G. Charles VAN DER STRATEN, mort jeune.

H. Antoine VAN DER STRATEN, mort jeune.

1. Agnès, épousa Jean de Borre, dont le nom a été relevé dans la personne de Pétronille de Borre, femme de François Aerssens, seigneur de Sommeldyck, natif d'Anvers, un des plus habiles diplomates que les Provinces-Unies aient jamais possédé. Agnès et son mari, Jean de Borre, intervinrent dans les actes de famille du 5 février 1560, après le décès de François van der Straten, leur père et beau-père (1).

J. Philippe VAN DER STRATEN Vivait à Louvain; il est cité dans les actes de famille du 31 août 1562, motivés par le décès de son père François. Le nom de sa femme n'est pas connu. Il laissa d'elle un fils unique (2) :

Philippe VAR DER STRATEN, chevalier, Lé à Louvain, dans la paroisse de Saint-Pierre, le 7 mars 1573 (3), eut pour tuteur, après la mort de ses parents, Jean de Couwenhoven, seigneur de Winxelles (4).

Il entra au service des archiducs Albert et Isabelle, dans l'infanterie wallonne, et acquit bientôt la réputation d'un militaire expérimenté. En 1640, il était sergent-major de bataille de l'infanterie wallonne à l'armée que le roi Philippe IV envoya, sous les ordres du marquis de Velez, pour soumettre les rebelles de la Catalogne,

L'histoire classique de cette guerre, composée par don François de Mello, mentionne plusieurs fois les services rendus par Philippe van der Straten, dans les opérations de l'armée espagnole, et notamment lorsque le marquis de Velez se forta de Tortossa sur le col de Balaguer.

Philippe van der Straten se distingua plusieurs fois, et principalement le 7 décembre 1640. Ce fut son dernier succès pendant cette campagne, com

(1) Wettelyke Kennisse, acte du 5 février 1560, folio 39 et 42, archives de Termonde. Félix Goethals, Lectures, etc., tome IV, p. 106, 128.

Généa

(2) État civil de Louvain', paroisse de Saint-Pierre, année 1573. logie Straten, année 1631. Lefort, Généalogies diverses, no 7, archives de Liége.

(3) État-civil de Louvain, paroisse de Saint-Pierre, année 1573.

(4) Inventaire général des titres, no 90.

Lucas van der Straten, lié avec la plupart des jeunes nobles du parti des Mécontents, embrassa la cause du prince d'Orange, de Bréderode et de Maurice de Nassau, chefs de la révolte des nobles des Pays-Bas contre le gouvernement de Philippe II.

Le 26 juillet 1581, les États-généraux, suivant les conseils de Guillaume prince d'Orange et de l'archiduc Mathias, prononcèrent la déchéance de Philippe II, et proclamèrent, comme souverain des Pays-Bas, François d'Alençon, duc d'Anjou, frère de Henri III, roi de France.

Le nouveau souverain, par une patente de l'année 1582, confirma Lucas van der Straten dans la charge de secrétaire du conseil privé, que lui avaient conférée les États-généraux (1).

L'année suivante, au mois d'avril 1583, Arent van Dorp, écuyer, seigneur de Maasdam, surintendant des vivres de l'armée, l'ami et le confident le plus intime du Taciturne, proposa, de la part du prince, à Lucas van der Straten les fonctions de lieutenant-général des vivres de l'armée du duc d'Anjou, commandée par le seigneur de Merode de Thiant et par Olivier van der Tympel, gouverneur de Bruxelles (2).

Lucas van der Straten refusa ces propositions pour différentes raisons; mais, probablement, parce qu'il prévoyait le peu de durée du gouvernement d'un prince faible, plus désireux d'exploiter à son profit les troubles des Pays-Bas que de répondre

(1) Patente du duc d'Anjou, 1582, archives du royaume, à Bruxelles. Contrat de mariage original, 1583.

(2) Titres de famille, original. - Lefort, diverses généalogies, tome VII, titres justificatifs, n° 12. Reiffenberg, Mémoires du duc de Croy, p. 79: « La charge de lieutenant-général aux vivres de l'armée fut toujours remplie par des gentilshommes de haute distinction. En 1605, elle était occupée par Charles de Gavre de Baurieu. » Henne, Histoire du règne de Charles-Quint, tome III fin, donne la liste des seigneurs des Pays-Bas, capitaines et administrateurs militaires à cette époque.

sous le comte Charles de Mansfeld, alors grand-maitre de l'artillerie et commandant général de l'armée (1).

Plus tard, Lucas van der Straten servit en qualité de gentilhomme dans les armées des archiducs Albert et Isabelle (2).

Il épousa, le 12 avril 1583, Anne de Roth (3), de la famille de Roth de Schrekenstein, en Souabe, veuve de Thomas Cotton, chevalier anglais, colonel d'un régiment au service de Philippe II. Sa sœur, Isabeau de Roth, avait épousé Louis Lucanor, gentilhomme anglais, grand-maître des cérémonies du roi d'Angleterre, Jacques Ier. Elles étaient filles de Josse de Roth, chevalier, mort à Anvers en 1569, et de Marie de Hertoghen; petitesfilles de Jacques de Roth et de Béatrix Butkens, arrière-petite-fille d'Herman de Roth de Schrekenstein, venu de Souabe aux PaysBas avec Maximilien d'Autriche et d'Ursule de Rhelinger de Scherneek (4).

En 1579, Lucas van der Straten et son beau-frère Jean vendirent les seigneuries de Burght, de Bouchaute et les fiefs d'Oosterzeel à maître Jean de Geitere et à messire Josse de Colins, en se réservant toutefois des rentes seigneuriales.

Ces transactions et leur liquidation amenèrent, entre les acquéreurs et Lucas van der Straten, des procès qui furent débattus devant le grand-conseil de Malines, le 6 juillet 1603 (5).

Lucas van der Straten habitait Bruxelles ; il mourut à Malines, le 27 septembre 1603, de la contagion qui régnait alors. Il fut inhumé dans la cathédrale de Saint-Rombaut, puis transporté, le

(1) État civil de l'église de Notre-Dame, à Anvers, année 1591, 7 février. (2) Lettre originale du roi Philippe IV, 24 mars 1627.

(3) Traité de mariage original du 12 avril 1583.

(4) Butkens, Annales de la maison de Lynden.

Bucelin, tome II, p. 295 et 304.

Melchior Grigstein,

(5) Sentences des archiducs Albert et Isabelle, 8 octobre 1611 et 25 mai 1613 Extrait des registres du grand-conseil de Malines, 1510 à 1613, folios 203 et 213.

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