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En résumé, la rivière sépara toujours les deux armées. Le corps de Rosenberg seul, avait franchi cette barrière et pénétré jusqu'à Settima, d'où il revint sur Tavernasco. On voit qu'il se trouvait sur les derrières des Français, et qu'il pouvait tirer de sa position d'immenses avantages. Mais ne connaissant pas le pays, et inquiet lui-même sur son sort, il passa la nuit en carré, et s'empressa, avant le jour, de rejoindre le reste de l'armée sur la rive gauche de la Trebbia.

vier et Montrichard étant arrivées sur le champ | naire d'une bataille livrée dans l'eau, au clair de de bataille, se placèrent, la première près de Borgo- la lune. L'artillerie, qui ne distinguait ni amis ni San-Antonio, derrière la Trebbia, à cheval sur la ennemis, tirait à tort et à travers, au milieu des grande route; la seconde à la gauche, se liant par combattants; et ce désordre, aussi sanglant qu'inudes éclaireurs aux troupes de Victor. A peine ces tile, ne put être arrêté par les généraux, qu'à onze nouvelles dispositions étaient-elles terminées, que heures. le général Forster, débouchant vers Grignano, rejeta d'abord la cavalerie française sur l'infanterie; et arriva au bord de la Trebbia, où il fut tenu en échec le reste de la journée. Néanmoins, à la nuit, Montrichard instruit de la retraite de Victor, crut prudent de mettre la rivière entre sa division et les Russes, et alla s'établir sur son prolongement au delà de Gossolengo, qu'il était venu occuper. A la gauche, le général Ott aurait dû combattre seul l'avant-garde républicaine; mais quoique ce corps fût plus que suffisant pour repousser la brigade Salm, Mélas s'imagina bien faire en déviant des ordres du maréchal; de peur de laisser à découvert la chaussée de Plaisance, il porta la division Froelich à la gauche, qui, d'après le plan général devait être refusée pour renforcer la droite. Ainsi les Autrichiens se trouvèrent avoir ici une énorme supériorité sur la faible brigade du général Salm, qui, vivement attaquée à San-Imento et à Rottofreddo, fut obligée de se replier sur la Trebbia, où le général Olivier la recueillit. L'ar-les deux échecs qu'il avait essuyés. Espérant voir rivée de cette division ayant mis plus d'équilibre, l'ardeur des Autrichiens s'émoussa; et depuis ce moment jusqu'à la nuit, le combat se réduisit à une vive canonnade.

Tout paraissait fini pour ce jour-là. Les troupes des deux partis, accablées de fatigue, allumaient les feux des bivouacs et se disposaient à prendre quelques instants de repos, lorsque, vers 9 heures du soir, 3 bataillons français, inquiétés par de faux rapports. entrèrent sans ordre par la grande route dans le lit de la Trebbia, pour attaquer l'ennemi. Les alliés courent aux armes : le prince de Lichtenstein, à la tête d'une réserve de grenadiers, s'avance à la rencontre des républicains. La fusil lade et la canonnade qui s'engagent répandent à leur tour l'alarme parmi les Français qui s'ébranlent sur toute la ligne de la Trebbia. Le lit de ce torrent étant très-favorable à la cavalerie, celle des deux partis s'y jette, et bientôt une mêlée de toutes les armes présente le spectacle extraordi

TOME II.

Au jour, Suwarow, renforcé par les 5 bataillons. et les 6 escadrons qu'il attendait de la rive gauche du Pô, en laissa 3 sous les ordres de Mélas, et fit passer les chasseurs de Tschubarow à l'avantgarde du prince Bagration. Comme ses colonnes n'avaient pu dépasser la Trebbia, ses instructions, pour le 19, furent les mêmes que celles de la veille; il renouvela seulement à Mélas l'ordre sitif de détacher les réserves à la droite. Macdonald, de son côté, se préparait à venger

po

Moreau déboucher le 20 sur les derrières des alliés, et Lapoype assaillir leur flanc droit, il ordonna pour le lendemain matin une attaque générale. Son plan était de tourner les deux ailes de l'ennemi: manœuvre doublement dangereuse, à cause de la division des forces qu'elle nécessite, et de la nature du terrain, qui exposait sa droite à être acculée au Pô. Conformément à ce projet, Dombrowsky reçut l'ordre d'opérer dans la direction de Niviano, pour dépasser, par Rivalta et Tuna, le corps de Rosenberg, que les divisions Rusca et Victor attaquaient de front. Olivier et Montrichard furent chargés de forcer au centre le passage de la rivière, pendant que l'avant-garde de Salm et la réserve de Watrin, formant l'extrême droite, culbuteraient les Autrichiens sur la route, et pénétreraient jusqu'au Tidone, en remontant la rive droite du Pô.

