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timents nécessaires au transport des troupes et aux opérations de la marine. Au mois de juin 1803, le premier consul vint activer par sa présence les préparatifs qui se faisaient à Boulogne. Il y revint une seconde fois dans la même année, pour passer en revue les troupes et les différentes divisions de la flottille qui s'y trouvaient réunies. Enfin, au mois d'août 1804, Napoléon, devenu empereur, vint faire aux troupes des armées de terre et de mer la = première distribution solennelle de croix de la Légion d'honneur. Le camp de Boulogne fut levé vers la fin d'août 1805; les troupes qui le composaient se rendirent à marches forcées sur le Rhin; et, après une campagne de moins de trois mois, le soleil d'Austerlitz éclaira l'anéantissement de l'armée ennemie.

Il nous reste maintenant à dire quelques mots des camps qui, établis dans l'intérieur du royaume, sont destinés à l'instruction des troupes, et sont connus sous le nom de camps de manœuvre ou d'instruction.

Déjà, sous Louis XIV, ces camps, qu'on désignait alors sous le nom de camps de plaisance, étaient le rendezVous des grands seigneurs et des grandes dames, qui venaient y passer leur temps dans les fêtes et la bonne chère. Le camp de Compiègne, établi en 1696 pour l'éducation militaire du duc de Bourgogne et pour l'amusement de madame de Maintenon, qui désirait voir un simulacre de guerre, fut formé à grands frais. Ce camp de parade, où manœuvrèrent environ soixante mille hommes de toutes armes, ne fut d'aucune utilité pour l'instruction des troupes, ni pour celle du prince, qui, quinze jours après, en avait perdu le souvenir. Les officiers y affichèrent un luxe effréné, qui ébrécha quelque peu leur fortune, et ne puisèrent, dans ces brillantes évo lutions, aucun des principes de l'art de la guerre. Il en est à peu près de même aujourd'hui.

Plusieurs de ces camps ont existé sous la restauration à Saint-Omer, à Perpignan et à Lunéville. Depuis la

révolution de 1830 nous avons eu ceux de Saint-Omer, de Lunéville, de Compiègne et de Fontainebleau. Le but de leur création a toujours été l'instruction des troupes; mais l'ontils atteint, et les résultats obtenus sont-ils de nature à justifier complétement les crédits que les chambres leur ont alloués? Nous avons lieu de croire le contraire. Le résultat le plus clair de ces rassemblements onéreux, c'est de faire dépenser beaucoup d'argent aux officiers, et de fatiguer inutilement les soldats. Le temps s'y passe en revues, en exercices de détail, auxquels les troupes devraient avoir été suffisamment habituées, dans les villes de garnison, pour n'avoir plus, en arrivant au camp, qu'à en faire l'application aux grandes manoeuvres de la guerre. Mais si ces dispendieux rassemblements de troupes sont sans aucune utilité pour l'instruction, ils servent du moins à faire briller, dans tout leur éclat, quelques jeunes intelligences tellement favorisées de la nature, que cette science, à l'étude de laquelle tant de grands capitaines ont consacré de longues et laborieuses veilles, leur arrive à eux sans aucun effort et comme par droit de naissance.

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Camps de vétérans. Dès le mois de vendémiaire an XI, le gouvernement avait fait un appel aux vétérans pour les réunir et en former des camps dans les 26° et 27° divisions militaires. Les dispositions qui furent arrêtées alors reçurent bientôt la sanction du Corps législatif, et, par une loi du 1er floréal de la même année, la formation des camps de vétérans fut définitivement décidée.

Cette loi concédait aux militaires des armées de terre et de mer, mutilés ou grièvement blessés dans les combats, âgés de moins de quarante ans, et qui voudraient s'établir dans les 26 et 27 divisions, un nombre d'hectares de terre d'un produit net égal à la solde de retraite dont ils jouissaient, à la condition de résider sur les terres qui leur seraient distribuées, de les cultiver ou faire cultiver, d'en payer les contributions, et

de concourir, quand ils y seraient appelés, à la défense des places frontières faisant partie de ces divisions.

