelle, le Nord était à la veille d'éprouver de grands changements. Catherine, occupée d'imposer aux Turcs, d'étendre ses possessions sur la mer Caspienne, de consolider ses acquisitions en Pologne et en Courlande, croyait faire assez en excitant la diète germanique à soutenir les derniers efforts de la maison d'Autriche. Désespérant d'engager le Danemark dans une guerre impolitique, Le Directoire, charmé de ces dispositions, avait elle tournait ses regards du côté de la Suède. Ici, envoyé à Madrid le général Pérignon, dans l'es- le jeune Gustave IV allait bientôt atteindre sa mapoir que la logique du vainqueur de Figuères re-jorité, et prendre le gouvernail des mains du duc de Sudermanie mille circonstances portaient à levée par tout ce que son caractère personnel avait d'honorable, obtiendrait plus facilement du croire qu'à l'aide de Darmfeld, il serait possible gouvernement espagnol, ce que l'intérêt commun de ramener les choses sur le pied où elles se trouvaient avant la révolution de 1772. Rien ne semconseillait si hautement. Une alliance offensive et défensive fut en effet signée à Saint-Ildephonse, le 19 août. Le but en était louable; mais la con

:

(1) Pièces justificatives du livre XI, no 1.

blait plus facile que de circonvenir un prince d'un | cartait en cela de l'esprit de l'antique confédéra

caractère bizarre, voisin de la folie, affectant tous les travers de Charles XII, dont il ne possédait ni les talents, ni les vertus guerrières. Tous les ressorts furent mis en jeu pour l'attacher à la Russie, et on ne vit pas de meilleur moyen que celui d'un mariage avec la grande-duchesse Alexandrine: menaces de guerre, promesses d'alliance, portrait séduisant de cette belle princesse; tout en un mot, fut employé pour arriver au but. Déjà le jeune prince s'était rendu avec pompe à Saint-Pétersbourg; le jour du mariage était fixé; quand une controverse imprévue sur la différence de religion, et une clause relative à la guerre contre la France, excitant ses scrupules et donnant des craintes au duc de Sudermanie, le décidèrent à rompre avec éclat.

tion, il faut avouer que son système convenait d'autant mieux à sa politique particulière, qu'il aspirait à prendre rang parmi les puissances du premier ordre. Agissant toujours dans ce but, il lui importait de ne pas attendre la paix générale pour régler avec la France les indemnités auxquelles il aurait droit en échange de la province de Gueldres: aussi, une convention secrète, signée le 5 août à Berlin, stipula ces importantes transactions, le jour même où l'on prenait un nouvel arrangement pour la ligne de neutralité (1).

La Saxe, la Bavière, les ducs de Wurtemberg et de Baden, avaient imité l'exemple du Piémont et de Naples et s'étaient enfin retirés de la coalition.

L'Angleterre parut craindre que l'Autriche, privée de tous ses alliés, ne succombât sous les coups redoublées de trois armées sans cesse victorieuses. Son cabinet, alarmé peut-être de la réunion intime de la Hollande, de l'Espagne et de la France, de

On se figure la sensation qu'un tel événement dut faire à la cour de Catherine, où Gustave devint l'objet de tous les sarcasmes : il est même probable qu'on n'en serait pas resté là, et qu'il eût bientôt senti tout le poids du ressentiment de l'im-l'insurrection de l'Irlande, et de la tendance gépératrice, si la mort ne fût venue à son secours. Un mois s'était à peine écoulé depuis cette scène, que Catherine termina sa carrière, et laissa, par sa mort subite, la Russie dans la douleur et la stupéfaction, l'Europe dans l'anxiété du parti que prendrait son successeur.

Fidèle à son système, la Prusse restait dans les mêmes dispositions de neutralité envers la France; et son pavillon en profitait pour faire un commerce considérable entre les peuples du Nord et les puissances belligérantes. Le cabinet de Berlin venait de se placer, le 24 juin, à la tête d'une confédération qui, dès son origine, menaçait de dissoudre le lien germanique, en tendant à isoler les princes dont elle se composait, et à leur créer un protecteur qui les dispensât de prendre part aux guerres de l'Empire. Si Frédéric-Guillaume s'é

(1) La paix de Bâle n'avait été en quelque sorte qu'une transaction provisoire; la Prusse autorisa seulement l'oc. cupation de ses provinces de la rive gauche du Rhin; mais sans prononcer définitivement sur leur sort,

Les succès des armes républicaines la déterminèrent à céder la province de Gueldres au Directoire, et à consen. tir à ce que les frontières de la république fussent reculées jusqu'au Rhin. Le cabinet de Berlin recevrait en

nérale des esprits qui favorisait les entreprises du Directoire, crut devoir gagner du temps en feignant de vouloir se rapprocher de la république. Il demanda des passe-ports pour un négociateur : et peut-être la guerre eût-elle été terminée à cette époque, si le Directoire n'avait commis deux fautes graves, qui changèrent la face des affaires. La première fut d'opérer, en Allemagne, sur deux lignes divergentes; la seconde, d'entreprendre une invasion lointaine, sans se ménager les moyens d'alimenter les armées agissantes, en matériel et en troupes de toutes armes, à mesure qu'elles embrassaient une plus vaste étendue de pays, et qu'elles se rapprochaient du centre de la puissance ennemie.

