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Blanche et ses successeurs fondèrent un prieuré de femmes de l'ordre de Saint-Benoît, le Meix, près d'Allibaudières (Aube), 1235-1236 (a); l'abbaye de femmes d'Argensolles, 1221-1224 (b), ordre de Cîteaux; le monastère de la Trinité de Troyes, ordre de la Rédemption des captifs, 1260 (3187); le prieuré du Val-Dieu, près de Lachy, ordre du Val-des-Choux, 1269 (3546); le prieuré des ermites de Vassy, ordre du Val-des-Ecoliers, 1216(975); deux monastères de Dominicains, Jacobins ou Frères-Prêcheurs, l'un à Troyes, 1232 (2198) (c), l'autre à Provins, 1270 (d); un de Franciscains ou Cordeliers, à Troyes, 1259 (e); deux de Cordelières, l'un à Provins, 1248 (2849) (f), l'autre près de Troyes, à la Chapelle-Saint-Luc,

Provins, avec le consentement de la comtesse Blanche, ne peut être considéré comme une fondation de cette princesse; Bourquelot, Hist. de Provins, I, 161-162.

(a) Catalogue, nos 2400, 2404, 2415, 2423.

(b) Catalogue, nos 1337, 1650, 1667, 1668.

(c) Voir Courtalon, Topographie historique de la ville et du diocèse de Troyes, II, 184.

(d) Catalogue, nos 3598, 3610, 3658. Suivant M. Bourquelot, Hist. de Provins, I, 367, ce monastère date de l'année 1269.

(e) Catalogue, nos 3164, 5172, 3187, 3323. Les Franciscains. avaient une maison à Troyes avant les dates que nous indiquons. Il est question de cette maison dès l'année 1236 (2416), mais cette résidence présentait des inconvénients qui la leur fit abandonner, et ils durent à la libéralité de Thibaut V un monastère plus commode, placé au centre de la ville, et qu'ils ont conservé jusqu'à la Révolution. Suivant Desguerrois, Saincteté chrestienne, fo 353 ro, et Courtalon, II, 249, la première maison occupée à Troyes par les Franciscains leur aurait été donnée par Thibaut IV.

(f) Bourquelot, Hist. de Provins, tome I, pages 369 et suiv.

1270 (3656): ce qui donne un total de dix fondations. Sur le nombre, deux seulement ont été faites dans l'intérêt d'ordres créés avant le commencement de la période où nous sommes circonscrits, c'est-à-dire avant l'année 1181, ce sont le prieuré bénédictin du Meix et l'abbaye cistercienne d'Argensolles, et les huit autres ont eu pour objet le développement d'ordres nouveaux, ceux du Val-desChoux, institué entre les années 1192 et 1195 (a), de la Trinité, qui date de 1198 (b), du Val-des-Ecoliers, qui ne remonte qu'à 1201 (c), et les ordres de Saint-Dominique et de Saint-François, qui sont encore plus récents.

Un genre de fondations que nos comtes multiplièrent aussi, ce furent les chapellenies, c'est-à-dire les messes quotidiennes à perpétuité. Ils en établirent à Notre-Dame de Paris, en 1186 (343); à Saint-Quiriace de Provins (412) et à Saint-Etienne de Troyes (415), en 1190; à Notre-Dame-aux-Nonnains de Troyes, vers la même date (505); à Foicy, en 1198 (477); à l'abbaye de Ligueux, vers 1201 (562); à Boulancourt, en 1202 (569); à l'Hôtel-Dieu-le-Comte de Troyes (714), à Saint-Etienne pour la seconde fois (715), et à la cathédrale de Troyes (715 bis), en 1209; à Saint-Jean de Vertus, 1218 (d); à SaintGeorges de Crécy, en 1219 (1227, cf. 1753); à l'abbaye de Molesme, en 1233 (2304, 2305); à l'abbaye

(a) Gall. Christ. nov., IV, 742 B.

(b) Du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, I, 172-179.

(c) Gall. Christ. nov., IV, 777 A B.

(d) E. de Barthélemy, Dioc. anc. de Châlons, I, 120-121.

de la Barre, en 1263 (3301); à celle de Prully, en 1268 (3510, 3528); à Cerfroid, chef-lieu de l'ordre de la Trinité, en 1269 (a); à l'abbaye de Vaux-laDouce (3578-3580), et à celle de Clairvaux (3646), en 1270; aux abbayes de Scellières (3765), d'Ignyl'Abbaye (3767) et de La Charmoye (3768), en 1273. Si l'on tient compte de ce que les fondations faites à Cerfroid, 1269, et à Clairvaux en 1270 étaient triples, et celle de Saint-Jean de Vertus, 1218, double, on trouve un total de vingt-six messes par jour, et nous ne parlons ici que des messes quotidiennes instituées dans des établissements religieux précédemment existants (b).

