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taillons et 6 escadrons à Monterosi pour couvrir | mées, lorsque le général Metsch, qui n'aurait dù

la route de Rome, et tâcha de rallier les fuyards de sa gauche.

Cette leçon ne fut pas entièrement perdue; Mack vit enfin qu'il fallait porter le gros de ses forces sur le centre des Français à Terni. Mais en cherchant à réparer sa première bévue, il en commit de nouvelles, car il éparpilla ses troupes derechef. Il laissa fort inutilement Bourcard avec 5 bataillons et 2 escadrons devant Civita-Castellana, où il s'imaginait paralyser toute la division Macdonald; et ordonna au lieutenant général Salandra de faire passer le Tibre à 14 bataillons et 6 escadrons sur des bateaux du pays, afin d'aller camper sur les hauteurs de Cantalupo. Son projet était de culbuter le général Lemoine à Terni, pendant que Macdonald serait tenu en échec, d'un côté par la marche de Damas sur Borghetto, et de l'autre, par les démonstrations de Bourcard. Dans le même temps, Metsch, qui occupait les hauteurs de Calvi, fut chargé d'enlever Otricoli, afin de couper la communication des Français.

s'ébranler que le 10 décembre, trompé par de faux renseignements, descendit de Calvi dans la nuit du 7 au 8, et surprit Otricoli, où il massacra les malades et les blessés. Assailli lui-même, quelques heures après sa victoire, par le général Mathieu, il fut délogé et repoussé avec perte à Calvi. Toutefois, comme de cette dernière position Metsch menaçait encore les communications et le flanc de l'armée, Championnet ordonna de l'enlever. Le 9, au point du jour, Mathieu et Kniazewitz arrivent devant Calvi par les routes d'Otricoli et de Magliano: les Napolitains, culbutés par l'infanterie du premier, abandonnent les hauteurs et se réfugient dans la ville, où ils sont bientôt cernés et sommés de se rendre. Metsch, intimidé, met bas les armes, quoique la force des deux colonnes qui l'attaquaient n'excédât pas 3,500 hommes : 4,000 prisonniers et 5 pièces de montagne furent les trophées de cet exploit.

Mack allait porter son avant-garde sur Vaccone, lorsqu'il apprit la reddition de Calvi. N'ajoutant La célérité était la première condition de réus-point foi à ce rapport, il détacha dans cette direcsite d'un plan semblable; mais toutes les disposition le prince de Hesse-Philipsthal; mais cet offitions préparatoires ne furent terminées que le 8 décembre, l'artillerie ayant été obligée, faute de grands bateaux, de descendre jusqu'à Corrèse et Rome pour y franchir le fleuve. Mack, qui aurait dû chercher à récupérer les moments perdus par cette contrariété, marcha, au contraire, à pas de tortue, séjourna le 9 à Cantalupo, ne s'avança le 10 qu'à moitié chemin de Terni, et remit l'attaque au jour suivant.

Tant de lenteur dans un moment aussi décisif, devait amener une catastrophe. Championnet, à son retour d'Ancône, n'eut pas de peine à deviner le projet de son adversaire, ni à prendre les mesures pour le faire échouer. Macdonald après avoir laissé une petite garnison dans le fort de Civita-Castellana, passa le pont de Borghetto avec le gros de sa division, et porta le chef de brigade Kniazewitz à Magliano, De son côté, Lemoine, qui venait d'être renforcé par 3 bataillons et 2 régiments de chasseurs qu'amenait le général Rey, s'établit à Rieti et à Civita-Ducale, et poussa un bataillon à Contigliano pour inquiéter Cantalupo.

