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N° 2.

Précis des conférences pour la paix séparée de l'Autriche, tant à Montebello qu'à Udine.

1o Le duc de Gallo, seul, ayant laissé entrevoir l'envie de l'Empereur d'accélérer la paix définitive, les généraux Bonaparte et Clarke signèrent avec lui, le 24 mai, une convention ci-après (A).

2o Le 19 juin, M. de Meerfeld ayant rejoint le duc de Gallo, remit avec lui une note qui détruisait l'effet de cette convention; le cabinet de Vienne l'ayant, en effet, improuvée, persistait à vouloir la réunion de deux congrès; l'un à Berne, pour la paix générale, et l'autre à Rastadt, pour celle de l'Empire.

3o Les ministres français répondirent, le 21 juin, par une note qui s'efforçait de rejeter sur leurs adversaires les entraves mises à la paix.

4° Les plénipotentiaires autrichiens, tout en combattant leurs objections, le 28 juin, proposèrent néanmoins de continuer les négociations pour aplanir les difficultés de la paix définitive, mais de les transférer à Udine.

5° Les plénipotentiaires s'étant réunis dans cette ville, le 18 juillet, ceux de l'Autriche remirent trois offices (B), pour persister sur un congrès, et se plaindre des révolutions de Venise et de Gênes. La réplique des ministres français eut lieu, le 28 juillet (C). Dès lors les envoyés autrichiens n'ayant pas de pouvoirs suffisants, Bonaparte partit pour Milan et Gallo pour Vienne, la négociation se réduisit à des choses insignifiantes entre Clarke et Meerfeld.

6° Enfin, le 31 août, ces pouvoirs étant arrivés, les négociations s'entamèrent sérieusement à Udine. Les ministres autrichiens, en déclarant que l'Empereur consentait à traiter séparément, se réservèrent la réunion d'un congrès dans le cas où l'on ne tomberait pas d'accord. Les propositions des deux partis étant trop divergentes, il fallut de part et d'autre avoir recours aux cabinets. Le général Bonaparte écrivit à cet effet au Directoire la lettre ci-jointe (D) Talleyrand lui avait donné entre temps de nouvelles instructions, de nature à faire croire que Thugut avait envoyé des propositions directement à Paris (E); mais les conditions du

Directoire, qu'on trouve dans ces instructions, ne s'accordaient point avec les préliminaires.

7° La nouvelle du 18 fructidor étant arrivée à Udine le 13 septembre, M. de Meerfeld partit pour Vienne, afin de recevoir les nouvelles instructions que ces événements pourraient nécessiter. Il revint accompagné du comte de Cobentzel; et les conférences, reprises le 27 septembre, se terminèrent le 17 octobre par la paix de Campo-Formio.

Les motifs qui déterminèrent Bonaparte à ne pas s'en tenir à la lettre aux instructions de Talleyrand pour rejeter l'Autriche de l'Italie, sont consignés dans ses lettres (F).

(A.)

Articles convenus à Montebello, le 24 mai 1797, pour la négociation de la paix définitive.

ARTICLE PREMIER.

Les négociations pour la paix définitive entre S. M. l'Empereur et roi et la république française, seront ouvertes demain, 25 mai, à Montebello, entre S. Ex. le marquis de Gallo, plénipotentiaire de S. M. l'Empereur et roi, et les citoyens Bonaparte, général en chef, et Clarke, etc., au nom de la république française.

Le traité de cette paix définitive devra être conclu et ratifié par S. M. l'Empereur et roi, et par le Directoire exécutif de la république française avant l'ouverture des négociations pour la paix de l'Empire. Il sera tenu secret et ne sera soumis à la ratification du corps législatif de France, qu'au moment dont les puissances contractantes conviendront.

ARTICLE 11.

Les négociations pour la paix définitive entre l'empire germanique et la république française, auront lieu à Rastadt; elles commenceront le 1er juillet 1797.

ARTICLE III.

Aucune puissance étrangère ne sera admise à ces négociations; mais S. M. l'Empereur et roi, offrira, par un des articles du traité définitif entre

elle et la république française, sa médiation pour | vue, et nullement à un dessein prémédité de renla paix à conclure entre ladite république et les verser et annuler tout ce qui a été stipulé à son alliés de S. M. I. et R. Cette médiation sera accep- avantage à Léoben. tée dans le même article par la république francaise.