Le désordre de la veille et la fatigue des troupes firent que, de chaque côté, on retarda l'attaque

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ligne avait abordé vivement l'avant-garde de Mélas et enlevé quelques pièces vers San-Nicolo. La seconde, plus à gauche, débouchait en colonne du lit de la Trebbia, précédée de la 5a légère et flanquée de quelques escadrons : le général Forster fit mar

jusqu'à dix heures. Suwarow allait mettre son armée en mouvement, lorsque les Français, disposés sur deux lignes minces et avec de grands intervalles masqués par la cavalerie, parurent sur les bords de la Trebbia. La première, précédée d'une nuée de tirailleurs, s'élançant dans le lit du tor-cher au-devant d'elle quelques régiments russes, rent, quelques bataillons restèrent déployés sur au moment où Mélas envoyait les réserves autrila rive droite de ce large torrent, pour soutenir chiennes à l'aile droite pour satisfaire à l'ordre la retraite, en cas d'échec. Le général Calvin s'em-itératif de Suwarow. L'apparition inopinée de ces para de Rivalta, et Dombrowsky s'avança sur les troupes d'élite, conduites par le prince de Lichtenstein, sur le flanc droit de la colonne, en même temps assaillie d'un autre côté par Forster, y scmèrent une terreur panique. La 5 légère qui s'était distinguée en cent combats, fuit en désordre et entraîna tout avec elle; cet événement fatal décida de la journée; car Forster put désormais seconder Suwarow à droite, et les réserves autrichiennes volèrent au secours de Mélas qui, pressé par Olivier et Watrin, prit encore sur lui de les rappeler à l'aile gauche, contre la disposition du maréchal.

hauteurs.

Ainsi, par une circonstance bizarre, le résultat de la double désobéissance du général autrichien, fut d'engager fortuitement mais très à propos, des réserves qui peut-être n'eussent jamais si bien opéré, si elles avaient attendu à poste fixe l'ordre d'entrer en action. Cependant, si elles procurèrent la victoire à la gauche, il est probable qu'elles l'eussent décidée à la droite; et c'était le point décisif dont Mélas ne voulut jamais sentir l'impor

Suwarow, un peu déconcerté de la vivacité de ce début, voyant la possibilité d'être débordé, ordonna à la division Bagration d'obliquer à droite. Celle-ci parvint, à la suite d'un engagement assez vif, à rejeter les Polonais sur la Trebbia. Mais cette manœuvre laissant entre l'avant-garde russe et la division Schweikowsky, une trouée de 5 à 600 toises, Victor et Rusca en profitèrent pour culbuter la droite du général Schweikowsky, et la pousser en désordre jusqu'auprès de Casaliggio. Le régiment de grenadiers de Rosenberg, entouré, fit face de toutes parts, et se sauva par sa fermeté. Suwarow, attentif à réparer cette nouvelle disgrâce, ordonna alors à Bagration de marcher rapidement par sa gauche, pour prendre à dos les Français qui avaient percé sa ligne, et au quartiermaître général Chasteler, de réunir 2 bataillons de Schweikowsky à quatre de la division Forster, pour les attaquer de front. Si la division de Donbrowsky eût profité du mouvement du prince Ba-tance. gration pour rabattre à droite et soutenir les troupes de Victor et de Rusca, la victoire fût sans doute restée à ceux-ci; mais l'inaction des Polonais sur les bords de la rivière favorisa les alliés, et l'effort combiné des troupes de Bagration, de Chasteler et de Schweikowsky, repoussa enfin les Français sur les bords de la Trebbia, que les Russes voulurent en vain traverser. Cet engagement meurtrier, où les 17 et 55 de ligne, eurent beaucoup à souffrir, coûta près de 1,400 hommes à chaque parti.

Au centre, un événement malheureux, en annulant de premiers avantages, avait empêché Macdonald de secourir sa gauche. Les divisions Olivier et Montrichard avaient entièrement passé le torrent: la première en tête de laquelle marchait la 30 de

Quoi qu'il en soit, ces troupes, au lieu de continuer leur marche sur Casaliggio, se rabbattent donc sur San-Nicolo, s'élancent sur la division Olivier; et, appuyées par la gauche de Forster, la chargent avec tant de furie, que, pour éviter d'être coupée, elle fut contrainte de se retirer en grande hâte. Toutefois, Olivier opéra son mouvement rétrograde avec assez d'ordre, et revint prendre position sur la rive droite de la Trebbia, avec la brigade Salm, derrière Borgo-San-Antonio. Tous les efforts des alliés pour l'en déloger furent inutiles.

