« dames ses sœurs, et la chaîne de filiation de leurs ancêtres que pour « les armoiries qui y sont exactement dépeintes et désignées avec <«< leurs émaux, écussons, heaumés, lambrequins et autres décorations << et embellissements; 2° Que les ascendants du dit seigneur et des di<< tes dames sont tous issus d'anciennes familles nobles et formant en << la présente carte trente deux (32) quartiers de noblesse. Ce que »> nous avons vérifié par titres légaux, se trouvant en les chartes, «< documents historiques et autres pièces dignes de créances qui repo<< sent en les archives du chapitre noble de Liége, d'où il résulte « qu'ayant fait déposer aux archives du dit Grand Chapitre une double «< copie de la présente, laquelle nous revêtons du caractère authenti« que et digne de foi en la signant et y apposant le grand scel du cha«pitre et les sceux de nos armes respectives. a Liége, le 5 janvier 1791, en les encloîtres de « la très illustre cathédrale. « Cte de Méan et de Baurieux, Can. Leod.; Bon de Loë de Vissen, Can. Leod.; Bon de Hompesche, Can. Leod.; Cte de Nesselrode, Can, Leod. » Il eut de son mariage quatre enfants, savoir : A. Lambertine Caroline Joséphine, née le 26 février 1778, morte à Jehay, le 22 février 1850, et inhumée dans le caveau de la famille à Jehay. B. Marie Charlotte Albertine, née le 5 janvier 1780, morte en émigration, à Munster, en Westphalie, le 19 mars 1798, et inhumée dans l'église collégiale de Saint Maurice, près de Munster, prénotée chanoinesse à Houzingen et à Asbeeck, au bailliage de Hortzmar. C. Amand Charles Herman Joseph, qui suit, XVI. D. Alexandre Joseph Hubert Nicolas, BARON VAN DEN STEEN DE JEHAY, né le 25 janvier 1792, mort en émigration, le 13 mars 1798, et inhumé près de sa sœur, à Saint Maurice, apprébendé peu de mois après sa naissance et en appréhension des événements politiques, au grand chapitre noble de Liége, sur preuves de seize quartiers : DE GAND VILAIN VAN DEN STEEN, de Soumagne Senzeilles, de la Vaux Renard, de Looz Loëtz, XVI. AMAND CHARLES HERMAN JOSEPH, BARON VAN DEN STEEN DE JEHAY, BARON DE JEHAY ET DE SAIVE, vicomte d'Harduemont, chevalier, officier de l'ordre de Léopold, commandeur des ordres de Saint Jacques et de l'épée de Portugal, etc., né à Liége le 29 mars 1781, mort à Rome, le 13 mai 1846. Émigré en 1794, par suite des événements qui anéantirent la principauté de Liége, il passa dix années en Allemagne, s'y consacrant tout entier à de fortes études dans les établissements les plus renommés du Pays. En 1804, il se rendit à Paris et suivit avec ardeur les cours de l'École de droit. Avocat, en 1808, après de brillants examens qui lui valurent les éloges les plus flatteurs des jurisconsultes les plus distingués de l'empire français, entre autres du célèbre sénateur Monge et du savant professeur Delvincourt, désigné en 1809, pour faire partie de la garde d'honneur de l'empereur Napoléon Ier, il fut nommé peu de temps après auditeur au conseil d'État. Il se distingua dans ces fonctions par un zèle et des aptitudes que relèvent différents rapports, très-remarquables, adressés à l'empereur. Quand, à la suite des événements de 1814 et 1815, les armées coalisées pénétrèrent sur le territoire liégeois et le frappèrent de fortes contributions, pour punir les habitants de leur fidélité à l'empire français, le baron van den Steen, ému de cette mesure si rigoureuse et si impolitique, se rendit à Aix la Chapelle avec les barons de la Rocq et de Floen d'Adlercrona. Là, il plaida si bien la cause de ses compatriotes près du gouvernement général du Rhin et du baron de Sacken, commandant un corps de l'armée alliée, qu'il obtint des remises considérables sur les contributions primitivement