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tractantes acquièrent par le présent traité, leur en Italie, le Brisgaw qu'il possédait, aux mêmes seront fidèlement remis. conditions que celles en vertu desquelles il possédait le Modénois.

Les papiers militaires et registres, pris dans la guerre actuelle aux états-majors des armées respectives, leur seront pareillement rendus.

ARTICLE XIV.

ARTICLE XIX.

Les biens fonciers et personnels, non aliénés, de leurs altesses royales l'archiduc Charles et l'archiduchesse Christine, qui sont situés dans les pays cédés à la république française, leur seront restitués, à la charge de les vendre dans l'espace de trois ans.

Les deux parties contractantes, également animées du désir d'écarter tout ce qui pourrait nuire à la bonne intelligence heureusement établie entre elles, s'engagent, de la manière la plus solen. nelle, à contribuer de tout leur pouvoir au main-Il en sera de même des biens fonciers et personnels tien de la tranquillité intérieure de leurs États de son altesse royale l'archiduc Ferdinand, dans le respectifs. territoire de la république cisalpine.

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S. M. l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, ne pourra, conformément aux principes de neutralité, recevoir dans aucun de ses ports, pendant le cours de la présente guerre, plus de six bâtiments armés en guerre, appartenant à chacune des puissanges belligérantes.

ARTICLE XVIII.

Tous les prisonniers de guerre, faits de part et d'autre, et les otages enlevés ou donnés pendant la le seront dans quarante jours, à dater de celui de guerre, qui n'auraient pas encore été restitués, la signature du présent traité.

ARTICLE XXII.

Les contributions, livraisons, fournitures et prestations quelconques de guerre, qui ont eu lieu dans les États respectifs des puissances contractantes, cesseront à dater du jour de l'échange des ratifications du présent traité.

ARTICLE XXIII.

S. M. l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohème, et la république française, conserveront entre elles le même cérémonial, quant au rang et aux S. M. l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, autres étiquettes, que ce qui a été constamment s'oblige à céder au duc de Modène, en indem- observé avant la guerre. Sadite Majesté et la rénité des pays que ce prince et ses héritiers avaient | publique cisalpine auront entre elles le même cé

rémonial d'étiquettes que celui qui était d'usage | reur, en vertu de l'article 6 du traité patent, serentre Sadite Majesté et la république de Venise.

ARTICLE XXIV.

Le présent traité de paix est déclaré commun à la république batave.

ARTICLE XXV.

Le présent traité sera ratifié par S. M. l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, et la république française, dans l'espace de trente jours à dater d'aujourd'hui, ou plus tôt si faire se peut ; et les actes de ratification en due forme, seront échangés à Rastadt.

Fait et signé à Campo-Formio, près d'Udine, le 17 octobre 1797 (26 vendémiaire an vi de la république française, une et indivisible).

Signé: BONAPARTE. Le marquis DE
GALLO. LOUIS, comte DE COBENTZEL.
Le comte DE MEERFELD, général-
major. Le baron DE DEGELMANN.

A ces stipulations publiques, on ajouta quelques articles secrets, non moins importants.

Par le premier, l'Empereur s'engageait à employer ses bons offices, pour que l'empire germanique cédât à la république française tous les pays renfermés entre le Rhin et la Moselle, y compris Mayence, et ceux qui se trouvent entre la Moselle, la Nèthe, la Roër et la Meuse, y compris Juliers; le tout, d'après une ligne décrite par cet article. Dans le cas où les cercles ne consentiraient pas à cette cession, l'Empereur s'engageait à ne fournir à l'armée de l'Empire que son simple contingent. D'après l'article 2, l'Empereur devait employer aussi ses bons offices, pour que la navigation du Rhin fût déclarée libre depuis la Suisse jusqu'à l'entrée de ce fleuve dans le territoire de la république batave, et pour que la république française eût la libre navigation de la Meuse.

viront de compensation pour ceux auxquels il a
renoncé par les art. 3 et 7, et pour le comté de
Falkenstein; on en a tiré l'induction que,
si l'ar-
ticle 1er du traité secret obtenait son exécution, il
reviendrait une nouvelle compensation à l'Au-
triche.

L'article 5 pourvoit à ce soin. La république française, dit cet article, emploiera ses bons offices pour que l'Empereur acquière l'archevêché de Salzbourg et la partie de la Bavière située entre cet archevêché, l'Inn, la Salze et le Tyrol, y compris la ville de Wasserbourg sur la rive droite de l'Inn, avec l'arrondissement d'un rayon de 3,000

toises.

L'Empereur cédera à la France le Frickthal, contre une compensation proportionnelle en Allemagne; le Frickthal sera réuni à la république helvétique (art. 6).

L'art. 7, non moins important que les précédents, est conçu en ces termes :

« Il est convenu, entre les deux puissances contractantes, que si, lors de la pacification prochaine de l'empire germanique, la république française fait une acquisition en Allemagne, S. M. l'Empereur, roi de Hongrie et de Bohême, doit également y obtenir un équivalent; et réciproquement, si S. M. I. et R. fait une acquisition de cette espèce, la république française obtiendra un pareil équivalent. »

L'article 8 posait en principe qu'il serait donné au ci-devant stathouder de Hollande une indemnité territoriale; mais elle ne pourrait être prise dans le voisinage des possessions autrichiennes, ni dans celui de la république batave.

Enfin, une des stipulations les plus remarquables de ce traité secret, était l'article 9, relatif aux possessions prussiennes de la rive gauche du Rhin, dont le traité de Bâle avait laissé le sort en suspens.