ARTICLE IV.

Si dans quinze jours, le ministre plénipotentiaire de S. M. I. préfère, au lieu de la condition stipulée dans les articles précédents, que les puissances alliées soient appelées au congrès de Rastadt, S. M. l'Empereur et roi et la république française se chargeront, chacun de son côté, d'y inviter leurs alliés respectifs; et il sera donné des passe-ports de part et d'autre pour les plénipoten

tiaires des alliés invités.

Fait à Montebello, le 14 mai 1797.
GALLO, BONAPARTE.

(B.)

Notes des plénipotentiaires de S. M. I. et R.

La première ne porte que sur une dispute de mots, pour décider si la paix définitive devait être conclue dans trois mois à dater des préliminaires, ou à dater de la réunion du congrès à Berne.

La seconde note porte ce qui suit :

S. M. I. et R. ayant appris, avec les plus sensibles regrets, les atteintes multipliées qui ont été portées à la teneur claire et précise des préliminaires de paix qui ont été signés le 18 avril à

En priant et requérant les citoyens plénipotentiaires de la république française de se concerter amiablement avec eux pour le prompt arrangement des difficultés qui s'opposent encore au rétablissement de la confiance et de la bonne harmonie entre les deux puissances, les soussignés déclarent, au nom et par les ordres de S. M., qu'elle persiste dans sa résolution ferme et invariable de se conformer, de son côté, avec la plus scrupuleuse fidélité, aux stipulations du 18 avril; mais que Sa Majesté, réclamant de la loyauté de la république française une parfaite réciprocité dans l'exact accomplissement des engagements mutuellement contractés, a chargé ses soussignés plénipotentiaires de protester, en son nom, solennellement, contre tout ce qui, depuis la signature des articles préliminaires patents et secrets, a été fait en contravention à leur teneur; ainsi que contre tout ce qui, en violation de ces articles, pourrait être entrepris encore par la suite jusqu'au traité de paix définitif, dont S. M. souhaite bien cordialement

bases établies, puisse écarter à jamais tout sujet que la prompte conclusion, conformément aux de différend et de contestation entre elle et la république française.

Les soussignés ont l'honneur d'être avec la plus haute considération.

Udine, le 18 juillet 1797.

Signé: Marquis DE GALLO; comte
DE MEERFELD, général-major.

précédente.

Léoben, elle a ordonné à ses plénipotentiaires Troisième note relative aux griefs indiqués à la d'exposer les faits qui ont eu lieu en contravention de ces préliminaires aux citoyens plénipotentiaires de la république française, et d'en demander la due réparation.

En conformité de cet ordre, les soussignés ont l'honneur de remettre ci-joint aux citoyens plénipotentiaires français les récits détaillés des griefs dont il s'agit; que S. M. se plaît à n'attribuer qu'à des résolutions et démarches dont les suites désagréables et préjudiciables pour elle, n'ont point été envisagées d'abord, sous leur vrai point de

La subversion du gouvernement de Venise, exécutée par les armées et les agents de la république française, après la signature des préliminaires de la paix, et les fortes atteintes que ce changement imprévu a portées à l'équilibre de l'Italie et à la tranquillité des États limitrophes de S. M. I. et R. ont dû exciter son attention la plus particulière.

Malgré l'article 5 des préliminaires secrets, selon lequel les mesures à prendre concernant les

La démocratisation encore plus récente du gouvernement de Gênes, consolidée par le traité du 6 juin, entre les républiques française et génoise, est un nouveau sujet de déplaisir pour S. M., qui, en sa qualité de seigneur suzerain des fiefs impériaux situés dans le territoire de Gènes, ne sau