En 1272, Henri III fonda trois messes par semaine à l'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons (3746).

D'autres fondations eurent pour objet l'institution de chapellenies indépendantes de tout établissement religieux créé précédemment : telles furent la chapelle de Vavray, due à Thibaut IV (4870), et celles que Blanche de Navarre installa dans ses châteaux du Montaimé (1257) et de Sézanne (1853).

Nous n'avons recueilli que des renseignements très-incomplets sur le nombre des chapelles castrales de nos comtes, sur la date de la fondation de chacune d'elles et sur la manière dont la plupart étaient desservies.

(a) Bibl. Imp., Lat. 5993 A, fos 416 ro-417 vo.

(b) On remarquera que jusqu'en 1209 nos comtes, en fondant des chapellenies, les dotèrent de dix livres de rente. A partir de 1219, toutes les chapellenies qu'ils créèrènt furent dotées par eux d'au moins quinze livres de revenu.

Dans quelques-unes, le service religieux se célébrait avec une grande solennité; telles étaient les chapelles des palais de Troyes et de Provins et celles des châteaux de Bar-sur-Aube et de Vitry-en-Perthois, qui, toutes quatre, étaient desservies par des chapitres de chanoines séculiers (a). Mais un acte relatif à la chapelle de Montaimé nous apprend que Blanche de Navarre n'avait pas le droit d'entretenir plus de deux chapelains, et nos comtes ne paraissent pas en avoir eu plus d'un à Sézanne (1853) et à Payns (3529). A Vertus, la chapelle, quelque temps desservie par un chapitre (368 ter), en fut séparée, et à partir de l'année 1273 on n'y disait plus la messe que trois fois par semaine, à moins que le comte, sa femme ou un de ses enfants ne se trouvât à Vertus; en ce cas la messe y était célébrée tous les jours (3777).

Dans la chapelle d'Igny-le-Jard, on avait pourvu aux besoins du culte d'une manière toute exceptionnelle. Il était confié à cinq chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, qui constituaient un prieuré dépendant de l'abbaye d'Epernay. Thibaut V leur fit bâtir, à Igny, une nouvelle chapelie. Un compte, rendu le 30 novembre 1258, mentionne une indemnité de 18 livres donnée au propriétaire d'une maison sur l'emplacement de laquelle cette chapelle venait de se construire. Le pignon de ce monument était achevé et l'édifice orné de peintures dues au pinceau de maître Bernard; les autels et le

(a) Voir notre tome III, pages 177-178, et plus haut, p. 604.

bois destiné aux siéges avaient coûté 24 livres 18 sous (a).

La dédicace paraît avoir eu lieu en 1260. Cette année, l'archevêque de Reims (3194), les évêques de Soissons (3191), de Paris (3195) et de Senlis (3196) accordèrent des indulgences aux fidèles qui visiteraient cette chapelle le jour de la cérémonie ou pendant l'octave, et même le jour de l'anniversaire. Le prieur de Prully promit de dire ou faire dire cinquante messes et quarante psautiers pour les mêmes fidèles; l'abbesse et le couvent de Saint-Antoine, près de Paris, leur promirent deux psautiers; le prieur, l'abbesse et le couvent leur assurèrent en outre la participation à tous les biens spirituels de leurs maisons (3192, 3197). Enfin, l'évêque de Soissons autorisa Thibaut V à faire consacrer, par tel évêque qu'il voudrait, le nouvel édifice religieux (3191). En 1263, notre comte transféra dans cette chapelle le prieuré qui avait jusque-là desservi l'ancienne, et il augmenta la dotation des chanoines réguliers en se réservant la faculté d'élever leur nombre de cinq à huit (3305).

D'autres fondations faites par le même prince eurent pour objet l'institution d'une dévotion nouvelle en l'honneur de la mère de Jésus-Christ.

En effet, Thibaut V introduisit, à Saint-Etienne de Troyes, le chant des antiennes à la Vierge après complies en 1262 il donna 26 livres de rente au chapitre de cette église, à condition que l'office

(a) Bourquelot, Fragments de comptes du XIIIe siècle, dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 5o série, IV, 73-74.

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