Telle était la position respective des deux ar

cier ne tarda pas à confirmer la fatale nouvelle de la capitulation. Cet événement changea tous les plans: il ne fut plus question de marcher en avant, mais bien de se retirer jusqu'au pied des montagnes de Frascati et d'Albano, pour réorganiser l'armée, et y attendre des renforts, des munitions. et des subsistances. Des instructions furent dressées en conséquence à l'état-major. Damas et Bourcard devaient opérer leur mouvement rétrograde le 12, par les deux routes qui longent la rive droite du Tibre, pendant que Salandra descendrait par celle de Terni. Afin de dissimuler, autant que possible, ce que cette retraite avait d'humiliant, et d'empêcher la garnison du château Saint-Ange d'effectuer une sortie, on commanda à ces trois colonnes de ne traverser Rome que de nuit. Sa garnison avait l'ordre de ne se retirer qu'au moment où Bourcard et Damas seraient sur la route d'Albano. Quelque secrètes que fassent ces mesures, elles transpirèrent bientôt, et firent lever la tête aux partisans des Français. Le bruit ayant couru qu'ils se proposaient d'enlever le roi de Naples, ce prince, accompagné du duc

où il monta en voiture et se rendit d'une seule traite dans sa capitale. Sortie remarquable, si on la compare à l'entrée triomphante de ce monarque, qu'une tourbe de flatteurs proclamait libérateur de l'Italie !

d'Ascoli, gagna furtivement la porte Saint-Jean, | plus cruellement déçu, fut Damas. Après avoir vu la suspension d'armes s'écouler sans entendre le canon sur les derrières des Français, il commença à se retirer sur la route d'Orbitello, la seule qui lui fût encore ouverte trop heureux d'en être quitte pour une partie de son artillerie, dont les chasseurs français s'emparèrent, dans ún engagement non loin de la Storta.

Cependant, à peine l'infanterie de Macdonald était rentrée dans Rome, que Pignatelli se présenta à la porte de Saint-Jean-de-Latran, avec 4 bataillons et 2 escadrons: il fut reçu très-rudement par les Français, et poursuivi, l'épée dans les reins,

Alors, le général Championnet établit la division Macdonald en avant de Rome, et laissa Lemoine en réserve, près de l'hôtellerie de Corrèse. Kellermann, auquel il avait prescrit de se porter de Borghetto sur Viterbe et Ronciglione, pour étouffer l'insurrection qui venait d'y éclater, reçut l'ordre de se mettre seul aux trousses de Damas; et le général Rey, après avoir rallié ses troupes, fut lancé à la poursuite du gros des Napolitains dans la direction de Velletri.

Pendant que Mack faisait tous ces préparatifs de retraite, Championnet méditait une attaque générale. Macdonald, après avoir laissé dans Borghetto 4 bataillons et 12 pièces de canon sous les ordres de Kellermann, se porta dans la direction de Cantalupo. Rey marcha de Terni sur Vaccone, tandis que Lemoine s'avança, de Rieti, vers l'hôtel lerie de Corrèse, pour couper la retraite aux Na-plus de deux lieues. politains. Salandra se tira de danger à la faveur d'un rideau de troupes légères qui déroba sa retraite aux Français. Grâce à cette ruse, le corps de bataille arriva sain et sauf, dans la matinée du 18 décembre, à Albano, où s'était déjà rendue la brigade Bourcard. Mais l'arrière-garde, laissée sous le prince de Hesse-Philipsthal, serrée par les chasseurs de Rey, n'atteignit pas Rome sans peine. Quant à Damas, les instructions du capitaine général ne lui ayant pas été transmises à temps, il faillit tomber dans le gros des républicains. Effectivement, Championnet ayant eu avis de sa marche, prescrivit à Rey qui avait passé la nuit à Ponte-Salaro, de traverser le Tibre à Ponte-Molle pour l'amuser, pendant que l'infanterie qui avait déjà franchi la Farfa, doublerait le pas pour venir s'établir devant Rome. Les têtes de colonnes ne tardèrent pas à se rencontrer: Damas en fut surpris; car Mack lui avait promis d'envoyer un gros détachement pour le recueillir. Toutefois, il fit bonne mine à mauvais jeu : sommé de mettre bas les armes, il feignit d'entrer en pourparler. Rey et Damas jouaient au plus fin; et chacun d'eux crut tromper l'autre, en acceptant une suspension d'armes de deux heures. Le premier avait calculé que l'infanterie de Macdonald ne pourrait être en mesure de le soutenir avant ce temps le second, au contraire, comptait sur une diversion de Mack. Tous deux s'abusèrent; car, d'une part, l'infanterie française avait à peine dépassé Monte-Alto; et de l'autre, le brigadier Pignatelli chargé de revenir des environs d'Albano sur Rome, s'en trouvait encore trop éloigné. Mais celui dont l'espoir fut le