Vénitiens, auraient dû être concertées d'un com- | pandre le trouble dans les provinces autrichiennes mun accord; et malgré l'article 3 des préliminai- voisines, S. M. ne peut donc qu'insister sur le res patents, par lequel les deux puissances se sont rétablissement de l'ancien gouvernement à Venise; engagées à faire tout ce qui sera en leur pouvoir ou qu'il lui soit donné, avec son concours et son pour contribuer à la tranquillité intérieure de intervention, des formes qui approchent le plus leurs États, l'on a établi précipitamment sans le possible des anciennes, à moins que les citoyens su et la participation de S. M., un gouvernement plénipotentiaires français ne trouvent quelque audémocratique à Venise, qui prend particulière- tre expédient capable d'assurer la tranquillité des ment à tâche de disséminer et faire germer des pays limitrophes de la domination de S. M. principes anti-monarchiques dans les provinces autrichiennes voisines; et qui, dès son premier début, s'est permis, dans ses feuilles publiques, d'insulter grossièrement S. M. Quoique Venise soit dans la dépendance absolue des forces françaises, on tolère dans cette ville de prétendues écoles d'instruction publique, dans lesquelles, en prê-rait consentir aux atteintes portées à ses droits chant la perversité, on outrage tous les souverains et particulièrement S. M. I. On dissimule les manifestes que la municipalité publie pour exciter les provinces de terre ferme à se liguer avec elle contre le souverain qui doit les gouverner; et l'on ne s'oppose point à l'envoi d'émissaires à Paris et ailleurs, pour solliciter les puissances à s'opposer à l'exécution des articles de Léoben. Enfin, on paraît si indifférent aux menées et aux efforts que les Vénitiens emploient contre l'honneur et les intérêts de S. M., qu'ils se croient autorisés aux excès les plus punissables contre ses officiers. Les récits contenus dans les deux feuilles ci-jointes, font connaître jusqu'à quelle extrémité ils pourront porter l'audace, si on n'emploie pas sans retard les moyens convenables pour les réprimer.

Ce serait en vain que l'on rejetterait sur la volonté spontanée des peuples, ce qui s'est passé et s epasse encore à Venise. Il est de notoriété publique que rien ne s'y fait ni ne peut s'y faire que d'après les ordres, ou au moins de l'aveu et du consentement exprès ou tacite des généraux français, lesquels ont un pouvoir surabondant pour remédier et obvier à tous ces excès et désordres. C'est donc auprès du citoyen général en chef que les plénipotentiaires de S. M. I. et R. doivent réclamer la foi des traités, et le redressement des infractions qui y ont été faites.

S'il est évident que l'Empereur ne peut consentir à ce que Venise devienne le centre d'agitateurs audacieux, principalement occupés à ré

et à ceux de l'Empire. Ils ont été formellement reconnus par la république française, qui n'ignore pas, et qui a avoué que rien ne peut être statué sur l'état de ces fiefs, sans le consentement de l'Empereur; puisque, dans un de ses derniers traités avec Gênes, il a été stipulé que la France interposerait ses bons offices, pour que les fiefs impériaux, situés dans l'État de Gênes, soient abandonnés aux Génois en pleine propriété et souveraineté.

Comment concilier donc cette nouvelle entreprise sur les droits de S. M. et de l'Empire, avec l'article 5 des préliminaires, par lequel il a été stipulé que toute hostilité cesserait entre l'empire germanique et la France ?

Les soussignés prient les citoyens plénipotentiaires de la république française de vouloir bien concerter avec eux les moyens de faire cesser ces griefs, en conformité des engagements pris par les préliminaires de la paix ; et ils ont l'honneur de leur réitérer les assurances de la considération la plus haute.

A Udine, le 18 juillet 1797.

Signe: Marquis DE GALLO; le comte
DE MEERFELD, général-major,

(C.)

Réplique des plénipotentiaires de la république française.

Les plénipotentiaires de la république française

encore violé par la manifestation consignée dans les notes précédentes de Leurs Excellences MM. les plénipotentiaires de S. M. l'Empereur et roi, de ne traiter qu'en commun avec ses anciens alliés?

