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14o De M. le docteur Cunier, membre correspondant : Le septième volume de ses annales d'oculistique, et le programme des prix proposés par la Société de médecine de Lyon, pour 1843.

15° De M. Spring, membre correspondant :

Ueber Ursprung, Wesen und Verbreitung der wandernden Cholera, etc. (Sur l'origine, la nature, le mode de propagation et la marche du choléra, etc. ;) Munich, 1837;

Ueber die Naturhistorischen Begriffe von gattung art und abart, und ueber die ursachen der abartungen in den organischen reichen, etc. (Considérations sur la définition des genres, des espèces et des variétés en histoire naturelle, et des causes qui produisent les variétés dans le règne organique ;) Leipsig, 1838;

Monographie de la famille des Lycopodiacées; première partie ; Bruxelles, 1844;

Notes sur quelques points de l'organisation du phrynosoma Harlanii, saurien de la famille des Iguaniens.

Ce travail lui est commun avec M. le professeur Lacordaire.

16o De MM. les docteurs F.-A. Von Ammon, membre correspondant, et Baumgarten :

Die plastische Chirurgie nach ihren bisherigen leistungen kritisch dargestellt. (Exposition critique de la chirurgie plastique d'après son état actuel, mémoire couronné en 1840, par la Société de médecine de Gand;) Berlin, 1842.

IV.

COMMUNICATIONS DU BUREAU.

M. le président rappelle à l'assemblée que les locaux destinés aux réunions des sections et des commissions

spéciales leur seront ouverts tous les jours de séance ordinaire et extraordinaire, et qu'il importe que les présidents des sections et des commissions veillent à ce qu'elles se conforment pour la tenue de leurs séances aux dispositions des articles du règlement qui les con

cernent.

M. le président annonce ensuite que les membres recevront incessamment un exemplaire des extraits que le Moniteur a publiés des procès-verbaux des séances de la Compagnie tenues en 1844, et que les premiers cahiers des bulletins pour la première et la seconde année académique, ne tarderont pas à être mis sous presse.

Après ces communications, M. le président dépose, au nom du bureau, une proposition relative aux lectures qui doivent être faites dans les séances publiques. Une proposition ayant trait à ces séances est également déposée par M. Lebeau.

L'Académie renvoie ces propositions à l'examen d'une commission à nommer par le bureau.

V. Lecture d'UNE PROPOSITION.

M. Vleminckx cède le fauteuil à M. Graux, premier vice-président, pour donner lecture de la proposition suivante :

<<< Messieurs,

«Un projet de loi tendant à modifier la loi actuelle sur les patentes, vient d'être présenté aux chambres législatives.

« D'après ce projet, les médecins continueront à être assujettis à la patente et les avocats à en être exempts.

«Vous connaissez, Messieurs, les nombreuses réclamations auxquelles ce principe a donné lieu de tout temps.

«La patente est définie par le dictionnaire de l'Académie une contribution annuelle et proportionnelle imposée à ceux qui font un commerce ou qui exercent une industrie sujette à ce droit.

« Quelqu'effort que l'on fasse, à quelques sophismes qu'on ait recours, on ne parviendra jamais à assimiler l'exercice de l'art de guérir à un commerce ou à une industrie. L'homme qui se livre à l'exercice de l'art qui enseigne les moyens de conserver la santé et de traiter les maladies, n'est pas plus industriel ou commerçant que celui qui fait profession de défendre des causes en justice. Et pourtant, vous le savez, Messieurs, depuis que l'impôt de la patente est prélevé, on n'y a jamais assujetti les avocats: j'ai toujours considéré, et je considère encore cette différence de position qu'on a faite aux médecins, comme un manque d'équité.

« Le moment me semble venu d'élever des réclamations contre le système que l'on continue à faire prévaloir, et c'est à l'Académie de médecine surtout, c'est au premier corps médical du royaume, que ce devoir incombe à mes yeux.

« J'ai, en conséquence, l'honneur de proposer à la Compagnie de nommer une commission de trois ou de cinq membres, qui serait chargée de rédiger une supplique aux Chambres, tendant à faire jouir les médecins des mêmes priviléges que les avocats, attendu que les uns et les autres y ont des droits égaux.

« Je demande, en outre, que cette commission soit

nommée séance tenante, soit par l'Académie ellemême, soit par le bureau, afin qu'elle puisse présenter son travail à notre examen dès la prochaine séance privée.

« Messieurs, en vous faisant cette proposition, je ne suis guidé par aucun intérêt personnel; je ne suis pas, moi, soumis à l'impôt de la patente. Mais il m'a paru que c'était là une raison de plus pour que je prisse la défense du corps auquel j'ai l'honneur d'appartenir.

« Ce n'est pas, d'ailleurs, une question d'argent que je cherche ici à faire résoudre d'une manière favorable aux médecins. Je l'avoue franchement, s'il ne s'était agi que de faire exempter annuellement mes confrères d'une légère rétribution qu'ils payent à l'État, j'eusse éprouvé quelque répugnance à soumettre ma proposition à vos délibérations. Mon but est plus élevé. Je cherche à faire sortir notre honorable profession de l'état d'abjection où on l'a jetée.

<< Si nous consultons, en effet, les lois et règlements qui nous régissent, il semble que tout ait été mis en œuvre pour la ravaler. Droit de patente, responsabilité médicale, répression insuffisante du charlatanisme; voilà pour les médecins civils.

« Pour les médecins militaires, c'est pis encore.

« Qu'importe qu'ils se soient livrés pendant douze années de leur vie à des études pénibles et dangereuses à l'effet d'acquérir les connaissances indispensables pour entrer au service de l'armée; qu'importe qu'ils partagent en temps de guerre tous les périls de leurs frères d'armes; qu'ils soient exposés en temps de paix à des maladies terribles, en administrant les secours de leur

art au milieu d'épidémies meurtrières (1); tout cela n'est pas pris en considération : ils sont à peine traités comme des officiers d'infanterie, tandis que les agents d'administration, j'ai presque honte à le dire, sont assimilés sous le rapport du traitement, des allocations et des avantages de toute espèce, aux officiers des armes spéciales.

« La cause de tout ce mal, je l'attribue, Messieurs, à je ne sais quelle injuste prévention dont l'exercice de l'art de guérir a été de tout temps l'objet, spécialement en France et en Belgique ; et puis, il faut bien le dire, à cette absence d'esprit de corps dont les médecins ont toujours offert le déplorable exemple.

« C'est à nous, Messieurs, qu'il appartient de détruire cette prévention, de protester en tout temps et par tous les moyens contre cet outrage fait à la dignité de notre art, et de faire naître enfin l'union entre tous les membres d'une même profession, en nous rappelant la devise de la patrie: Vis unita fortior.

« Pour moi, Messieurs, dans quelque position que je puisse être placé, je déclare ici hautement que je ne cesserai d'employer tous mes efforts pour amener le

:

(1) La patrie doit une reconnaissance sans bornes aux services modestes des officiers de santé placés entre la cupidité des administrations et l'ambition des militaires, cette classe honorable de citoyens a rendu des services, dont aucun calcul n'altéra la portée. » (Général Fox, Histoire de la guerre de la Péninsule, sous Napoléon.)

«Le service des officiers de santé est un service de science, d'honneur. de dévouement, et personne dans l'armée n'a repoussé cette assimilation avec les officiers, même sous le rapport des dangers, car les officiers de santé se mêlent souvent dans les rangs.» (DUPIN aîné, Chambre des députés de France, séance du 30 avril 1838.)

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