Des revers sanglants succédèrent donc bientôt à cette marche triomphante de Jourdan et de Mo

échange l'évêché de Munster qui serait sécularisé: d'autres princes ecclésiastiques devaient être dépouillés pour indemniser le stathouder, et l'on s'engagea à élever le Landgrave de Hesse à la dignité d'électeur. Qui eût pu croire que, neuf ans plus tard, la constitution germanique, ainsi mutilée par Frédéric Guillaume et Rewbel, servirait de prétexte à la levée de boucliers des Prussiens en 1806!!.

reau sur le Danube, et firent évanouir tout espoir | dotte avait été dirigé sur Neumarck, dans la vue de paix.

d'en couvrir le flanc. Si l'on jette un coup d'œil sur la carte, on verra qu'il semblait aventuré. En effet, le flanc de l'armée n'était pas mieux couvert par une division postée à Neumarck, que si elle eût été établi à Castel; car 50,000 hommes pouvaient marcher entre elle et l'armée, et l'en séparer pour tonjours. D'ailleurs, rien n'empêchait l'archiduc de se porter sur le flanc de Bernadotte, par

Mais avant d'entrer dans l'examen des débats diplomatiques, qui eurent une issue si funeste, il convient d'abord de retracer les opérations militaires qui prolongèrent pendant quelques mois la lutte si contraire aux intérêts du continent. Nous avons dit, dans le chapitre LIX, que l'archiduc, persuadé après l'affaire d'Ettlingen, qu'il u'était pas en mesure d'arrêter la marche de l'ar-Burg et Nuremberg. S'il fallait couvrir toutes les mée du Rhin, avait résolu de diriger ses armées concentriquement vers Ratisbonne, afin de les réunir pour se jeter d'abord avec la masse de ses forces sur l'armée de Sambre-et-Meuse, et de revenir ensuite avec plus d'avantage contre celle de Moreau. Ce prince aurait pu sans doute adopter, dans le principe, un plan qui eût sauvé l'Allemagne d'une invasion désastreuse (1) mais, après le combat de Neresheim, vers la fin de juillet, son projet était le plus opportun."

L'archiduc avait ordonné à Wartensleben de ne

point trop s'engager; et de se retirer, avec ordre et fermeté jusque derrière la Naab, où l'on a vu qu'il prit position le 18 août.

Aussitôt après l'affaire de Neresheim, le prince avait repassé le Danube, et s'était mis en marche avec un corps de 24 bataillons et 50 escadrons, par Ingolstadt sur Neumarck; laissant le général Latour sur le Lech, devant l'armée du Rhin, avec 37 à 38,000 hommes, y compris le corps de Frolich, de Condé, et une brigade dans le Tyrol qui couvrait l'extrême gauche.

L'archiduc partit, le 16 août, des environs de Neubourg, avec trois divisions. Il détacha le même jour quelques bataillons de la garnison d'Ingolstadt, au soutien du général Nauendorf, établi à Neumarck avec 5 bataillons et 14 escadrons entre le deux armées impériales.

L'armée française se trouvait, depuis le 20. sur la Naab, entre Naabourg et Schwandorf. Berna

(1) Lorsque l'archiduc combattit à Ettlingen, Wartensleben était à Friedberg en avant de Francfort. Il semble que le prince pouvait réunir assez de forces pour combattre Moreau avec succès, et pour assigner à Wartensleben une concentration sur le Necker ou sur Gmund, si cette bataille ne tournait pas à son avantage. Je vais plus loin; lorsqu'il partit de Walmerode, le 26 juin, ce prince,

routes par où l'ennemi peut arriver, on n'aurait jamais de sécurité. On éclaire l'extrémité de sa ligne par des coureurs : mais on ne la couvre qu'avec un détachement qui soit toujours en mesure de prendre part au combat, s'il devient nécessaire. J'ai déjà eu occasion de faire cette observation au sujet des flanqueurs de Moreau, à l'affaire de Neresheim.

Bernadotte, convaincu, le 22 août, qu'il était menacé par des forces supérieures, n'en prit pas moins la résolution de se défendre à Teining, où sa division occupait un fort bon poste. L'archiduc qui avait tout à gagner en l'attaquant avec ses forces réunies, n'avait l'intention de pousser ce jourlà qu'une reconnaissance à la tête de son avantgarde; mais la facilité avec laquelle on débusqua les premiers postes français du Teiningerberg, faisant croire qu'on n'éprouverait pas grand obstacle au passage de la Laber, le prince résolut de le tenter, et transmit à Hotze l'ordre d'y concourir. Dans ces entrefaites, Bernadotte descendant des hauteurs opposées, chassa les Autrichiens de Teining; néanmoins, l'archiduc renforcé reprit le village et le défilé, ce qui détermina son adversaire à se replier sur Neumarck. Hotze, informé trop tard de sa destination ne fit qu'escarmoucher avec des

Coureurs.

Ce combat fortuit n'eut ainsi aucun résultat, tandis que, si l'archiduc avait dirigé franchement ses colonnes sur le point d'attaque, il est probable

certain d'arriver le 5 vers Rastadt avec ses renforts, pouvait donner par un courrier, l'ordre à Froelich de venir le joindre en suivant la vallée de la Nagold; afin de décider, après la réunion de ses moyens, s'il n'y avait pas possibilité de forcer l'ennemi à repasser le Rhin avant de faire, de concert avec Wartensleben, une retraite concentrique jusqu'en Bohême.

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