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filánt (a). Des savants indigènes considèrent ce monticule comme un reste de fortification gauloise; nous avons déjà dit que le château de Montfélix fut fondé au xe siècle par Robert et Herbert II de Vermandois, comte de Champagne (b), et l'éminence en question n'est évidemment autre chose que la motte du château bâti par Robert et Herbert. Montfélix fut le chef-lieu d'une châtellenie sous Henri Ier et sous Blanche de Navarre (c). Plus tard cette châtellenie disparaît, elle fut probablement réunie à celle d'Epernay.

37° Passavant fut fondé sous le règne de Thibaut IV. En 1241, l'abbaye de Chatrices céda à ce prince le mont de Passavant et conclut avec lui un acte de pariage pour la création du village qui existe aujourd'hui (2591, 2822). Passavant paraît dans la liste des chefs-lieux de châtellenies de Champagne sous le règne de Thibaut V et sous celui de Jeanne de Navarre (d). Le château contenait une chapelle desservie par un chapelain (e); il fut détruit en 1433; on en voit à peine quelques vestiges (f).

38 Saint-Hilaire-le-Grand faisait partie du comté de Rethel en 1245 (2713). Réuni au domaine de

(a) Savy Mémoire topographique, p. 133.

:

(b) Voir notre tome II, p. 32.

(c) Voir notre tome II, p. v, art. 30; x, art. 126; XVI, art. 230.

(d) Voir notre tome II, p. LII, art. 609; LIV. art. 645; Lv. art. 693; LXIX, art. 102.

(e) Voir notre tome II, p. LXXXIII, art. 331.

(f) De Barthélemy, Dioc. anc. de Châlons, II, 154, 155; Notions sur les communes du département de la Marne, p. 253.

nos comtes, il fut chef-lieu d'une châtellenie sous Thibaut V et ses successeurs (a). Suippes faisait partie de cette châtellenie et en fut détaché plus tard.

39° Sainte-Menehould était encore à la fin du XIIe siècle un fief mouvant du comté de Rethel; Thibaut III en fit l'acquisition par échange en 1200 (519); Sainte-Menehould devint immédiatement le chef-lieu d'une des châtellenies de nos comtes et depuis conserva toujours cette dignité (b). Blanche de Navarre a daté deux chartes de Sainte-Menehould (694, 798). Une promenade et plusieurs rues remplacent le château que cette princesse avait habité.

40° Sézanne, entré dans le domaine de nos comtes vers la fin du x1° siècle (c), devint alors un de leurs principaux chefs-lieux de châtellenies (d). Cette ville fit partie du douaire de Blanche de Navarre (485), de Marguerite de Bourbon (3098) et de Blanche d'Artois (3737). Elle fut érigée en chef-lieu d'un bailliage (e). Thibaut II, Henri Ier et leurs successeurs y résidèrent souvent (ƒ).

(a) Voir notre tome II, p. LII, art. 607; LIV, art. 643; Lv, art. 690; LXIX, art. 97; cf. p. 23, art. 35.

(b) Voir notre tome II, p. XVIII, art. 237; xxvII, art. 356; XXXI, art. 397, 401; LII, art. 608; LIV, art. 646; LV, art. 692; LXIX, art. 99.

(c) Voir notre tome II, p. 35, 281.

(d) Voir notre tome II, p. vIII, art. 74; x1, art. 139, 147; XXXVIII, art. 441; L, art. 595; LIV, art. 661; LV, art. 697. (e) Voir plus haut, p. 481, 485.

(f) Voir notre tome III, p. 250, 251, et le présent volume, p. 793.

41° Vertus, acquis à titre viager du chapitre de Reims par Herbert II en 977 (a), fut cependant en fait réuni définitivement au domaine de nos comtes à partir de cette date (b). Cette localité occupa un rang important parmi les chefs-lieux de châtellenies de nos comtes (c) et fit partie du douaire de Blanche de Navarre (485), de Marguerite de Bourbon (3098) et de Blanche d'Artois (3737). Thibaut II, Henri Ier et leurs successeurs y résidèrent quelquefois (d). C'est, pensons-nous, la position défectueuse de Vertus comme place forte qui fit créer près de cette petite ville le château de Montaimé.

42° Vitry-en-Perthois fut réuni au domaine de nos comtes vers l'année 1078 (e). Cette localité, qui porta le titre de comté, était aussi un des plus importants de leurs chefs-lieux de châtellenies (f). Vitry devint aussi le chef-lieu d'un des principaux

(a) Voir notre tome I, p. 154-155, et notre II, p. 282.