Mais ce qu'il est impossible de ne pas considérer comme une violation manifeste de l'article 1er des préliminaires secrets, c'est la protestation remise par Leurs Excellences MM. les plénipotentiaires autrichiens contre l'indépendance de la Lombardie, puisque cet article porte textuellement:

ont reçu les cinq notes datées du 18 juillet 1797 | sentait à une paix séparée, ne se trouve-t-il pas (v. s.), qui leur ont été adressées par Leurs Excellences les plénipotentiaires de S. M. l'Empereur et roi, après la remise de celle du même jour relative à la tenue du congrès. Ils continuent à voir avec douleur que le cabinet de Vienne saisit tous les prétextes pour faire naître des obstacles, et s'opposer à la conclusion de la paix : ils ne peuvent se dissimuler que les apparences mêmes ne sont plus gardées. Le ton qui règne dans les notes remises aux plénipotentiaires français, les nombreuses protestations qu'elles contiennent, la nature extraordinaire des demandes qui y sont présentées, les diverses marches des troupes autrichiennes; tout, en un mot, annonce la guerre. La reprise des hostilités de la part de l'Autriche ne semble retardée par elle, que pour gagner du temps, et se donner celui de fasciner les yeux de l'Europe par des protestations de désir de la paix, au moment où le cabinet de Vienne paraît être dans des intentions absolument contraires à ces prétentions.

« S. M. l'Empereur et roi renonce (et non pas renoncera) à la partie de ses États en Italie, qui se trouve au delà de la rive droite du Pô. »

S. M. l'Empereur ne devait occuper le territoire vénitien qu'à la paix définitive; et cependant elle s'empare de la Dalmatie et de l'Istrie c'est-àdire, des plus belles provinces de la république de Venise! elle en chasse les garnisons, y établit son gouvernement et le cabinet de Vienne se plaint du changement de gouvernement de Venise! S. M. l'Empereur et roi ne dissimule pas son impatience d'entrer en possession des États de cette république ; elle les voudrait tous : elle n'eu excepte ni les débouchés de l'Adige et de la Brenta, ni la ville de Venise elle-même; et cependant, le cabinet de Vienne se dit animé d'une grande sollicitude pour cette ancienne république !

L'armée française occupe, il est vrai, les États de Venise, comme elle le faisait avant les préliminaires : elle occupe de plus la ville de Venise; mais elle ne s'y tient que comme auxiliaire : ses troupes ne s'y mêlent en aucune manière d'affaires politiques; et, si quelques agents subalternes de S. M. l'Empereur ont été insultés, on ne doit sans doute l'attribuer qu'au ressentiment de la part des Vénitiens, de la violence qu'a exercée l'ar

Comment croire à la sincérité de ce cabinet; puisque, lorsqu'il paraît insister si fortement sur l'exécution des préliminaires de Léoben, il les viole luimême de la manière la plus évidente? En effet, quoiqu'on ait cherché à donner à ces préliminaires une interprétation que les plénipotentiaires français refusent d'admettre, et qui ne peut avoir d'autre but que d'éloigner encore davantage la conclusion de la paix, il n'en est pas moins certain qu'on était convenu de conclure la paix définitive dans l'espace de trois mois à dater de leur signature et cet article principal des préliminaires dont l'Europe entière désire l'exécution, se trouve manifestement violé. Déjà près de quatre mois se sont écoulés depuis cette époque : il y en a trois que les soussignés ont fait connaître aux plénipotentiaires de S. M. l'Empereur et roi les pleins pouvoirs qu'ils avaient reçus du Directoire exé-mée impériale en entrant dans l'Istrie et la Dalcutif de la république française pour conclure et signer la paix définitive; tandis que le cabinet de Vienne, loin d'imiter cette conduite, s'est constamment attaché à ne faire porter les discussions entre les négociateurs respectifs, que sur des objets qui ne se liaient que par des rapports éloignés au but principal de la négociation.

L'article des préliminaires par lequel S. M. con

matie. Les plénipotentiaires ne pouvaient qu'interposer leur médiation entre S. M. I. et R. et la république de Venise; ils l'ont fait.

C'est cependant en conséquence des préliminaires, sur lesquels le cabinet de Vienne n'insiste que lorsqu'il les a expliqués d'une manière désastreuse pour la France, et quelquefois pour l'Empereur lui-même, que cinq provinces autrichiennes

ont été restituées à S. M.; que le port intéressant de Trieste, et, avec lui, la faculté de reprendre son commerce, ont été rendus.