Kellermann atteignit Damas auprès de Montalto, et lui livra un combat où la victoire, longtemps disputée, se déclara enfin pour les Français. Le général napolitain, quoique grièvement blessé, parvint à gagner Orbitello avec environ 3,000 hommes; mais craignant d'être enlevé dans ce poste, qui ne lui parut pas à l'abri d'un coup de main, il conclut avec son adversaire une convention, d'après laquelle il lui fut permis de se rembarquer avec armes et bagages sans être considéré comme prisonnier. Cette expédition achevée, Kellermann réduisit Viterbe à l'obéissance, et rejoignit plus tard l'armée aux environs de Fondi.

Ainsi, dix-sept jours après l'ouverture de la campagne, l'armée française rentra victorieuse à Rome, qui semblait perdue pour elle à jamais. Les Napolitains, battus partout, démoralisés par une série d'échecs moins dus peut-être aux fautes du général en chef, qu'à l'inexpérience des officiers et à l'indiscipline des troupes, refluaient en désordre vers leurs propres frontières, ouvertes désormais aux républicains.

Championnet s'arrêta quelques jours à Rome,

Tandis que ces choses se passaient, Ferdinand, à qui la peur avait donné des ailes, était rentré à Naples, où son premier soin fut de décréter une levée en masse contre les Français, qu'il s'attendait bien à voir arriver sur ses traces. Une proclamation engagea les habitants à s'armer et à défendre leurs biens, leurs familles, et la religion de leurs pères. Mais cette mesure, qui seule pouvait encore sauver le royaume, devint, par la faiblesse de la cour, la principale cause de sa ruine. En effet, quand un souverain en vient à cette extrémité, il faut que par sa présence et son dévouement, il encourage les efforts de son peuple. Croiton que les Prussiens, par exemple, eussent été si dociles à la voix de Frédéric-Guillaume en 1813, s'il s'était embarqué pour l'Angleterre quand Napoléon menaçait Berlin? Ferdinand, moins sage, après avoir mis en fermentation la populace de sa capitale, craignant de ne pouvoir la diriger, résolut d'aller chercher un abri en Sicile. Il fut, diton, amené à ce parti par le ministre Acton, accusé de tous les malheurs publics, et qui voulait conserver les rênes des affaires prêtes à lui échapper. Après avoir transporté sur des bâtiments anglais et portugais les meubles et les effets les plus précieux des palais de Caserte et de Naples, les curiosités les plus rares des musées de Portici et de Capo-di-Monte, avec 20 millions en numéraire, dernière ressource d'une nation vouée à la misère; la cour s'embarqua de nuit, comme si les Fran

