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de la cour de Philippe-Auguste, qui repoussa les prétentions de l'adversaire de Blanche (989). L'année suivante il fit partie du tribunal arbitral qui donna raison à Blanche contre Hervé, comte de Nevers (1059, 1079, 1145). Le 26 septembre 1219 il était mort (1223). La comtesse de Champagne, reconnaissante, fonda une chapellenie pour le repos de son âme (1227), et Thibaut IV partageant les sentiments de sa mère approuva cette fondation après sa majorité (1753).

Gaucher eut pour successeur, dans la charge de bouteiller, Hugues de Châtillon, son second fils, qui, en recevant l'investiture de cette charge, déclara n'y avoir qu'un droit viager (1223). Il y joignit immédiatement Crécy et les dépendances dont il fit hommage à Blanche (1224), et bientôt la mort de Gui, son frère aîné, devait lui permettre d'y joindre le comté de Saint-Pol. Il fut d'abord en bons termes avec Blanche, qui lui donna, comme à son père, droit d'usage dans la forêt de Mant (1323). En mars 1222 il cautionna la fidélité de Thibaut IV à Philippe-Auguste (1379); mais presque immédiatement son frère et lui se brouillèrent avec Thibaut. Ils se réconcilièrent une première fois en mai 1224 (a); quelques mois après il fut du nombre des barons de Champagne qui, réunis à Sézanne, donnèrent leur consentement au règlement de Thibaut IV sur le droit d'aînesse (1652), et l'année suivante il était présent quand

(a) Catalogue, nos 1621-1625, voir aussi la charte numérotée 1535, qui est aussi de l'année 1224, bien qu'elle ait été par erreur datée de 1223.

Robert III, comte de Dreux, fit hommage à Thibaut (1679); mais, dès l'année 1227, il y avait refroidissement entre lui et le comte de Champagne, qui de nouveau le considérait comme un ennemi (a). Cependant il ne paraît pas qu'il y eût rupture formelle entre eux en 1228, où ils s'occupèrent tous deux du mariage d'Yolande, nièce de Hugues, avec Archambaud X de Bourbon (1831, 1832); mais leur haine éclata pendant la coalition des barons contre le prince champenois. Hugues, bien que vassal de Thibaut et l'un des grands officiers de sa maison, fit partie de cette coalition, qui mit le comte de Champagne à deux doigts de sa perte (b). Il était réconcilié avec lui en décembre 1230 (c), et depuis cette époque l'harmonie ne paraît pas avoir été troublée entre eux. Thibaut, en 1231, confirma une fondation d'abbaye faite par Hugues (2117), et plus tard fut deux fois sa caution en 1241 pour 500 livres (2581), et en 1242 pour 2,000 (2587). Hugues mourut en 1248 (d).

Après lui la bouteillerie de Champagne ne resta pas dans la maison de Châtillon; Thibaut IV la donna à Jean de Thourotte, son parent, gouverneur de Champagne (2927) (e), que Thibaut V plaça au nombre de ses exécuteurs testamentaires en 1258 (3125), qui vivait encore en 1259 (3167) et dont nous ne

(a) Voir plus haut, p. 219.

(b) Voir plus haut, p. 234-235, 240.

(e) Voir plus haut, p. 253.

(d) Art de vérifier les dates, II, 776.

(e) Voir plus haut, p. 458.

connaissons pas le successeur dans la charge de bouteiller.

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Artaud de Nogent, chambrier d'Henri Ier, con serva cette fonction sous Henri II (a). Il accompagna la comtesse Marie à Gisors en 1185 (b). Il vivait encore en 1188.

Ses collègues furent: Josbert, déjà en fonctions sous Henri Ier (c), que nous retrouvons en 1183 (329), et Milon II de Provins, qui paraît avoir succédé à Josbert et que nous rencontrons pour la première fois en 1186 (348). Milon II de Provins, chambrier, était sans doute le fils de Milon Ier de Provins qui, après avoir rempli les fonctions de maréchal sous Henri ler (d), mourut au plus tard en 1197 (444), et même probablement dès 1186 (348). C'est Milon II de Provins que nous voyons en 1198 parmi les Champenois présents lors de l'hommage de Thibaut III à Philippe-Auguste, et dont le serment garantit la fidélité de leur comte (454). Il fut un des chefs de la quatrième croisade (e), un des fondateurs et des premiers défenseurs de l'empire latin de Cons

(a) Voir tome III, p. 127-128.

