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Deuilly (Vosges) (2150, 2540).
Ecot (F 202).
Givron (1257 bis).
Gondrecourt (1324).

Gueux (F 203, 204).

Herbigny (1093).

Isle-sur-le-Serein (F 422).

Isle-sur-Marne (968).

Joigny (1359, 1404, F 167, 257).
Jully-sur-Sarce (1336, F 197).
La Fère (647).

Lagesse (F 189, 294).

La Houssaye (F 188).

Lignon (2148).

Louvois (F 205).

Lucémont (F 192).

Mareuil (2605).

Marigny-le-Châtel (F 169, 276).
Montigny (F 206).

Mont-Otran près de Buzancy (2629).

Montreuil (Haute-Marne) (706).

Mortcerf (1224, 1621).

Nesle (1718).

Nesle-la-Gilberde (F 186):

Neufchâteau (Vosges) (1283):

Nogent-l'Artaud (F 195).

Plessis-Féaussou (F 177).

Pont-Minard (2723).

Riel-les-Eaux (1937).

Rimaucourt (F 265).

Romilly-sur-Seine (F 170).

Rumigny (Ardennes) (F 350).

Sablonnières (F 190).

Saint-Jean-sur-Tourbe (1233, 1270, F 182).

Saint-Just (F 412).

Saint-Ouen (F 183).

Sexfontaines (1287, 1303, F 194, 215).

Sompuis (1626).

Souain (F 193).

Thierny-les-Presles (F 181).

Tour-en-Voëvre (1634).

Touquin (F 174).

Vignory (3285, F 207).
Villemoiron (F 420).

Villeneuve-le-Comte (1224, 1621).
Villiers-sous-Praslin (F 199).

Cette liste est bien plus considérable que celle qu'a citée Brussel (a), et cependant on n'y voit pas le nom de beaucoup de forteresses importantes qui relevaient de nos comtes, telle que Braisne, Brienne, 'Grand-Pré, Ramerupt, Rethel, etc. Cette observation vient à l'appui de l'opinion de Brussel, qui croyait que les forteresses jurables et rendables étaient l'exception.

On comprend le sens de l'épithète de rendable. Quant à celle de jurable, elle vient de ce que le suzerain auquel un château était rendable avait le droit d'exiger le serment des habitants de la place dont il s'agissait et des vassaux nobles qui devaient hommage au propriétaire de cette place. On nous a conservé le procès-verbal de la prestation du serment qu'en 1222 Blanche de Navarre se fit faire par les

(a) Page 389. La liste citée par Brussel est imprimée in extenso dans notre tome II, p. XII-XIV.

bourgeois du château et par les chevaliers de la châtellenie de Joigny. Douze chevaliers et trente-sept bourgeois y comparaissent en présence de quatre commissaires envoyés, moitié par la comtesse de Champagne, moitié par le comte de Joigny, et ils jurent que, dans le cas où le comte ne livrerait pas le château à la comtesse à chaque réquisition de cette dernière, ils quitteront l'hommage du comte pour devenir vassaux immédiats de la comtesse (1359).

Si toutes les forteresses de Champagne n'étaient pas jurables et rendables au comte; si, par conséquent, une partie d'entre elles lui étaient inutiles en cas de guerre, il y avait du moins un principe de droit féodal qui interdisait d'employer jamais contre lui ces forteresses, quand même les fiefs dont elles faisaient partie n'auraient été tenus de lui que médiatement, et quand même, en ce cas, le seigneur immédiat aurait été en guerre avec le comte. En effet, toutes les forteresses de Champagne devaient être tenues immédiatement du comte (1594).

C'était une garantie: cependant elle ne fut pas trouvée suffisante, et un autre axiome de droit portait qu'un vassal du comte de Champagne ne pouvait pas construire de forteresse sans le consentement du comte de Champagne, et que ce même consentement était nécessaire quand on voulait exécuter des travaux neufs assez importants pour changer le caractère d'une forteresse déjà établie.

Le droit qu'avaient nos comtes d'empêcher leurs vassaux d'élever aucune forteresse dans la mouvance de Champagne fut reconnu, en 1240, par le comte de Dreux, qui faisait alors construire une

maison à Lizy-sur-Ourcq (730); en 1232, par par l'archevêque de Reims, au sujet de la maison de Baudouin de Reims à Gueux (2173); en 1250, par le seigneur de Dampierre, à l'occasion de contestations auxquelles avait donné lieu la maison d'un seigneur de Dommartin-le-Coq, son vassal (2946). On nous a conservé un jugement rendu par la cour de Thibaut IV en vertu de ce principe, dans un procès entre ce comte et les propriétaires de deux maisons situées à Courcemain (2513).

Nous pouvons donner les noms de plusieurs forteresses construites avec l'autorisation de nos comtes par leurs vassaux pendant le cours du XIIIe siècle : La forteresse de Givry, près de Mirvaux, bâtie par Henri de Mirvaux en 1223 (1594);

La maison-forte de l'Etang de Muceio, par Pierre de Bourmont, en 1228 (1899);

Celle de Riel-les-Eaux, par Ponce de Mont-SaintJean, en 1229 (1937);

La forteresse de Bagneaux, par Erard de Brienne, en 1230 (1345, 2048);

Celle de Lignon, par Guillaume de Dampierre, en 1231 (2118);

La maison-forte de Mareuil, par Eustache de Conflans, la même année (2135, cf. 2605);

La forteresse d'Allibaudières, par Jean III de Thourotte, en 1234 (2300, 2525);

La motte de Châtillon, par Eudes de Broyes, en 1242 (2597);

La maison forte de Pont-Minard, par Simon VI, seigneur de Clefmont, en 1245 (2723).

Quelques actes déterminent la nature des fortifications autorisées; ainsi, Erard de Brienne pouvait

entourer sa forteresse de fossés et de murs, mais n'avait pas le droit de flanquer ces murs de tours (1345). Le mur de la forteresse de Givry devait être haut de quinze pieds et demi sur une épaisseur de deux, sans fossés, tourelles ni allours (1594). Eustache de Conflans obtint une première fois la permission d'élever des murs autour de sa maison de Mareuil (2135), et plus tard Thibaut consentit à ce que des fossés, larges de 25 pieds, fussent creusés en avant de ces murs; mais Eustache ne reçut, pas plus qu'Erard, l'autorisation de construire des tours (2605). La motte de Châtillon devait être entourée d'un fossé large de cinquante pieds; mais au lieu de murs de clôture, elle ne pouvait, en arrière de ce fossé, être fermée que d'une palissade, pour la porte seule l'emploi de la pierre était facultatif (2597). Jean, comte de Roucy, fit, avec l'assentiment de Blanche, creuser autour de sa maison de Marcilly un fossé large de trente pieds; mais derrière ce fossé, il ne dut mettre qu'une haie (1081).

L'autorisation de créer ces forteresses ne fut, en général, donnée qu'à la condition qu'elles seraient jurables et rendables au comte de Champagne. Quand Erard de Brienne construisit sa forteresse de Bagneaux, Thibaut IV ne lui imposa pas cette condition; mais Erard prit l'engagement de détruire sa forteressse si, dans une guerre contre le comte de Champagne, le comte de Nevers y voulait mettre garnison (2048).

Tant de sûretés ayant été ainsi prises pour empêcher que jamais les forteresses des vassaux de Champagne ne vinssent à être employées contre nos

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