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défolation du Sacerdoce, & la fin du regne du Seig neur eft certaine pour ce Pays, fi Vos Seigneuries ont moins d'ardeur, moins de zele & moins de force pour la défenfe des Droits de l'Epifcopat que pour le maintien de la Liberté civile.

Vous ne les perdrez point de vue, Meffeigneurs ces Droits facrés, ce font les principaux de nos Conftitutions; notre Monarque a juré de les garder; vous en êtes les Défenfeurs ; c'en eft affez pour nous convaincre du rétabliffement prochain du Séminaire, & du rappel des Théologiens difperfés.

Ce font les Vœux, &c.

Les Etudians en Théologie du
Diocefe de Namur,

A Namur le 4 Juin 1787.

REPRESENTATION faite à Sa Majefté l'Empereur & Roi, par le Clergé de la WeftFlandre.

SIRE,

LE Clergé Séculier & Régulier de la Weft-Flandre',

confterné à la vue des atteintes multipliées, portées fous le nom facré de Votre Majefté, aux Decrets de l'Eglife, aux ufages pieux des Fideles, aux immunités Eccléfiaftiques, aux fondations Religieufes, aux Franchifes, Conftitutions, Libertés, & Privileges des Miniftres de la Religion, vient dépofer au pied du Trône fes inquiétudes, fes peines & fes alarmes.

Votre Majefté ne trouvera dans cette réclamation que l'expreffion de la douleur & de la foumiffion unies aux fentimens religieux qui animent tous fes fideles fujets des Provinces Belgiques.

Séparés des Etats Provinciaux de la Flandre Orien

tale, mais ayant les mêmes droits à maintenir, nous avons auffi les mêmes devoirs à remplir. Ces devoirs, Sire, font ceux dont tous les Belges, dans cette conjoncture affligeante, s'empreffent à l'envi de s'acquitter, & auxquelles le Clergé de la Weft-Flandre ne pourroit manquer fans oublier la foi de fon ferment & trahir fa confcience.

Votre Majefté, daignera fe rappeller que par le Pacte Inaugural elle s'obligea, à la face de la Nation affemblée, de conferver & maintenir la Religion Catholique, le Clergé Séculier & Régulier dans toutes fes Libertés, Franchifes Franchises, Immunités, Biens, Droits, Prérogatives & Honneurs.

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Cependant Sire, le projet de manquer à cet engagement facré & folemnel femble s'annoncer de toutes parts. Une foule d'Edits, émanés fous le nom de Votre Majefté, bouleverfant prefque toute la Conftitution civile & religieufe de ce Pays, porte l'alarme dans tous les coeurs. La tolérance des Religions étrangeres, la fuppreffion, fans forme légale, de quantité de Maifons Religieufes; l'anéantiffement de la Jurifdiction Eccléfiaftique; la foumiffion des Mandements des Evêques & de leurs Inftructions paftorales à l'examen d'une autorité incompétente; la fainteté de l'union conjugale changée & traitée en affaire`de pure Police; l'interruption du Service Divin par la lecture des Edits; telles, Sire, font en partie les nouveautés, qui alarment avec raifon le Clergé, & qui nous paroiffent autant d'infractions faites aux promeffes folemnelles de Votre Majefté.

A Dieu ne plaife que vos Sujets ofent interroger leur Souverain & prétendre de preferire des bornes à fon autorité légitime: mais ils réclament fa Religion, fa Bonté, fa Juftice.

C'eft cette Juftice, Sire, que le Clergé implore dans ce moment de confternation; c'eft avec la confiance qu'elle lui infpire qu'il fe profterne aux pieds de Votre Majesté, la fuppliant :

1 De révoquer tous les Edits qui bleffent ou alté

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rent les Droits, Jurifdictions, Privileges, Franchises, Prérogatives & Coutumes, dont le Clergé Séculier & Régulier de la Province de Flandre devroit jouir. felon le droit commun, le Pacte Inaugural, les Conftitutions & Ufages du Pays, les Traités de Paix, & nommément celui de Radftadt.