Elle affectait, pour cette concession, dix millions de biens nationaux pour les cing premiers camps qui seraient établis dans les 26 et 27° divisions militaires, savoir quatre millions dans la 26° division, et de préférence sur les propriétés nationales les plus à portée des places de Mayence et de Juliers; et six millions dans la 27° division, et de préférence sur les propriétés nationales les plus à portée des places d'Alexandrie et de Fenestrelles.

Ces propriétés ne pouvaient être engagées, cédées ni aliénées pendant l'espace de vingt-cinq ans; elles n'étaient transmissibles aux enfants des vétérans qu'autant que ceux-ci étaient nés de mariages contractés en France ou aux armées, avant l'époque de la formation de camps dans lesquels ils auraient été compris, ou de mariages contractés depuis cette époque avec des filles du pays où le camp était établi.

Les enfants mâles des vétérans admis dans les camps ne pouvaient cependant conserver la part héréditaire qui leur serait échue dans le partage de la portion de terre distribuée à leur père, qu'autant qu'ils rempliraient eux-mêmes, jusqu'au laps de vingtcinq ans depuis la formation du camp, les conditions auxquelles leur père était soumis, en exécution des lois et des arrêtés du gouvernement.

Lorsqu'un vétéran mourait sans enfants, sa veuve conservait pendant sa vie l'usufruit de sa portion de terre; et si elle épousait un militaire ayant dix ans de service, elle lui apportait cette portion de terre dont elle devenait propriétaire incommutable.

Après la mort de la veuve qui n'avait point été remariée à un militaire, le gouvernement disposait de cette portion en faveur d'un militaire réunissant les conditions exigées pour être admis dans les camps.

Les militaires qui désiraient être admis à jouir de ces divers avantages

adressaient leur demande au préfet de leur département, qui la transmettait au ministre de la guerre. S'ils avaient toutes les qualités requises, ils recevaient l'ordre de se rendre au camp qui leur était désigné. Les vétérans continuaient à recevoir leur solde de retraite.

Un arrêté du 26 prairial an XI régla la formation des camps, la répartition des habitations et des terres, ainsi que les mesures d'ordre qui devaient y être observées. Chaque camp se composait de quatre cent cinq hommes, savoir:

1 chef de bataillon, ou capitaine en faisant fonctions,

4 capitaines,

4 lieutenants,

4 sous-lieutenants, 8 sergents, 16 caporaux, 368 soldats.

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Ces quatre cent cinq hommes étaient divisés en quatre compagnies de cent un hommes.

Chacun des vétérans avait son habitation particulière, soit dans des maisons nationales, soit dans des maisons rurales construites exprès. Des visites annuelles étaient faites pour connaître les réparations qu'il convenait de faire dans les habitations.

Des bornes ou limites indiquaient la propriété de chacun, et un mur élevé et crénelé entourait chaque camp. En temps de guerre, les vétérans ne pouvaient s'absenter.

En temps de paix, ils ne pouvaient s'éloigner pendant plus de dix jours sans une permission expresse. Le vétéran qui n'était pas rentré dans ses foyers au jour indiqué était privé de sa solde de retraite pendant le temps qui s'était écoulé depuis l'expiration de sa permission jusqu'à son retour; si ce laps de temps égalait ou excédait le délai qui lui avait été accordé, il perdait le double de sa solde de retraite pendant tout le temps excédant le terme fixé par sa permission.

Lorsqu'un vétéran s'était absenté

sans permission, ou qu'il avait excédé d'un mois le délai fixé par la permission qui lui avait été accordée, il était considéré comme n'ayant pas l'intention de résider sur les terres qui lui avaient été concédées; et le ministre de la guerre, d'après le compte qui lui en était rendu, en référait à l'empereur, et proposait les mesures qu'il jugeait convenables.