Dans cet intervalle, Watrin avait trop bien rempli sa tâche; débordant la gauche du général Ott, il poussa les faibles détachements qu'il avait devant lui sur Calendasco et jusqu'à Ponte-Tidone,

lorsque les succès des alliés, sur la gauche et le | les partis ennemis, et de se rendre maître de Parme. Les bagages et l'artillerie suivirent sa colonne.

centre, permirent à Mélas de porter des forces au point menacé. Le prince de Lichtenstein, qui venait de déterminer la retraite du général Olivier, fut détaché au secours d'Ott, avec deux bataillons de grenadiers et six escadrons. Watrin, dont le mouvement était sans but depuis le désastre du reste de l'armée, venait de recevoir l'ordre de se replier, lorsqu'assailli par les renforts autrichiens, il fut contraint d'abandonner ses trophées; et, après avoir éprouvé quelques pertes, de revenir prendre ses anciennes positions derrière la Trebbia.

Maître de toute la rive gauche, Suwarow fit encore quelques tentatives pour forcer le passage. Les réserves françaises repoussèrent ses efforts, et la nuit vint enfin terminer le combat.

Cette série d'engagements opiniâtres, qui durait depuis trois jours, avait complétement désorganisé les deux armées : la perte des deux côtés s'élevait à plus de 12,000 hommes (1). Toutefois, rien n'é- | tait encore décidé, puisque chacun occupait encore ses positions. Mais Suwarow pouvait tirer des renforts de ses derrières, et recommencer la lutte. Macdonald, au contraire, n'avait plus de ressources; presque tous les généraux étaient hors de combat; les corps, sans chefs et considérablement affaiblis, manquaient de cartouches; la cavalerie était à moitié détruite; l'artillerie, hors de service et sans munitions. Pour comble d'embarras, l'on n'avait aucune nouvelle de Lapoype ni de Moreau. Toutes ces considérations, jointes à la marche des corps de Hohenzollern et de Klénau, qui s'étaient déjà rendus maîtres de Modène, de Reggio et de Parme, déterminèrent Macdonald à décamper dans la nuit, pour se porter derrière la Nura. Le général Victor, avec les trois divisions de l'aile gauche, se dirigea vers San-Giorgio, laissant une forte arrière-garde sur la Trebbia, pour couvrir son mouvement. Watrin, qui remplaçait le général Olivier blessé, tourna Plaisance et marcha à Ponte-Nura. La réserve, commandée par l'adjudant général Lacroix, gagna le pont de Ronca. Montrichard, chargé de faire l'avant-garde avec sa division, eut ordre de se porter rapidement sur le Taro, d'en chasser

(1) Les alliés en avouèrent 5,600 hors de combat, et les Français plus de 7,000.

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Cependant, Suwarow inquiet des progrès de Moreau, dont les partis avaient paru dans les environs de Voghera et de Casteggio, sentit l'urgence de profiter de ses avantages, et ordonna une nouvelle attaque pour le 20 au matin. Il ne changea rien aux dispositions des jours précédents, si ce n'est que pour assurer ses derrières, il fit filer sur Casteggio deux escadrons de dragons et un régiment de Cosaques, posta un bataillon à Gardazzo, et en destina trois autres à la garde du pont de Parpanèse.

L'armée alliée se mit en mouvement à quatre heures du matin, elle passa la Trebbia avec d'autant moins de résistance, que les républicains n'avaient laissé sur la rive droite qu'un rideau de cavalerie pour entretenir les feux. Au delà de la rivière, les coureurs russes saisirent sur un émissaire une dépêche de Macdonald à Pérignon, laquelle dévoila au maréchal le désordre de l'armée française et la direction de sa retraite. Cette découverte le transporta de joie; dès lors, il ne douta plus que l'Italie ne fût désormais à lui, s'il parvenait à joindre encore une fois l'armée de Naples. II pressa dans ce but la marche de ses colonnes; leur enjoignit de forcer le passage de la Nura, et de poursuivre vivement les Français jusque sur la Larda. La division Forster renforça le corps de Rosenberg, qui marcha de Gossolengo, par Tavernasco, à San-Rocca, vis-à-vis San-Giorgio. Le général Mélas, avec les divisions Ott et Frœlich, eut ordre de se diriger sur Ponte-Nura, par Plaisance.

Victor était en position à droite de San-Giorgio avec l'aile gauche, lorsque l'avant-garde russe parut sur les bords de la Nura. La 17° de ligne occupait le village six escadrons et deux pièces de canon défendaient le gué, et tinrent quelques instants en échec la cavalerie des alliés. Sur ces entrefaites, le prince Bagration arriva avec huit bataillons d'élite, les forma à droite et à gauche de la route, et fit remonter ses escadrons vers le Pô, pour tourner San-Giorgio. Victor, dont l'intention n'était pas d'engager une affaire sérieuse, commencait déjà sa retraite, lorsque Suwarow ordonna l'attaque. Deux bataillons de grenadiers marchè rent droit au village. Quatre autres s'avancèrent sur ses flancs, avec les dragons et les Cosaques; le

reste de l'avant-garde demeura en réserve sur la rive gauche.