pour attendre des nouvelles de l'Italie septentrio- | de toute l'Italie, il se hâta d'annoncer à Championnale; car, au moment où le roi de Naples le chas-net qu'il pouvait prendre l'offensive à son tour sait de cette capitale, le bruit s'était répandu que contre les Napolitains, et lui envoya des rencelui de Sardaigne et le grand-duc de Toscane fai-forts. saient cause commune avec ce prince. Quoiqu'aucun acte diplomatique ne confirmât ces rapports, les relations du Directoire avec ces souverains étaient chargées ae trop fréquents nuages pour dissiper toutes les craintes. Il venait d'en coûter récemment 8 millions au cabinet de Turin, pour avoir laissé échapper, dans sa correspondance avec la cour de Vienne, le vœu d'être débarrassé des Français. Joubert, que cette nouvelle extorsion avertissait de se tenir en garde, instruit que Charles-Emmanuel faisait des préparatifs clandestins, crut devoir le prévenir dans la rupture. D'abord, sur l'avis de l'invasion de la république romaine, il fit requérir par l'ambassadeur Eymar, l'exécution du traité de l'année précédente, par lequel le roi s'engageait à fournir un contingent de 8,000 hommes, dans toutes les guerres de la république française en Italie. Le cabinet de Turin s'étant excusé sur l'impossibilité de réunir de suite cette division, Joubert, sans attendre les ordres ultérieurs du Directoire, sûr d'agir selon ses vues, consigna ses griefs dans une espèce de manifeste, réunit, le 5 décembre, les divisions Victor et Dessolles sur le Tesin; et, pendant que les places de Novare, de Suze, de Coni et d'Alexandrie, tombaient par surprise au pouvoir des Français, il dirigea ces deux divisions sur Verceil. Les troupes piémontaises, après une ombre de résistance, furent poussées sur Turin, où les républicains, déjà maîtres de la citadelle, entrèrent en même temps qu'elles. Charles-Emmanuel abreuvé de dégoûts et d'hu-çais eussent été déjà aux portes de Naples. miliations sur un trône chancelant, en descendit avec résignation, et signa, le 8 décembre, une renonciation à ses droits sur le Piémont, en se bornant à stipuler quelques mesures de sûreté personnelle, jusqu'à son arrivée en Sardaigne où il

s'exilait.

Le détrônement de ce souverain ainsi opéré sans secousse, Joubert avait dirigé la division Serrurier sur Florence, lorsque de nouvelles protestations d'attachement du grand-duc de Toscane, et peut-être aussi les ordres du Directoire, retinrent son bras prêt à frapper. Certain alors de la soumission

Le 21 décembre, au matin, la capitale apprit, par des placards, que son souverain était parti pour aller chercher des secours en Sicile, et laissait, en attendant son retour, le prince Pignatelli en qualité de vicaire général. A la stupeur que causa un événement aussi imprévu succédèrent bientôt les intrigues des partis. La Città (1) se mit en opposition avec ce vice-roi, et prétendit n'avoir aucun ordre à recevoir de lui. Cette rivalité eut des conséquences funestes, en donnant plus

(1) Autorité municipale choisie par les notables.

de jeu aux factions. Dès lors on ne put compter | ne fussent très-éloignées de celles de droite, on crut sur l'harmonie et l'unanimité des efforts, si néces- remédier à cet inconvenient, en faisant prendre à saires pour sauver la patrie. un détachement de 800 hommes, commandé par le chef de bataillon Maréchal, le chemin qui, de Tivoli et de Vicovaro, débouche par Carsoli et Tagliacozzo, en longeant le lac de Celano sur Sulmona.

Cependant Championnet méditait la conquête de Naples expédition qui, selon lui, devait assurer le repos de la république romaine. Considérée sous les rapports de la politique, cette entreprise était très-nuisible aux intérêts du Directoire, dont elle achevait de dévoiler l'ambition, tout en disséminant les troupes de plus en plus : elle différait en cela de l'envahissement du Piémont, justifié du moins par le besoin de tenir libres les communications de France en Italie. Envisagée militairement, c'était une opération pour le succès de laquelle il fallait maintenant moins de troupes que de vigueur et d'habileté : la première qualité ne manquait pas plus alors aux généraux républicains qu'à leurs soldats; reste à examiner si Championnet déploya de l'habileté.