exigées. Lors de la création du royaume des Pays Bas, il fit partie de l'assemblée des notables, réunis dans son hôtel, appelés à se prononcer sur la loi fondamentale et il fut l'un des membres de l'assemblée qui rejetèrent la constitution comme contraire aux principes de la religion catholique et à la liberté de l'enseignement. Ces sentiments, règle immuable de toute son existence, lui firent refuser le serment exigé des fonctionnaires publics. Pour ce motif, il n'accepta aucun des emplois ou des charges honorifiques qui lui furent offerts. Il n'occupa d'autres siéges que celui de membre de l'ordre équestre, et des États de la province de Liége. A son admission dans l'ordre équestre, il fit de nouveau vérifier et approuver sa généalogie et les titres de sa famille, ainsi que le prouve la déclaration authentique que lui délivra à cet effet, le 30 décembre 1824, la commission pour la vérification des titres de noblesse, pour l'admission au dit ordre, sous la présidence du comte F. de Lannoy de Clervaux, et le rapport fait par le baron de Warsée d'Hermalle, secrétaire de l'ordre, et avocat général en la cour supérieure de justice. On lit dans cette attestation ce qui suit : « Nous certifions et attestons que la généalogie qui précède est vé<< ritablement celle des barons van den Steen, de Jehay, issus de l'il« lustre maison de Grand Vilain, que cette filiation est bien et duement « dressée, ainsi qu'il nous en a été justifié par titres et documents << authentiques, dignes de foi et de croyance, que cette généalogie et <«< ces titres avaient déjà été exhibés en l'Ordre Equestre, l'an 1817, par << Lambert Amand Joseph, baron van den Steen de Jehay, membre de « l'Ordre Equestre de cette province, ancien Echevin de la Souveraine << Haute Cour de la ville et principauté de Liége, dernier grand con<< servateur de la Bulle d'Or. « Que ces titres consistent en titres de noblesses, chartes, cartu«<laires, extraits baptistaires, extraits mortuaires, contracts de ma«<riages, testaments et autres actes de dernières volontés, actes de < partages, lettres de fiefs nobles, lettres de reliefs, pactes de famille, «< procès, transactions et autres actes publics ou judiciaires, cartes gé<< néalogiques, ascendantes et descendantes, et plusieurs autres docu<<ments portant en eux le caractère d'authenticité, le tout constatant << et faisant foi de l'ancienne noblesse des barons van den Steen de «Jehay, ayant pour chef actuel le dit baron Amand Charles Herman « Joseph van den Steen de Jehay, vicomte d'Harduémont, ancien audi<< teur au conseil d'Etat sous l'Empire. Que sa famille, connue sous le << nom de Gand Vilain dite van den Steen, descend en ligne directe <«<légitime et masculine de la maison de Gand Vilain, des anciens «< comtes et chatelains de Gand, qui doivent leur origine à Wichmanur << de Saxe Billing des Burgraaves de Magdeburg, créé en 949, premier << comte et chatelain de Gand. Que Collard de Gand Vilain ayant épousé l'an 1509, Zoette van den Steen, seule et dernière héritière « de la noble maison van den Steen, fut autorisé et avec la permis«<sion des autorités compétentes d'en porter et relever le nom, l'un << des plus nobles et illustres des pays de Flandre et de Zélande. Que « le fils de ces mêmes Collard de Gand Vilain et de Zoette van den « Steen, savoir : Jérôme de Gand Vilain, porta pour armes de sable au <«< chef d'argent, qui est de Gand Vilain et qu'il plaça sur le dit chef « d'argent trois maillets de sable qui se trouvaient dans les armoiries << de sa mère Zoette van den Steen, fille de Jérôme, petite fille de <«< François et arrière petite fille de Bastien ou Sébastien van den Steen. « Qu'il résulte de ce qui précède que