La ligne indiquée au premier article, rendait ces possessions au roi de Prusse; et, comme pour signaler au cabinet de Berlin que l'Autriche s'opposait à son agrandissement, l'article 9 portait qu'il ne serait question d'aucune acquisition nouvelle pour le roi de Prusse, ce que les deux puisL'article 4 stipule que les pays cédés à l'Empe-sances contractantes se garantissaient mutuellement.

L'Empereur, par l'article 3, cédait le comté de Falkenstein, compris dans la ligne décrite par le premier article.

Les autres articles étaient relatifs à des échanges >> Les îles de Corfou, de Zante et de Céphalonie insignifiants pour le système général de l'Europe; » sont plus intéressantes pour nous que toute l'Icar ils n'intéressaient que les électeurs principaux » talie ensemble.

et les maisons de Wurtemberg, de Hesse, de Baden. » Je crois que si nous étions obligés d'opter, il Par l'article 13, l'Empereur promettait d'éva-» vaudrait mieux restituer l'Italie à l'Empereur, cuer, vingt jours après l'échange des ratifications,» et garder les quatre îles, qui sont une source de Mayence, Ehrenbreitstein, Philipsbourg, Manheim,» richesses et de prospérités pour notre commerce. Koenigstein, Ulm et Ingolstadt; ainsi que tout le » L'empire des Turcs s'écroule tous les jours. La territoire de l'empire germanique jusqu'à ses États » possession de ces îles nous mettra à même de >> le soutenir autant que cela sera possible, ou » d'en prendre notre part.

héréditaires.

N° 4.

Pièces relatives à l'origine du projet sur l'Égypte.

S'il paraît constant que Magalon et Lazowsky avaient conseillé l'expédition d'Égypte au Directoire, bien avant Bonaparte, on trouve que ce général en entretint le gouvernement pour la première fois le 16 août 1797, dans une lettre dont nous donnons l'extrait ci-après.

Dans une lettre du 23 août, le ministre Talleyrand en parlait au général en chef, comme d'une entreprise utile. Enfin, le 13 septembre, le général en chef en écrivit d'une manière plus positive, comme d'un projet à réaliser incessamment. Nous ignorons toutefois si, en la conseillant, il pensa jamais à s'en charger lui-même, ou si cette résolution lui fut suscitée dans son séjour à Paris à la fin de décembre de la même année; séjour. où il eut plus d'une occasion de s'assurer qu'il portait ombrage à la majorité des directeurs.

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» Les temps ne sont pas éloignés où nous sen» tirons que, pour détruire véritablement l'Angleterre, il faut nous emparer de l'Egypte. Le >> vaste empire ottoman, qui périt tous les jours, »> nous met dans l'obligation de penser de bonne >> heure à prendre des moyens pour conserver no>>tre commerce du Levant.

>> Les citadelles de Corfou, de Zante et de Céphalonie, sont en très-bon état, pourvues d'une » nombreuse artillerie : je fais réparer les affûts, » et je viens d'y envoyer des vivres et des muni» tions pour un an. Je désirerais donc avoir le >> troisième bataillon de la 79° demi-brigade, que j'y ferais passer. Je vais y envoyer 2,000 Cisal>> pins.

D

BONAPARTE.

Passeriano, le 27 fructidor an v (13 septembre 1797).

Au ministre des relations extérieures.

Vous trouverez ci-joint la lettre que j'écris au citoyen Canclaux, ministre à Naples, en réponse aux ouvertures qui lui ont été faites par M. Acton' et dont il vous aura sûrement rendu compte.

La cour de Naples ne rêve plus qu'accroissement et grandeur; elle voudrait d'un côté, Corfou, Zante, Céphalonie, etc.; de l'autre, la moitié des États du pape, et spécialement Ancône. Ces prétentions sont trop plaisantes; je crois qu'elle veut en échange nous céder l'île d'Elbe. Je pense que désormais la grande maxime de la république doit être de ne jamais abandonner Corfou, Zante, etc.; nous devons, au contraire, nous y établir solidement. Nous y trouverons des ressources pour notre

commerce; elles seront d'un grand intérêt pour nous et les événements futurs de l'Europe.

gypte. Ce pays n'a jamais appartenu à une nation enropéenne ; les Vénitiens seuls y ont une prépon

Pourquoi ne nous emparerions-nous pas de l'île dérance précaire. On pourrait partir d'ici avec de Malte? L'amiral Brueys pourrait très-bien mouil-23,000 hommes, escortés par huit ou dix bâtiler là et s'en emparer: 400 chevaliers et au plus ments de ligne ou frégates vénitiennes, et s'en emun régiment de 500 hommes sont la seule garde parer. qu'ait la ville de la Valette. Les habitants qui montent à plus de 100,000, sont très-portés pour nous, et fort dégoûtés de leurs chevaliers qui ne peuvent plus vivre et meurent de faim ; je leur ai fait exprès confisquer tous leurs biens en Italie. Avec l'île de Saint-Pierre, que nous a cédée le roi de Sardaigne, Malte, Corfou, nous serons maîtres de toute la Méditerranée.

S'il arrivait qu'à notre paix avec l'Angleterre nous fussions obligés de céder le cap de BonneEspérance, il faudrait alors nous emparer de l'E

L'Égypte n'appartient pas au Grand Seigneur. Je désirerais, citoyen ministre, que vous prissiez à Paris quelques renseignements, et me fissiez connaître quelle réaction aurait sur la Porte notre expédition d'Égypte.

Avec des armées comme les nôtres, pour qui toutes religions sont égales, mahométans, cophtes, arabes, etc., tout cela nous est indifférent : nous respecterons les unes comme les autres.

BONAPARTE.

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