Ce plan était radicalement vicieux, puisque sa réussite dépendait de la réunion sur un point fort éloigné et au pouvoir de l'ennemi, de 4 colonnes marchant dans des vallées qui n'avaient de communication qu'à leur issue. Il eût beaucoup mieux valu différer l'invasion de quelques jours, pour donner le temps à la division Duhesme de se rabattre des environs d'Ascoli sur Tivoli, et au général Lemoine d'évacuer Aquila, afin de porter la majeure partie de leurs troupes sur la route de San-Germano, ne fût-ce qu'à un jour ou deux de distance de la division Macdonald : par ce moyen, on se fût présenté devant Capoue avec une masse imposante. En agir autrement, c'était courir les chances de Wurmser, lorsqu'il voulut chasser les Français de la Lombardie, en débouchant, sur plu

La totalité des forces dont il pouvait disposer consistait, depuis les renforts reçus, en 29 bataillons et 21 escadrons, formant environ 24,000 hommes de pied et 2,000 chevaux en sorte qu'avec les troupes d'artillerie et du génie, l'armée d'ex-sieurs colonnes séparées, par le lac de Garda et pédition devait s'élever à près de 28,000 combattants, sur lesquels il fallait défalquer les garnisons de Rome et d'Ancône.

En réfléchissant aux causes premières des échecs successifs des Napolitains, Championnet eût senti la nécessité de n'avoir qu'une ligne d'opérations. Loin de là cependant, il commit la même faute que son adversaire en pénétrant dans le royaume de Naples par cinq débouchés.

les montagnes : mais heureusement, Mack, malgré toute sa science, ne montra ni la vigueur ni les talents de Bonaparte.

Alors il avait réuni devant Capoue environ 30 bataillons et 16 escadrons. Il n'était resté que 2 bataillons sous le colonel Piscicelli sur la route de la Corniche, pour défendre le Pas-d'Itri; et 4 escadrons pour observer la rive gauche du Garigliano, depuis les environs de Sora jusqu'à Ceprano. D'un autre côté, Micheroux, après avoir rallié ses troupes et renvoyé sa cavalerie sur les derrières, avait pris position avec son infanterie sur la rive droite du Trontino, entre Teramo et la mer; et le lieutenant général Gambs tenait Popoli, avec 6 bataillons. Ces deux divisions, comme on voit, n'étaient ni assez rapprochées pour se prêter un mutuel appui, ni mème pour arriver à temps à Capoue, dès que la route, qui y conduit de San-Germano, restait ouverte à l'ennemi.

A la droite, le général Rey qui avait poursuivi l'ennemi jusqu'à Cisterna avec 2 bataillons et 12 escadrons, eut l'ordre de s'avancer par la route des marais Pontins jusqu'à Terracine, tandis que Macdonald, avec 8 bataillons et 3 escadrons, marcherait par Frosinone et Ceprano: la division Lemoine, forte seulement de 6 bataillons et 3 escadrons, déjà maîtresse d'Aquila, pousserait sur Sulmona : enfin, à la gauche, 11 bataillons et 3 escadrons sous le général Duhesme, après avoir refoulé l'ennemi vers Pescara, remonteraient la rivière de ce Cette dissémination des Napolitains ne frappa nom jusqu'à Popoli, où ils effectueraient leur jonc-point Mack. Au lieu de faire rabattre en toute tion avec la division Lemoine. Comme on ne pou- hâte Micheroux et Gambs sur Capoue, en laissant vait se dissimuler que ces deux dernières colonnes garnison dans Pescara, il leur donna l'ordre de

TOME III.

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tenir le plus longtemps possible pour couvrir son | mais, soit lâcheté, soit trahison, les troupes de la flanc droit. Il se flattait de défendre facilement la gauche se replièrent sur Capoue, à l'approche des ligne du Volturne avec les débris de son armée, Français ; et il fallut que Mack menaçât de mitrail surtout lorsqu'il serait renforcé par les troupes de ler les fuyards, pour les tenir à leur poste. A la faNaselli et de Damas, dont il sollicita le prompt veur de ce désordre, Macdonald obtint d'abord retour auprès du vice-roi. Ainsi, trop de con- quelques avantages; mais bientôt le fea terrible fiance dans ses mesures défensives et dans des des remparts, auquel il ne pouvait opposer que troupes sur lesquelles il ne fallait déjà plus comp- des pièces de campagne, le força de se retirer avec ter, fascinant les yeux du capitaine général des Na- une perte assez considérable. Cet échec aurait eu politains, le succès de l'expédition ne dépendit des suites fâcheuses, si le prince de Moliterno, à plus que de la valeur des soldats. qui Mack donna l'ordre de sortir de derrière les retranchements avec deux régiments de cavalerie, eût assailli l'infanterie française au moment où elle était ébranlée. Il fut au reste compensé par les succès du général Rey. Sa petite colonne, renfor cée à Fondi par l'infanterie de Kellermann qui venait de rejoindre, força les gorges d'Itri à la suite d'un combat opiniâtre, rejeta sur Gaëte le détachement de Piscicelli. Ce premier avantage l'ayant en