Les militaires admis dans les camps étaient habillés, armés et équipés aux frais de l'État, comme l'infanterie de ligne. Toutefois, l'habillement et l'équipement ne leur étaient fournis que lors de leur admission; ils étaient ensuite tenus de s'en pourvoir. Telles étaient les principales dispositions relatives aux camps de vétérans. Elles furent exécutées jusqu'au moment où la restauration, acceptant toutes les conditions imposées par l'étranger, renversa une à une toutes les institutions nationales créées par le génie de Napoléon. Les camps de véterans furent dissous; mais, par une ordonnance du 2 décembre 1814, le nouveau gouvernement accorda un doublement de la solde de retraite dont ils jouissaient aux officiers, sousofficiers et soldats dépossédés des terres domaniales qui leur avaient été concédées. Les veuves et les orphelins de ceux qui étaient décédés dans les établissements de Juliers et d'Alexandrie recurent une pension. On accorda de plus, à chaque sous-officier ou soldat, dans le lieu de sa nouvelle résidence, un secours, une fois payé, de cinquante francs, et à chaque femme ou enfant, un secours de vingt-cinq francs.

CAMPS (François de), prêtre et antiquaire, né à Amiens en 1643, s'appliqua aux études historiques sous la direction de Bouteroue, de du Cange, du P. le Cointe et de dom Mabillon, et se livra ensuite à l'étude des médailles; il en forma une très-belle collection qui est passée depuis au cabinet des antiques de la bibliothèque du roi. On a de lui, dans le Mercure du temps, un grand nombre de Dissertations sur l'histoire de France. Le P.

Daire en a donné la liste complète dans son Histoire littéraire d'Amiens. De Camps mourut en 1723.

CAMULOGÈNE, Gaulois dont César parle dans ses Commentaires (liv. VII, chap. 57 et suiv.). Il commandait en chef les Parisii et les confédérés des cités voisines, lorsque Labienus marcha sur Lutetia. Camulogène, alors chargé d'années, mais doué d'une grande expérience de l'art militaire, disputa au général romain l'approche de la Seine en se couvrant d'un grand marais que formait sur la rive gauche du fleuve la rivière de Bièvre. Labienus, contraint de se retirer, alla surprendre Melodunum (Melun), y passa la Seine et remonta vers Lutetia. Camulogène, craignant que l'ennemi ne s'en rendît maître et ne s'y fortifiât, y mit le feu, coupa les ponts, et, protegé par le marais, revint camper sur la rive gauche. Cependant Labienus opéra son passage à quatre milles plus bas, et les deux armées en vinrent aux mains dans la plaine d'Issy et de Vaugirard. L'action fut longue et opiniâtre; enfin les Gaulois furent enveloppes et taillés en pièces. Camulogène, qui avait toujours animé les siens par son exemple, ne survécut pas à sa défaite, et se fit tuer les armes à la main.

CAMUS, seigneurie de FrancheComté, à seize kilomètres de Gray, aujourd'hui du département de la Haute-Saône, fut érigée en marquisat en 1746.

CAMUS (Armand-Gaston), député aux états généraux et à la Convention nationale, membre du Conseil des Cing-Cents et de l'Institut, naquit à Paris, le 2 avril 1740. Cet homme, dont le nom a occupé depuis une place si importante dans l'histoire de notre révolution, étudia avec un grand succès le droit, et acquit surtout une connaissance parfaite du droit canonique; ce qui lui valut la place d'avocat du clergé de France. Il vit avec transport les premiers événements de 1789, et ne dissimula point la part qu'il se proposait de prendre à la révolution. Nommé député du tiers état de Paris aux états généraux, il devint l'un des