2 De permettre que conformément aux difpofitions du Concile de Trente, reçues en ce Pays, les jeunes Eccléfiaftiques Séculiers & Réguliers, foient élevés fous les yeux de leurs Evêques & Supérieurs refpectifs.

3 De rétablir les Monafteres & Couvens fupprimés, qui étoient fi utiles à l'humanité & à la Religion ou du moins de confier l'adminiftration de leurs biens aux foins de l'Evêque Diocéfain & des Magiftrats refpectifs, pour être employés de la maniere la plus approchante des intentions des Fonda

teurs.

4 Et comme la confervation de la Religion Catholique en ce Pays, fait l'objet principal de nos Remontrances, nous conjurons Votre Majefté, de révoquer l'Edit de Tolérance de 1781; d'ordonner l'exécution ponctuelle des anciennes Loix touchant l'impreffion & l'introduction des livres impies, ou qui menent à la corruption des mœurs, & de faire difparoître les entraves mises à la Profeffion Religieufe.

Et pour ne pas être à charge à Votre Majefté par un long détail, nous nous référons au furplus au contenu des Remontrances que les Etats de Flandre & les Magiftrats du Pays rétrocédé ont pris la confiance de lui adreffer au même fujet.

Daignez, Sire, accueillir avec bonté nos très-humbles Repréfentations: Que Votre Majefté ne confulte que fa Religion & fa Juftice; & nous fommes perfuadés que bientôt nous verrons renaître l'ordre & la décence dans les affaires Eccléfiaftiques; il eft réservé à votre fageffe, de remettre la joie & la tranquillité dans les coeurs de vos fideles Flamands; nous l'attendons d'un Roi jufte & bienfaifant, & nous ef pérons que la poftérité, verra avec reconnoiffance,

que Jofeph II., Héritier des vertus de Marie-Thérefe a réparé lui-même les torts qu'on nous avoit faits fous fon nom, & effuyé les larmes de l'Eglife Belgique éplorée.

Nous fommes avec le plus profond respect,

SIRE,

DE VOTRE MAJESTÉ,

Les très-humbles, très-foumis & très-fideles fujets

Le Clergé Séculier & Régulier de la Weft-Flandre.

Par Ordonnance figné VERMEESCH, Séc.

De notre Affemblée tenue à IPRES le 5 Juin 1787.

REQUETE

REQUETE des Séminariftes de Flandre aut. Etats de la même Province, affemblés à Gand le 23 Mai 1782.

MESSEIGNEURS ET MESSIEURS,

CE font les Eleves des Séminaires-Episcopaux de

la Flandre, qui, baignés de leurs larmes, viennent implorer votre protection, en confiant à vos cœurs vraiment fenfibles, les cruelles allarmes qui agitent, qui déchirent les leurs, à la vue des maux qui les accablent, & auxquels ils ne peuvent trouver des remedes que dans la fageffe de vos confeils & la force de votre fecours.

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Vous n'ignorez pas, Meffeigneurs & Meffieurs qu'arrachés violemment aux Séminaires-Epifcopaux, ces afyles de l'innocence, ces fanctuaires de la vertu, ces Ecoles où nous fucions avec tant de plaifir le lait délicieux d'une Doctrine également pure & falutaire, on nous a tranfportés malgré nous & malgré nos gémiffemens, nos fanglots & nos pleurs, dans ce qu'on appelle le Séminaire-Général de Louvain, mais qui feroit bien mieux nommé le féjour univerfel du chaos, du défordre & de la confufion où il n'y a ni ordre, ni régularité, ni difcipline, ni modeftie, ni décence, ni dévotion folide, ni paix vé. ritable, ni joie pure, ni contentement parfait, où au lieu de cet air de piété qu'on refpire & qui embaume dans les Séminaires ordinaires, on n'eft frappé que du fouffle dangereux de l'indévotion, de la tiédeur & de l'indifférence pour les pieux exercices qui ont toujours fait les délices les plus cheres & les occupations favorites des plus grands Saints de l'Eglife; où les Directeurs & Vice - Directeurs, obligés par leurs places à ne donner que de bons exemples à leurs Eleves, ne font pas toujours de modeles à imi

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