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MARNE.

Saint-Just, propriété de la maison de Dam

pierre (a).

HAUTE-MARNE.

Le château de Vignory jusque-là tenu du comte de Bourgogne, tandis que le bourg était mouvant de Champagne (b);

La Fauche, qui, d'abord jusque-là arrière-fief, devint fief immédiat (1142).

Paroy mis dans la mouvance de Champagne par Jean de Passavant, seigneur de Saulx (2996);

La Mothe par le comte de Bar-le-Duc (c); Montesson et Pierrefaite par Jean de Vergy, seigneur de Fouvent (3772).

HAUTE-SAÔNE.

Le bourg de Passavant-en-Vosges. Guichard, seigneur du lieu, vendit son hommage à Thibaut IV (2997).

VOSGES.

Neufchâteau, qui faisait partie du duché de Lorraine devint fief de Champagne sous Blanche de Navarre (1283);

(a) Voir notre t. II, p. xxx11, art. 412; XLIV, art. 548; cf. Catalogue, no 792.

(b) Catalogue, no 605, 2989; voir aussi plus haut, p. 270, note c.

(e) Voir plus haut, p. 408.

Le château de Deuilly entra dans la mouvance de nos comtes (2150), mais nous ne saurions préciser la date du premier hommage.

YONNE.

Nitry mis dans la mouvance de Champagne par le seigneur de Noyers (1589);

Foissy par Hugues de Vallery (1962);

Beaumont par Etienne de Seignelay (2490).

Ainsi, nos comtes avaient amplement réparé les pertes qu'ils avaient subies. Disons plus des vassaux éloignés, difficiles à réunir en cas de guerre, avaient été remplacés par des vassaux beaucoup plus rapprochés; et, sous la main de Blanche de Navarre et de ses successeurs, le comté de Champagne, d'abord assemblage arbitraire de fiefs épars, qu'aucune convenance territoriale ne rapprochait, était devenu un véritable état, suivant le sens qu'a ce mot dans la géographie moderne: la province de Champagne était créée (4); nos dynasties locales avaient donc terminé leur mission, quand leur héritage fut réuni au domaine royal. Le gouvernement des rois capétiens allait avoir à remplir en Champagne une autre tâche qui, du nord au midi, de l'est à l'ouest, lui a été partout imposée, et dont il s'est glorieusement

(1) Sur les limites de cette province du côté de l'Ile-de-France, voir notre tome II, p. LVI-LIX; notre Catalogue, no 2646; et deux arrêts du parlement, rendus en 1270 et en 1271: Olim, éd. Beugnot, 1, 343-347, 860; Boutaric, Actes du Parlement de Paris, p. 138, no 1551, p. 159, n° 1702.

acquitté dans toute l'étendue de la France, c'était de travailler à fondre la province dans la vaste unité de la monarchie. Nous essaierons de raconter plus tard par quels efforts longs mais victorieux s'est accomplie cette grande révolution.

CORRECTIONS ET ADDITIONS.

TOME Ier.

Page 4. Nous avons reçu, sous la signature A. L., un errata développé de notre ouvrage. Nous en remercions l'auteur inconnu. Nous comptons en faire profiter nos lecteurs, et, pour commencer, nous allons indiquer pour le mot Champagne une étymologie bien préférable, croyons-nous, à celle que nous avions proposée. Champagne dériverait du celtique Kann-pann, blanc pays.

L'adjectif Kann est encore usité cn bas-breton (Legonidec, Dictionnaire Breton-Français, édit. La Villemarquée, p. 174); on le trouve au vie siècle dans les poésies de Liwarc'h-Henn.

Kalan-gaeam, kann gifreu.

Aux kalendes d'hiver la plume des oiseaux est blanche (4).

On le rencontre dans le gaëlique irlandais sous la forme cain, can, dont la seconde se voit seule en gaëlique écossais. Les latins disaient canus d'où candidus et candide.