T. IV. 5 Liv. (DICT. ENCYCL., ETC.)

5

secrétaires provisoires de la chambre des communes, combattit Mirabeau, qui voulait qu'on obtînt la sanction du roi pour se réunir en sections, et déclara s'opposer à tout projet d'emprunt, jusqu'à ce que l'Assemblée fut légalement reconnue. Il joua un rôle important à la journée du jeu de paume, et ce fut lui qui alla chercher les papiers de l'Assemblée dans la salle fermée pour les préparatifs de la séance royale. Quand la résistance de la cour eut été vaincue, et que les députés purent accomplir leur importante mission, il obtint la suppression des annates payées jusqu'alors à la cour de Rome, et fut nommé archiviste de l'Assemblée (*). Depuis cette époque, il s'occupa presque exclusivement de matières de finances et des biens nationaux. Dans la séance du 4 août, pendant qu'on discutait des droits de l'homme, Camus demanda qu'on fit aussi mention des devoirs. L'ordre de Malte ayant, le 30 novembre, fait des réclamations contre la suppression de la dîme, il s'écria: « Je demande, pour << répondre aux pétitionnaires, que les « établissements de l'ordre de Malte «soient supprimés. » Il fit tous ses efforts pour que le livre rouge, qui contenait l'état des dépenses royales et des pensions secrètes du gouvernement, fut donné en communication à l'Assemblée, et il le fit imprimer, stigmatisant ainsi la cupidité des courtisans. En juin, il attaqua les fermiers généraux, et obtint la suppression de toutes les croupes (voyez ce mot). Dans la discussion sur les dettes du comte d'Artois, il demanda à l'Assemblée: « Pourquoi l'on voudrait faire payer à « la France les dettes d'un particulier, » et fut vivement applaudi. Il fit, dans la séance du 13 août, réduire à un million le traitement des princes français, et fit supprimer leur maison militaire. La fameuse constitution civile du clergé fut presque exclusivement son ouvrage. Ce fut lui également qui provoqua le serment civique de la part de tous les ministres du culte. Après

(*) Voyez ARCHIVES.

la fuite de Louis XVI, il accusa Montmorin, la Fayette, Bailly, et Louis XVI lui-même, les qualifiant de conspirateurs et de traîtres; il demanda, le 3 juillet, la suppression de tous les ordres de chevalerie et de toutes les corporations fondées sur des distinctions de naissance. Nommé conservateur des archives nationales, il rendit un immense service en prévenant la destruction des titres et papiers des diverses corporations supprimées. Camus prit part aux discussions relatives aux attributions des ministres et à leur présence à l'Assemblée législative, et provoqua le décret qui convoquait la Convention nationale, à laquelle il fut envoyé par le département de la Haute-Loire. Devenu secrétaire de la Convention dès sa première séance, il y demanda, le 22 octobre, la vente immédiate du mobilier des émigrés et des maisons religieuses. Au mois de décembre 1792, il fut chargé par la Convention d'aller vérifier, en Belgique, les dénonciations qui étaient adressées par le général Dumouriez contre le ministre de la guerre; et, après avoir rempli sa mission, il revint à Paris, rendit compte à l'Assemblée de la situation de l'armée française en Belgique, et insista sur le danger de ne pas laisser aux généraux les moyens de mettre à exécution leurs plans de campagne. Envoyé de nouveau dans ce pays, en qualité de commissaire de la Convention, pour surveiller les opérations de l'armée, il se trouvait absent de Paris lorsque l'on condamna Louis XVI; il envoya ce pendant son vote pour la mort sans appel et sans sursis, dans une lettre du 23 janvier. A son retour, il fut nommé membre du comité de salut public. Le 30 mars, il fut chargé de demander au nom du comité que le général Dumouriez fût mandé à la barre, et que quatre commissaires pris dans le sein de la Convention, accompagnés du ministre de la guerre, Reurnonville, partissent sur-le-champ pour la Belgique, avec pouvoir de faire arrêter toust les généraux et officiers de l'armée qui leur paraîtraient suspects. Camus fit partie de cette commission. Ce fut lui