Naples attaquerait l'ennemi. Mais sa marche fut si lente, qu'il n'arriva que le 20 au-dessus de SanGiorgio. Il y apprit la retraite de Macdonald, et voulut regagner Bobbio; mais le détachement russe de Welesky, que Suwarow avait envoyé de Casteggio, occupait déjà ce poste, ainsi que toutes les

assez vif où les républicains ne purent se faire jour, Lapoype se jeta dans les montagnes, et revint dans la rivière de Gènes, par des chemins détournés.

Les Russes assaillirent vivement la 17 de ligne, qui soutint longtemps un combat si inégal. L'issue en était encore indécise, quand les divisions Forster et Schweikowsky, vinrent prendre part à l'affaire. La première passa la rivière en aval de San-hauteurs environnantes. Après un engagement Giorgio, et la seconde en amont. Quelques régiments de cavalerie furent lancés dans la direction de Ponte-di-Nura. Ainsi enveloppée par des forces considérables, la 17 fut obligée de mettre bas les armes, à l'exception de 400 hommes qui parvinrent à s'échapper. Ce malheur, et l'apparition des coureurs ennemis sur la communication avec le centre de l'armée, ébranlèrent les troupes de Victor, et leur firent lâcher pied. Une partie se sauva vers Cadeo, le reste gagna les montagnes, et fut enfin rallié à Castel-Arquato. La colonne de Rosenberg poursuivit les fuyards jusqu'à la Chiavenna, et passa la nuit à Montenaro.

De son côté, Mélas entra à six heures et demie du matin à Plaisance, où il recueillit tous les blessés de l'armée de Naples, au nombre d'environ 5,000, parmi lesquels se trouvaient les généraux Olivier, Rusca, Salm et Cambray. Mais au lieu de continuer rapidement la poursuite, il ne porta en avant que la division Ott, et laissa celle de Froelich, qui était la plus forte, auprès de Plaisance. Cette faute sauva Watrin, qui n'eût pu résister aux forces réunies des Autrichiens. Ce général, après avoir rallié la garnison de Plaisance, se forma derrière la Nura, et repoussa toutes les attaques d'Ott, jusqu'au moment où la déroute de Victor obligea Macdonald de le faire replier sur Cadeo. La 73°, détachée sur sa gauche, ramena sans obstacles les parcs de Rusca et de Victor, qu'on avait prématurément abandonnés.

La réserve, quoiqu'elle fût demeurée fort tranquille au pont de Ronca, pouvait être tournée; Macdonald lui envoya l'ordre de se retirer sur Corte-Maggiore; et lui-même, avec la division Watrin, vint prendre position à Fiorenzola, derrière la Larda.

Tandis que ces événements se passaient, la droite de Moreau cherchait inutilement à faire sa jonction; Lapoype, arrivé depuis le 16 juin à Bobbio, en était parti le 19, sur l'avis que l'armée de

L'aile gauche de l'armée française partit dans la nuit de Castel-Arquato, et arriva, le 21 de bonne heure, à Borgo-San-Donino, où Macdonald rejoignit avec le reste des troupes. La division Montrichard marcha sur-le-champ à Parme, dont elle délogea l'avant-garde de Hohenzollern. Les divisions Watrin, Rusca et Dombrowsky, prirent position d'attente sur la rive droite du Taro ; tandis que l'adjudant général Lacroix, avec la réserve, chassa les Impériaux de Reggio, et nettoya le terrain jusqu'à l'Enza, sur les bords de laquelle elles vinrent ensuite s'établir. Victor se dirigea sur Fornoue, pour rentrer dans le débouché de Pontremoli. Le même jour, Suwarow porta son armée sur la Larda; le général Ott, formant l'avant-garde, campa à Borgo-San-Donino, et poussa ses postes sur la rive gauche du Taro. Ce torrent était tellement enflé par les pluies, qu'il lui fut impossible de le franchir à gué.

Le 22, Macdonald réorganisa son armée à Reggio. La pénurie de généraux, et les pertes énormes des troupes, l'obligèrent à dissoudre l'avant-garde et la division Rusca. Leurs débris furent incorporés dans les divisions Watrin et Dombrowsky, qui s'établirent à droite et à gauche de Reggio: celle de Montrichard resta derrière l'Enza, pour soutenir la retraite.

L'armée austro-russe ne passa pas la Larda. Suwarow, informé des progrès de Moreau, jugea plus urgent de marcher à sa rencontre, que de poursuivre un ennemi déjà si maltraité. Il laissa reposer ses troupes la journée du 22, et se mit en route le lendemain pour Alexandrie, après avoir chargé le général Ott de suivre les Français dans le Bolonais et la Toscane, avec sa division et celles des généraux Hohenzollern et Klénau.

Le jour même où les alliés rétrogradaient, Dom

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