Le substantif Pann, qui en Bretagne n'est pas encore tombé en désuétude (Legonidec, Dictionnaire Breton-Français, édit. La Villemarquée, p. 470), se lit dans les poésies de Liwarc'h-Henn avec une légère modification d'orthographe.

Keit bo kad enn pob ban.

Quand la guerre était dans chaque pays (2).

Cette orthographe est aussi celle du dialecte gaëlique. Le mot ban est resté en patois lorrain avec le sens de territoire d'une commune, et la question est agitée de savoir si le mot français ban a une étymologie celtique ou germanique (3).

La Champagne serait donc une région qui se distinguerait des contrées voisines par la blancheur de son sol. Et cette définition est exacte si on donne au mot Champagne le sens que lui attribuent les paysans champenois. Pour eux, en effet, la Champagne est la partie de la province de ce nom où la craie blanche est à fleur de terre; pour eux il n'y a d'autre Champagne que la Champagne vulgairement dite Pouilleuse, et c'est abu

(1) La Villemarquée, Chants des bardes bretons, ire éd., p. 180-184.

(2) La Villemarquée, ibid. p. 94.

(5) Littré, Dictionnaire de la Langue française, p. 289.

sivement que sous le nom de Champagne on a compris par exemple le Perthois et une partie du Bassigny.

Quand le mot Champagne est entendu dans le sens restreint que l'étymologie exige, il s'oppose à Brie. En effet, Brie, en latin Pagus Briegius, dérive du celtique Priek, après l'article, Briek, lieu argileux, glaiseux (Legonidec, Dictionnaire déjà cité, p. 498), qui vient du radical Pri, quelquefois Bri, argile. On lit ce dernier mot au vre siècle, dans les poésies de Liwarc'h-Henn, avec son orthographe galloise Priz.

Adan priz ha mein.

Sous de l'argile et des pierres (1).

Au XIIe siècle il était encore usité dans la langue vulgaire de Champagne sous la forme Brai et avec le sens de boue (2). En allemand Brei veut dire bouillie.

P. 124, note 3. La cure donnée par Hugues de Vermandois, archevêque de Reims, ne peut être Corroy, arrondissement d'Epernay, canton de FèreChampenoise. En effet, cette dernière localité faisait partie du diocèse de Châlons (3). C'est Cauroy-les-Hermonville, situé près de Cormicy, précédente cure de Flodoard, dans l'arrondissement de Reims et le canton de Bourgogne, ou c'est Cauroy-les-Machault, Ardennes, arrondissement de Vouziers, canton de Machault.

P. 156, note. Nous avons dit que le pagus Otmensis serait la forêt d'Othe (Aube et Yonne). On doit plutôt avec Guérard (Annuaire de la Soc. de de l'Histoire de France, 1837, p. 122) et M. J. Desnoyers (Ann. de la Soc. de l'Hist. de France, 1859, p. 181), le mettre dans le département de la Marne. Dans ce pagus étaient :

Novientum, Nogent, a. Reims, c. Verzy, com. Sermiers.

Vedeniacus, Vinay, a. et c. Reims.

Velcianas, Vauciennes, a. et c. Epernay.

Vincella, Vincelle, a. Epernay, c. Dormans.

Ce qui rend cette traduction infiniment probable, c'est, dans la charte imprimée p. 459-461 de notre t. 1er, la présence de trois moines d'Hautvilliers (Marne, a. Reims) à Velcianis villa, in comitatu Otminse. P. 455, titre de la charte xxiv, au lieu de Epernay, lisez Vertus.

TOME II.

P. 309, note 4. Aisencelle serait Alliancelles, Marne, a. Vitry, c. Heiltz-leMaurupt (cf. de Barthélemy, Dioc. anc. de Cháâlons, II, 225).

(4) La Villemarquée, Chants des bardes bretons, p. 44.

(2) S. Bernardi Vita Prima, lib. III, pars 3 auctore Gaufrido, ap. Mabillon,

S. Bernardi opera, éd. 1690, t. II, p. 4488.

(5) De Barthelemy, Dioc. anc. de Chalons, t. II, 559.

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