qui signifia à Dumouriez le décret de la Convention. On sait comment Dumouriez répondit à cet ordre; il fit arrêter par des hussards les commissaires et le ministre de la guerre, et les livra aux Autrichiens, le 3 avril 1793. Successivement détenu à Maestricht, à Coblentz, à Koenigingratz et à Olmutz, Camus, après trente-trois mois de captivité, fut enfin échangé à Bâle contre la fille de Louis XVI. Revenu en France, il siégea au Conseil des CinqCents, dont un décret de la Convention l'avait déclaré membre de droit, ainsi que ses compagnons de captivité. Il y fit le récit de leur longue et douloureuse détention, et obtint la présidence du Conseil, le 23 janvier 1796. Peu de jours après, il fut nommé par le Directoire ministre des finances; mais il refusa cette place, et resta attaché au Conseil. Ses travaux furent tous consacrés à l'administration et aux finances. En 1795, il présenta un projet d'amnistie qui fut adopté peu après. Il sortit du Conseil le 20 mai 1797. Camus, qui déja avait été nommé membre de l'Institut, reprit alors ses travaux littéraires, et s'y livra sans interruption. Fidèle à la cause de la liberté, Camus osa, au 10 juillet 1802, s'inscrire pour la négative sur le registre des votes pour le consulat à vie. Napoléon, devenu empereur, lui conserva sa place aux archives et à l'Institut. Camus préparaît des matériaux précieux pour l'histoire des départements réunis à la France, lorsque, le 2 novembre 1804, il mourut. Il a laissé plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous mentionnerons: Lettre sur la profession d'avocat, et Bibliothèque choisie des livres de droit, 2 vol. in12, 1772 et 1777; Histoire des animaux d'Aristote, avec le texte en regard, 2 vol. in-4; Code judiciaire, ou Recueil des décrets de l'Assemblée nationale et constituante sur l'ordre judiciaire, 1792; Manuel d'Épictėte, et tableau de Cébès, 1796 et 1803; Mémoire sur la collection des grands et petits voyages, in-4°, 1802; Histoire et procédés du polytypage et du stéréotypage, 1802; Voyage dans les

départements nouvellement réunis. Il a fourni aussi, dans le temps, un grand nombre d'articles au Journal des Savants et à la Bibliothèque historique de France.

CAMUS (Ch. Et. L.), né à Cressy en Brie le 26 août 1699, montra de bonne heure les dispositions les plus heureuses pour les sciences mathématiques. Il concourut, à vingt-huit ans, avec Bouguer pour le prix proposé par l'Académie des sciences sur la manière la plus avantageuse de máter les vaisseaux. Il fut vaincu; mais son travail fut jugé si remarquable, que l'Académie l'admit immédiatement au nombre de ses membres. Camus fut du nombre des académiciens envoyés dans le Nord, pour déterminer la figure de la terre. De retour en 1737, il communiqua deux ans après à l'Académie un ouvrage important sur l'hydraulique. Il mourut en 1768. Il était membre de la Société royale de Londres, et secrétaire perpétuel de l'Académie d'architecture. Outre les ouvrages cités plus haut, il a publié : 1° plusieurs mémoires sur les forces vives, sur les dents des roues et les ailes des pignons, insérés dans le recueil de l'Académie, années 1728 et 1733; 2° Cours de mathématiques, Paris, 1766, 4 vol. in-8°.

CAMUS (François), carabinier au 9 régiment d'infanterie légère, né à Reims en 1775, sut attaqué, à la bataille de Marengo, par une dizaine de hussards ennemis. Sans se laisser effrayer par le nombre des assaillants, il leur résista, parvint à en démonter deux, les fit prisonniers, et obligea les autres à prendre la fuite. Cette action lui valut un sabre d'honneur.

CAMUS (Fr. Jos. des) naquit le 14 septembre 1672, à Pichomé, village près de Saint-Mihel, en Lorraine, fit ses études à Bar-le-Duc sous les jésuites, puis après être resté deux ans au séminaire de Verdun, alla cultiver à Paris son goût pour la mécanique. Plusieurs de ses machines furent approuvées par l'Académie des sciences, qui le reçut au nombre de ses mem bres en 1716, mais l'exclut de son sein

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