(b) L'acte primitif de cession fut plusieurs fois renouvelé; un de ces renouvellements eut lieu sous le règne d'Etienne, comte de Blois; voir Varin, Archives administratives de la ville de Reims, I, 290, art. LIX; un autre sous Henri Ier (11). Bien que ce dernier acte fût formellement viager, Henri II se prétendit propriétaire de Vertus, ce qui donna lieu à un arbitrage dont nous ignorons le résultat (400).

(c) Voir notre tome II, p. viii, art. 79; x1, art. 140; xII, art. 151; xxix, art. 372; L, art. 590; LIV, art. 659; LV, art. 696. (d) Voir notre tome III, p. 250, 251, et le présent volume, p. 796.

(e) Voir notre tome II, p. 36.

(f) Voir notre tome II, p. iv, art. 21; x, art. 123; XVI, art. 225; xxvIII, art. 361; xxxxII, art. 435; LI, art. 599; LIV, art. 658; LV, art. 699; LXVIII, art. 83.

bailliages de notre province (a). Les comtes de Champagne habitèrent quelquefois le château de cette ville (b). On sait que Vitry-en-Perthois n'est plus qu'un village, mais au-dessus de ce village on voit encore se développer les terrassements du château détruit, et de là on domine au loin la plaine.

HAUTE-MARNE.

43° Chaumont-en-Bassigny entra dans le domaine de nos comtes sous le règne d'Henri II (403). Pour augmenter l'importance de la seigneurie, Blanche de Navarre acquit dans cette localité les biens de dame Chamonde (c). Sous Blanche et sous ses successeurs, Chaumont fut le chef-lieu d'une châtellenie (d). Chaumont devint bientôt aussi le siége d'un bailliage (e). Blanche de Navarre et Thibaut V habitèrent quelquefois le château de cette ville (f). Le palais de justice de Chaumont occupe l'emplacement de ce château, et on y retrouve des portions importantes de bâtiments qui remontent au temps des comtes, notamment leur donjon:

(a) Voir plus haut, p. 484, 485, 486.

(b) Voir notre tome III, p. 250, 251, et le présent volume, p. 796.

(c) Catalogue, nos 636, 637, 638, 661, 682, 807, 808.

(d) Voir notre tome II, p. xv, art. 211; xxiv, art. 315; XLVIII, art. 574; LIV, 652; LXX, art. 112.

(e) Voir plus haut, p. 479. (f) Voir plus haut, p. 796.

mais la chapelle mentionnée en 1285 (a) n'existe plus (b).

44° Coiffy appartenait en 1104 à Renier, seigneur de Nogent-le-Roi. Renier donna la seigneurie de Coiffy au prieuré de Varennes dépendant de l'abbaye de Molesme (c). Mais le prieur de Varennes n'avait pas la force en main pour faire respecter ses biens, et les censures ecclésiastiques étaient impuissantes à les protéger; il se fit autoriser par l'évêque de Langres à contracter un acte de pariage avec le comte de Champagne (2543). * Cet acte de pariage fut conclu en 1250 (2934), et le seigneur de Choiseul y fit inutilement opposition (3083). Alors, des deux villages voisins qui portent le nom de Coiffy, Coiffy-le-Bas et Coiffy-le-Haut, le premier seul existait; le second dût sa naissance à une forteresse qu'un de nos comtes, probablement Thibaut V, fit construire sur la montagne, et qui devint chef-lieu d'une châtellenie (d). Le château de Coiffy a été démantelé en 1635, mais il en reste encore quelques ruines.

45° La Ferté-sur-Aube, acquis par nos comtes vers l'année 1078 avec Bar-sur-Aube et Vitry, fut chef-lieu d'une de leurs chàtellenies sous Henri Ier et ses successeurs (e). Le château était en ruine dès

(a) Voir notre tome II, p. LXXXIV, art. 344.

(b) Sur l'histoire du palais de justice de Chaumont, voir Jolibois, Histoire de Chaumont, p. 367-372.

(c) Jolibois, La Haute-Marne, p. 155.

(d) Voir notre tome II, p. LII, art. 612; LIV, art. 651; LV, art. 707; LXXI, art. 128.

(e) Voir notre tome II, p. ш, art. 1; x, art. 117; XIII, art. 162;

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