la branche de la maison de << Gand Vilain, connue depuis l'an mil cinq cent et neuf, sous le nom « de Gand Vilain dit van den Steen, a une origine commune avec les << autres branches de la maison Gand Vilain, connues sous les noms de << comtes de Liberchies, barons de Saint Jean Steen, barons de Ras« senghien, comtes de Middelbourg, vicomtes d'Ypres, marquis de << Hem, et enfin des princes de Masmines et d'Ysenghien. Que depuis << un temps immémorial elle jouit des prérogatives et priviléges atta«< chés à la noblesse, que cette noblesse remonte à une époque qui se <«< perd dans la nuit des temps comme il appert particulièrement de <«<l'attestation délivrée l'an 1655, sous le sceau du roi d'Espagne, « Philippe IV, souverain des Pays-Bas; laquelle attestation constate «< que la très ancienne et très noble maison de Gand Vilain dite van « den Steen, est d'une noblesse héréditaire d'ancienne race de sang << et d'armes, haute et bien alliée. Que beaucoup de membres de cette « famille ont par leur valeur, leur fidélité et autres qualités mérité de « remplir plusieurs charges, commissions e emplois des plus émi<< nents, tant ecclésiastiques que politiques, civils et militaires dans « les dix-sept provinces des Pays-Ras. Que notoirement, dans l'Evê «< ché et Principauté de Liège, des membres de la même maison de « Gand Vilain, dit van den Stenn ont rempli sous les treize derniers << princes évêques, et durant l'espace de plus de deux cent et cinquante << ans, les fonctions d'échevins de la haute cour de Justice de la ville << et principauté de Liége, duché de Bouillon, comtés de Hornes et « de Looz, marquisat de Franchimont, de conseillers, secrétaires, tréso«rier général, président de la cour des comptes et ministre des « finances de S. A. S. C. le prince évêque, de conseillers privés, « ordinaires, féodaux, allodiaux d'état et des conférences, membres « des tribunaux des vingt deux et de l'officialité, chambellans de plu«sieurs princes, grands conservateurs de la Bulle d'Or, etc., etc. « Que c'est particulièrement en remplissant les charges ecclésias«tiques, que les membres de cette famille se sont distingués par leur « attachement à l'Église catholique, à leurs premiers chefs et aux « princes évêques; qu'ils ont donné un grand nombre d'ecclésiasti« ques, un grand prévôt chanoine, comte de la métropole de Cologne, << deux grands écolâtres, un grand official et des archidiacres à l'église « de Liége, plusieurs prévôts et abbés mitrés de divers chapitres et « collégiales, des chanoines tréfonciers aux grands chapitres nobles de « Liége, Cologne, Hidesheim et Utrecht; pour les femmes dans les << chapitres nobles d'Asbeeck, de Clèves, Baddebourg, Honzingen et « Zinniek. Nous attestons aussi que les quartiers de noblesse du dit « Armand Charles Herman Joseph, baron van den Stenn de Jehay, « sont réputés pour nobles et illustres (ici suit l'énumération des seize « quartiers déjà rapportés plus haut), que ceux de son père et de sa « mère, noble dame Marie Hermanne Charlotte, baronne de Trappé a de Lozange Bondorff, sont aussi nobles et itlustres, savoir: (Ici « suit l'énumération de ces seize quartiers). Nous certifions de « plus, que le dit Armand Charles Herman Joseph a épousé depuis le « vingt-cinq février mil huit cent et onze Charlotte Pétronille Eléo«nore de Grumsel d'Elmal, seule et dernière de son nom et armes, «<et des illustres maisons des libres barons de Pestacalda de l'Incar<< dino y Incardinoz et des comtes d'Eslin et de Lichtenbourg, grands « échansons héréditaires de la principauté de Liége. Nous certifions « encore que les quartiers de noblesse des enfants nés du mariage « ci dessus énoncé sont nobles et illustres, savoir : |