(b) Delisle, Catal. des actes de Philippe-Auguste, p. 497. (c) Voir tome III, p. 128.

(d) Voir tome III, p. 131.

(e) Radulphus Coggeshalæ, dans D. Bouquet, XVIII, 97 E; Villehardouin, ibid., 433 B, 434 C, 450 A, 457 B.

tantinople (a). Il devint bouteiller de Romanie (732 bis), c'est-à-dire un des grands officiers du nouvel empereur. On l'appelait indifféramment Milon de Provins ou Milon le Breban (b).

Nous trouvons ensuite Lambert Bouchu de Barsur-Aube, dont nous avons déjà parlé amplement (c), et qui eut plusieurs collègues dont nous allons dire quelques mots :

Garnier de Lagny, qualifié de sergent par Thibaut III en 1198 (464), était chambrier de Champagne en 1204 (607) et en 1206 (649). Blanche de Navarre l'envoya en Palestine pour négocier le mariage d'Alix, fille d'Henri II, avec le roi de Chypre (672). En janvier 1221, il terminait avec Hugues de Mareuil une enquête sur les droits des usagers de forêt de Mant (1311, 1312). En juin 1240, il n'exis tait plus (2550).

Séier de Fontaines était sergent de Thibaut III en 1201 (545) et chambrier de Champagne en 1221 (1351).

Geofroi de Marquenbie, chambrier de Thibaut IV en 1223, reçut de ce prince deux donations (1478, 1479).

(a) Villehardouin, ap. D. Bouquet, XVIII, 464 E, 476 A, 477 A, 483 C, 486 C, 487 C, 488 E; Henri de Valenciennes, ibid., 495 A E, 498 C.

(b) Voir sur lui, Bourquelot, Histoire de Provins, I, 155-159, et les chartes cataloguées sous les numéros 348, 350, 354, 358, 563, 558, 618, 732 bis. Nous l'avons à tort, dans notre précédent volume, confondu avec le maréchal son père.

(c) Voir plus haut, p. 476-477.

Pierre Goin ou Guyn, frère de Lambert Bouchu (a), tenait, en 1225, 8 livres de rente en fief de Jacques de Durnay, et Thibaut l'appelait « son cher et » fidèle (1664). » Nous avons de lui une charte du 4 avril 1228, où il prend le titre de chambrier du seigneur comte de Champagne (b). La même année il garantit par son cautionnement le paiement de deux dettes contractées par notre comte (1857, 1858). L'année suivante il est arbitre entre Thibaut IV et le comte de Nevers (1942, 1967). En 1230 il achète, de Raoul Bristaud, la forteresse de Chapelaines (2031); et ses fils, propriétaires du village d'Aillefol, aujourd'hui Gérosdot, le vendent à Bernard de Montcuq (2081). Il eut une triste fin. Après avoir pris la croix, ce qui l'exemptait de la juridiction séculière, il se retira à l'abbaye de Clairvaux, emportant avec lui une somme considérable que la confiance de Thibaut IV avait mise entre ses mains, et qu'il déposa partie à Clairvaux, partie dans d'autres établissements religieux, 1233 (2262). Le comte se hâta de confisquer ses biens (2330). En novembre 1243, Pierre Goin n'existait plus (2657).

Après lui nous n'avons plus trouvé que trois chambriers:

Pierre de Vitry, chambrier de Thibaut IV, 1234 (2321);

(a) Cette parenté est établie par une charte de l'année 1223 qui se trouve aux Archives de l'Aube, fonds de Saint-Etienne de Troyes.

(b) Archives de la Haute-Marne, Cartul. de Longuay, pièce cotée de Barro, XXX.

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