Si S. M. croit qu'il est de son intérêt d'occuper sur-le-champ ces États, qu'elle fasse la paix sans délai; mais, si le cabinet de Vienne veut continuer à en empêcher la conclusion, l'intérêt de la république exige que les pays de Venise et les forteresses soient entre les mains de son armée. Quelque affligeant qu'il serait pour les plénipotentiaires français de voir des négociations enta

Quant au changement de gouvernement à Venise et à Gênes, la république française n'y a pris aucune part elle ne s'en est mêlée qu'à la demande des peuples, et pour éloigner les excès qui s'attachent ordinairement au berceau des révolutions. C'est donc aux gouvernements de ces deux peu-mées depuis si longtemps se terminer par la guerre, ples que doivent s'adresser les plénitentiaires de S. M. I. pour tout ce qui les concerne. Et comment les plénipotentiaires français ne seraient-ils pas frappés de l'insincérité apparente du cabinet de Vienne, lorsqu'il paraît affecté d'un changement arrivé à Venise, qui rend beaucoup plus facile l'exécution des préliminaires? Cette conduite ne semble-t-elle pas offrir une preuve d'un dessein formel du cabinet de Vienne de ne pas les exécuter?

ils doivent à l'honneur de leur nation de demander si l'Autriche la veut, et d'annoncer que la république française est plutôt disposée à la faire, qu'à se laisser jouer par des subtilités ou demandes à la fois défavorables aux deux puissances, et singulièrement éloignées de la bonne foi que les plénipotentiaires français n'ont cessé d'apporter dans tout le cours de la présente négociation.

Mais, dans cette situation des choses, les soussignés espèrent que MM. les plénipotentiaires autrichiens emploieront tous leurs efforts pour faire adopter par le cabinet de Vienne, une marche

Pour ce qui est de l'affaire du duc de Modène, elle ne regarde en aucune manière le gouvernement français; c'est une affaire de lui à ses peu-plus convenable aux intérêts mutuels, et un sysples.

S. M. l'Empereur, sur la seule promesse de conclure sa paix séparée, a obtenu la restitution de cinq provinces, et l'éloignement de l'armée française de sa capitale. Aujourd'hui que cette paix n'est pas encore conclue, nonobstant le texte des préliminaires, le cabinet de Vienne veut avoir cinq ou six forteresses et une grande partie de l'Italie; et, c'est en faisant également des promesses qu'il croit les obtenir! Mais, après avoir vu élever tant d'obstacles qu'il était facile d'écarter; après que les lenteurs extrêmes du cabinet de Vienne et ses refus prolongés d'adopter une marche qui convint aux intérêts des deux puissances, ont si considérablement ajouté aux difficultés qui s'opposent à la paix, les soussignés, se voyant forcés de recueillir les vœux du cabinet de Vienne pour cette paix, plutôt dans les faits que dans les protestations qui, jusqu'ici, n'ont rien produit que d'illusoire, doivent à la république qui les a honorés de sa confiance, de ne s'écarter aucunement, dans le dessein de faire quelque chose d'agréable à Sa Majesté Impériale, du strict sens des préliminaires, d'après lesquels S. M. ne doit entrer qu'à la paix définitive dans les États de Venise.

tème qui rapproche immédiatement de la paix que les soussignés ne cessent d'offrir de conclure.

Les plénipotentiaires français pourraient répondre par des contre-protestations aux notes qui leur ont été remises par Leurs Excellences MM. les plénipotentiaires autrichiens; ils pourraient retracer dans des mémoires historiques, les efforts qu'ils n'ont cessé de faire pour arriver à la conclusion de la paix définitive: mais ils écartent ces moyens ; parce que leur intention est d'éloigner tout ce qui pourrait encore troubler davantage l'harmonie, qu'il est si essentiel d'établir dans la négociation dont ils sont chargés. Ils savent parfaitement que la paix, qu'il est intéressant de conclure, doit être solide et durable; être basée sur les intérêts mutuels: et l'ensemble des préliminaires de Léoben a dû témoigner à S. M. I. et R. que l'intention de la république française n'avait jamais été de priver la maison d'Autriche d'une puissance égale à celle qu'elle avait avant la guerre : les compensations qu'elle doit recevoir en offrent la preuve. Elle se trouve encore dans la marche que les négociateurs français n'ont cessé de suivre; et lorsqu'ils ont demandé quelques avantages pour la république française, ils en ont toujours proposé

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