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SUR LES

BIBLIOTHÈQUES

ANCIENNES ET MODERNES;

SUIVIES

D'UN TABLEAU COMPARATIF DES PRODUITS DE LA PRESSE
DE 1812 A 1825,

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Vignand his.

Les hommes rassemblés en société ont commencé à communiquer leurs pensées par le secours de la parole, don céleste qu'eux seuls reçoivent du créateur. L'histoire de leurs sociétés et de leurs familles passait alors à la postérité par le moyen des traditions orales; mais cette ressource fut bientôt remplacée par des signes représentatifs des idées. L'écriture fixa d'abord sur des matières appropriées et durables les faits remarquables dont les nations avaient à se glorifier, et les lois auxquelles chaque individu devait se soumettre.

Malgré l'active exécution des moines, qui, à l'exception du temps consacré à leurs devoirs religieux, faisaient leur seule occupation de reproduire les manuscrits, et malgré le grand nombre de copistes qui faisaient leur unique métier de les multiplier, l'écriture était un moyen insuffisant de satisfaire et la curiosité des hommes et le besoin d'instruction que quelques-uns d'entre eux ressentaient vivement.

Heureusement que le désir d'affranchir de l'oubli et de communiquer à tous des pensées utiles ou intéressantes', occupait l'esprit des hommes chez qui une vague inquiétude laissait apercevoir des moyens plus prompts, plus parfaits. De leurs efforts naquit l'imprimerie, art prodigieux qui fit faire à la civilisation des progrès immenses, et dont la puissance lui suscita un nombre d'ennemis égal à celui de ses appréciateurs.

La rareté des premiers écrits donna l'idée de les réunir dans des lieux de dépôt où les savans pussent venir les consulter et y puiser les matériaux nécessaires à la composition de nouveaux ouvrages. Ces collections devinrent progressivement des bibliothèques où se rassemblèrent ensuite les premiers essais de la typographie, et successivement ses productions les plus remarquables, au fur et à mesure que la marche du temps apportait à son exécution les perfectionnemens dont nous sommes témoins aujourd'hui.

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Loin de nous l'intention d'avoir voulu écrire l'histoire complète des bibliothèques, travail immense pour lequel la vie d'un homme serait insuffisante; le titre et l'étendue de notre ouvrage prouvent suffisamment que nous n'avons voulu donner que de simples NOTICES, c'est-à-dire une espèce de catalogue raisonné des principales collections de livres qui ont existé chez les nations anciennes, et que les modernes possè– dent maintenant. Notre livre ne peut plaire qu'aux hommes entièrement adonnés aux lettres, pour qui tout est intérêt dans l'histoire littéraire, et qui liront avec plaisir, au moins nous l'espérons, les résultats de nos recherches sur ces archives séculaires où sont rangées les productions des génies de tous les temps, à côté des recueils des folies humaines qui prenaient naissance aux mêmes époques.

Avant de terminer, et toutefois sans entrer dans aucun détail sur la forme des livres anciens, dont les uns étaient carrés, les autres oblongs; ceux-ci en rouleaux ou volumes, et ceux-là de la forme que la nature avait donnée aux feuilles ou aux peaux d'animaux qui les composaient, nous dirons seulement qu'on les divise en :

Livres de papier, écrits sur papier de toile ou de coton, ou sur le papyrus des Egyptiens ;

Livres en parchemin qui sont écrits sur des peaux d'animaux, et principalement de mouton;

Livres en toile tendue sur des blocs ou sur des tables, tels que les livres des Sibylles.

Livres en cuir; livres en bois ou tablettes; livres en ivoire. Nous avons cru cette courte explication nécessaire pour bien rappeler à nos lecteurs, que lorsque nous leur parlerons des volumes qui composaient telle ou telle bibliothèque ancienne, ils doivent le plus souvent, par volume, comprendre les matières diverses que nous venons d'indiquer.

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