Après avoir terminé ses dispositions, et ordonné l'établissement d'un camp retranché à Foligno, pour recevoir l'armée en cas d'échec, Championnet se mit en mouvement, dans l'ordre que nous venons d'expliquer. L'événement prouva bientôt qu'il eût mieux fait de diriger le gros de ses forces par la route de Frosinone et San-Germano. Macdonald n'eut à surmonter que des obstacles d'inertie, causés par le mauvais état des chemins et le gon-gagé à sommer cette place et à y jeter quelques flement de quelques torrents; car il ne faut pas compter l'ombre de résistance qu'il éprouva devant Isola, pour passer le Garigliano. Il recueillit, même sans tirer un coup de fusil, toute l'artillerie que les Napolitains avaient abandonnée, et alla s'établir dans la journée du 30, entre Venafro et la route de San-Germano à Capoue, à hauteur de Ca-forte d'environ 3,600 hommes, fut prisonnière; janello.

obus, le général Tschudi, octogénaire, amoureux d'une jeune femme qu'il venait d'envoyer à Naples et qu'il brûlait de rejoindre, se rendit sans peine aux sollicitations de l'évêque, qui l'engageait à épargner aux habitants les horreurs d'un siége. Il livra donc la place aux Français : la garnison,

le gouverneur et les officiers seuls obtinrent le honteux privilége de rentrer dans l'intérieur jusqu'à parfait échange. Outre des approvisionne

La facilité avec laquelle cette colonne s'était avancée, les intelligences que l'on s'était ménagées dans l'armée napolitaine, et plus que tout cela l'ar-ments en tout genre, on trouva dans la place un rivée d'un parlementaire qui sollicitait un armis- équipage de pont, dont Rey se servit pour franchir tice, enhardirent Championnet : aussi, dès qu'il le Garigliano, et aller s'établir dans les environs cut été rejoint par la cavalerie du général Rey, de Sessa. qu'il avait rappelée en arrivant à Ceprano, il poussa jusqu'à Calvi ; d'où, après avoir sommé Mack à tout événement, il ordonna, le 3 janvier, une reconnaissance de la ligne ennemie.

Elle s'étendait derrière le Volturne, alors non guéable, depuis Castellamare à son embouchure, jusqu'à la Scafa-di-Cajazzo. Capoue en occupait le centre 10 bataillons et 8 escadrons campaient à chaque aile; le reste des troupes formait la garnison de la place, et de la tête de pont construite en toute hâte sur la rive droite. Le tout était garni d'une formidable artillerie. La position semblait done tenable, pour peu qu'on voulût combattre;

Quelque heureuse que fût la jonction de ces deux divisions, elle n'amenait pas assez de monde au point décisif, et il fallut attendre l'arrivée des deux autres, dans une position précaire, qui offrit inutilement à Mack l'occasion de prendre sa revanche. Depuis dix jours, Championnet n'avait reçu aucune nouvelle du centre et de la gauche. Les partis poussés de Sora sur le lac de Celano, pour aller aux nouvelles des flanqueurs de Maréchal, trouvèrent les sentiers obstrués par les neiges; et aucun des officiers d'état-major envoyés aux généraux Lemoine et Duhesme, n'était revenu. Dans cette perplexité, Championnet, pressé d'ouvrir au

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